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David Lloyd (Illustrateur)Jacques Collin (Traducteur)
EAN : 9782840552635
272 pages
Delcourt (25/01/1999)
4.32/5   825 notes
Résumé :
1997, une Angleterre qui aurait pu exister... Dirigé par un gouvernement fasciste, le pays a sombré dans la paranoïa et la surveillance à outrance. Les « ennemis politiques » sont invariablement envoyés dans des camps et la terreur règne en maître. Mais un homme a décidé de se dresser contre l'oppression. Dissimulé derrière un masque au sourire énigmatique, il répond au nom de V : V pour Vérité, V pour Valeurs... V pour Vendetta !
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
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« Sous le masque ricanant, une idée que les balles ne peuvent pas tuer. »
Pour réveiller un peuple endormi et vaincre le monde pur et froid des mathématiques et des ordinateurs qui le voit, le contrôle, le dépouille de son âme, il fallait bien ce personnage de cape et d'épée.
Un personnage qui revient tout droit de l'enfer et n'a plus rien à perdre ; un personnage qui relie le passé au présent pour construire un avenir sans chaines ; un personnage qui incarne la révolte des « moutons » au point de disparaître, de se désincarner derrière ce mot porteur de tant d'espérances et de craintes…
Un V flamboyant dans un monde de zombies. Un pur parmi les cyniques, les grossiers, les faisandés. Un héros solitaire surgit de nulle part capable de renverser le cours des choses. Un rêve qui surgit dans la brume. Une espérance qui apparaît au moment où l'on baisse définitivement les bras. Un puissant antidote à la routine qui tue à petit feu. Des roses pour se souvenir de celles et ceux qu'un ordre dur et impitoyable a fait disparaître…
Il y a du Shakespeare dans cette âme tourmentée qui combat ses propres fantômes, dans cette violence brute, cette sensibilité à fleur de peau…
Une BD intemporelle qui a marqué fortement les esprits au point de voir apparaître de temps à autre le masque ricanant en signe de ralliement contre un joug…
Une BD très actuelle aussi. Qui, parmi les témoins impuissants que nous sommes de cette époque trouble qui vomit sa haine, son intolérance, ses anathèmes et ses vérités révélées, n'a pas rêvé de porter le masque ricanant pour lui botter le derrière ?
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La lourde intégrale de V pour Vendetta me fut offerte avec la mention, tirée d'une pensée d'Oscar Wilde, « J'ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur. » Cela est également valable pour cette lecture, car ce comics d'Alan Moore et de David Lloyd vaut tous les superlatifs du monde.

La postface d'Alan Moore nous éclaire très concrètement sur l'élaboration de cette oeuvre majeure, sur sa collaboration serrée avec David Lloyd : cela vaudrait presque plus le coup de la lire avant d'attaquer le coeur de l'histoire. En effet, avec V pour Vendetta, Alan Moore tient un autre chef-d'oeuvre, en plus des Watchmen, de Killing Joke et de bien d'autres encore. Parodiant ses nombreuses allitérations, nous pourrions facilement dire qu' « avec sa verve vigoureuse et virulente, vociférant de vaillants voeux envers les vipères voyeuses, l'auteur est voué à vous inoculer sa virtuosité »*.
Dans cette Angleterre dystopique (bien avant les pseudo-scénarios sucés et pompés jusqu'à la moelle des adaptations adaptées d'aujourd'hui), où la dictature point irrémédiablement, une figure s'élève dans un combat pour le droit des peuples. Sa rencontre avec une jeune femme qu'il sauve d'un viol programmé va nous amener à suivre son implacable révolution, aussi bien politique que personnelle.

Notons, car ce n'est pas anodin, qu'avec Evey Hammond, Rosemary Almond et Hélène Heyer, voire aussi le personnage de Valérie Page, les femmes sont loin d'être faibles dans le scénario d'Alan Moore (or, rappelons que nous sommes au milieu des années 1980). Entre ces entités secondaires et le mastodonte archétypal qui sert de personnage principal, le scénariste ne place pas ses billes au hasard et nous concocte un récit poignant qu'il conviendra de relire régulièrement afin de s'en imprégner année après année pour traquer dans nos sociétés ce type de débordement.

Au niveau du style, si les premières pages pourront désarçonner, l'ambiance nous prend vite à la gorge. Alan Moore et David Lloyd ont décidé d'en finir ici avec les onomatopées et les dialogues en bulle, pourtant ils nous créent un récit bien plus vivant et parlant pour le lecteur. de plus, David Lloyd aime jouer avec les lumières, les ombrages et les éclairages. Chaque plan est une construction complexe et cela devient vraiment jouissif dans les moments-clés du récit. Ainsi, nous trouvons de temps en temps deux scènes élaborées et racontées en parallèle, alternant champs et contre-champ, pour tenter de nous faire perdre le fil de ces deux dialogues imbriqués. de la même façon, peu oublieront le changement culotté de sens des cases uniquement pour servir un interlude sonore sur fond de portées musicales.

Peut-on tirer une conclusion sur un tel chef-d'oeuvre ? Non. Il faut le lire, point. Et vite ! car sa force est lourdement actuelle.

* C'est de moi, je ne savais pas où le placer, au moins c'est fait.

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Dans les années 80,lorsque la guerre mondiale éclate, des bombardements nucléaires détruisent l'Europe, L'Afