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Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782867464669
349 pages
Liana Lévi (03/01/2008)
3.32/5   156 notes
Résumé :
ANTONY MOORE

Swap

Un simple échange entre enfants. Pas un timbre-poste, ni un jouet, ni un autocollant. Une BD, échangée contre un banal tuyau en plastique. Un acte anodin au départ. Mais avec le temps, le Superman numéro un a pris une immense valeur. Et Harvey, devenu libraire, de bandes dessinées justement, ne rêve que de le récupérer. C'est même une obsession, le seul but de sa vie d'adolescent attardé : retrouver ce comics rarissime... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,32

sur 156 notes
À 12 ans, Harvey propose à Charles, dit Bleeder, d'échanger le comic Superman numéro 1 contre un tuyau de plastique. Mais, des années plus tard, la bande dessinée a gagné en valeur et Harvey a le sentiment que cet échange l'a privé d'une vie riche et heureuse. Il faut dire que sa vie est plutôt minable : gérant d'une boutique de bandes dessinées, il est à la fois un adolescent attardé et un adulte immature. Obsédé par la bande dessinée qu'il a échangée pour rien, il espère revoir Charles lors de la réunion des anciens de l'école. Mais jusqu'où est-il prêt à aller pour retrouver ce numéro rarissime des aventures de Superman ? Et que faire si la tête de Turc de l'école décide de se venger, vingt ans plus tard ?

Ce roman se fonde sur une idée originale : comment un échange de cour de récréation peut-il décider de la trajectoire d'une vie. L'auteur dissèque sans concession l'échec des rêves de gosses et des ambitions d'adultes. Outre les douleurs de l'enfance, Swap explore les secrets que certains auraient aimé garder au fond des caves. « Les secrets, c'est comme l'argent : on ne les dilapide pas, on les met de côté en pensant à l'avenir. » (p. 290)

Mais j'ai eu bien des difficultés à suivre les errements d'Harvey : cet adulte pathétique m'a rappelé le protagoniste de Haute fidélité, roman de Nick Hornby. Harvey est un antihéros qui nage dans un monde de superhéros. Son pouvoir ? Voyez vous-même : « Harvey était doué pour analyser le langage du corps. Par beau temps, il pouvait se vexer à cent mètres de distance. » (p. 289) le ridicule ne tue pas, c'est vrai, mais il peut finir par ennuyer le lecteur. J'ai terminé à grand-peine cette histoire qui passe de l'aventure potache au roman noir.
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Une BD échangée entre deux enfants, va causer bien des soucis à Harvey. Car la BD a pris de la valeur et il regrette de l'avoir échangé étant gosse. Il en parle tout le temps.

Lors d'une réunion entre anciens camarades de classe, dans son village natal, un crime va être commis : la mère de « Bleeder Odd », celui avec qui il a échangé la BD, est assassinée. Par qui ? Pourquoi ?

Comment Harvey arrive-t-il à se mettre dans des situations si incongrues ? Il faut dire qu'il est plutôt du genre banal, lâche et ado attardé. Rien pour lui.

Le livre semblait prometteur, il se lit facilement, mais sans plus. J'avais hâte de le terminer pour passer à autre chose.
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Quoi de plus banal qu'un échange entre gamins ? La plupart du temps, on oublie bien vite l'objet de ces tractations, ou bien l'on s'en rappelle avec un parfum de nostalgie. Harvey, lui cela fait vingt ans qu'il y pense, à son échange, vingt ans qu'il se mord les doigts d'avoir négocié le Superman numéro un contre un vulgaire morceau de plastique tout juste bon à couper l'herbe. Depuis ce jour, il vit avec le secret espoir de remettre la main sur cette bande dessinée dont la valeur a atteint de tels sommets qu'elle lui permettrait dès aujourd'hui de quitter sa librairie BD pour ouvrir un coffee house à New-York, avec des murs peints de super-héros.

Alors quand il se rend à la réunion des anciens élèves, le 20ème anniversaire, Harvey espère une fois de plus que Bleeder le Bizarre sera là, que l'occasion lui sera enfin offerte de l'interroger, quitte à à tirer un trait sur le regret de l'échange. Et de vivre enfin... Si simple sur le papier, mais voilà, Harvey, la simplicité, connaît pas...

Il suffit de peu de pages à Antony Moore pour camper le ton et l'ambiance qui jalonneront l'ensemble de Swap. Une unité et un univers que l'on se complait à parcourir pour la simple et bonne raison que l'humour, so british, parfois bien noir, en constitue une particule élémentaire.

Les amateurs de Nick Hornby et de son Haute fidélité ne sauront être insensibles aux personnages qui font vivre ce roman. Peut-être parce qu'on y trouve un petite boutique ouvert aux passionnés et un vendeur (quel vendeur!) ô combien loufoque, si drôle et qui, même s'il n'est pas toujours présent, apporte son équilibre au livre.
Et puis il y a Harvey, le grand enfant dont la maturité semble s'être figée au moment de l'échange. Une impression qui se confirme jusque dans les relations qu'il entretient avec ses parents et dont le lecteur se trouve être le bienheureux spectateur.

Oui, à tout bien considérer, il s'agit bien là d'un spectacle, très visuel, ponctué de scènes hilarantes, à la frontière d'un absurde tout en finesse -bon sang ! Ce passage où Harvey, pourtant dans une situation désespérée, rechigne à rajouter une pièce dans le combiné téléphonique parce qu'il lui reste si peu à parler...un véritable régal!- et que l'on quitte en applaudissant mentalement. Car il y a l'humour, c'est une chose, mais autour des hommes et de leur mise en échec, dans leur volonté d'exister aux yeux des autres, il y a aussi une sensibilité et une émotion qui confèrent à Swap une dimension tout à fait singulière. Un bien beau mélange, en somme...
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Harvey Briscow, trentenaire bedonnant et immature, est à la tête d'un petit magasin de BD à Londres. Il est obsédé par un épisode de son passé : enfant, il avait échangé avec son souffre-douleur, Charles Odd, dit Bleeder, une BD « Superman numéro un » contre un bout de plastique. Or, la BD qui, à l'époque, ne valait rien, vaut aujourd'hui une fortune. Harvey voudrait donc la récupérer. Il profite alors d'une rencontre d'anciens de son école dans les Cornouailles. Il y rencontre, par chance, Bleeder qui lui dit qu'il vient pour assurer le déménagement de sa mère, Mrs Odd, connue pour ses bizarreries. Une idée se fait jour dans l'esprit d'Harvey : il va s'introduire par effraction chez les Odd et subtiliser la BD. Malheureusement, le plan bien échafaudé va tourner au cauchemar…

Ce roman très anglais oscille entre thriller et comédie. Il est écrit avec un humour très noir, très caustique, qui peut parfois dérouter. J'ai trouvé que l'intrigue peinait à se mettre en place (ce n'est qu'au bout de 60 pages que la problématique du roman est dévoilée). Harvey est un parfait anti-héros, alors que Maisie campe un personnage plutôt idéalisé. L'analyse psychologique des personnages est très poussée : Anthony Moore est le pseudonyme d'un psy anglais, qui signe là son premier roman.
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Je ne peux que souscrire à l'avis de Josephine2 , qui m'a prêté ce roman. Si en effet l'idée de départ, plutôt originale, semblait séduisante, l'ennui m'a vite gagné au fil de la lecture…jusqu'à me conduire à expédier les dernières pages pour finir plus rapidement le roman.

Cette histoire, avec pour ingrédients principaux, Harvey, un grand ado devenu libraire de BD, une BD particulièrement rare (et donc de grande valeur), et le meurtre de la mère d'un des anciens camarades de classe de Harvey, m'a paru vraiment insipide. Pas de réels rebondissements, des personnages sans grand relief. Et j'en suis encore à chercher les passages du romans censés être drôles…
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« Harvey était doué pour analyser le langage du corps. Par beau temps, il pouvait se vexer à cent mètres de distance. » (p. 289)
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[…] Le dimanche présentait toujours un défi : comment tuer le temps ? Ce jour semblait renforcer et exagérer la vacuité de son existence. Un homme de son âge, avec son style de vie, devrait avoir toutes sortes de choses à faire entre le déjeuner et le dîner lors de sa seule journée libre de la semaine, mais ça semblait ne jamais être le cas. Heureusement, il y avait toujours cette obligation de faire la lessive et de sortir pour acheter le journal car sans cela, il aurait été contraint de rester assis à contempler la fenêtre.
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Nulle part, il était possible d’être plus anonyme qu’à Croydon. Cet endroit semblait presque construit pour offrir une sécurité sans visage ni personnalité. Elle trouvait cela apaisant. Elle aimait se promener dans les larges rues piétonnes avec ce côté tape-à-l’œil familier, commun à toutes les rues principales. En outre, elle était tombée amoureuse de la laideur suprême du centre commercial. Elle adorait l’altérité proche de ces visages qui passaient sans jamais croiser son regard. Elle voyait comme il était facile, pour elle et pour n’importe qui, de trouver sa place dans ce lieu, d’en faire partie, et de ce fait, de n’être plus rien : une absence, un non-être.
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Finalement, il décida de ne rien faire du tout. C'était une décision qu'il prenait souvent dans sa vie et qui se révélait souvent concluante.
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A une époque, il avait même adopté l’accent irlandais, mais ça lui donnait un côté agressif. Alors, maintenant, il essayait juste d’avoir l’air irlandais, ce qui n’était pas très difficile car, venant des Cornouailles, il avait déjà le teint pâle, les cheveux bruns et l’air misérable ; bientôt, histoire de compléter le tableau, il serait ivre.
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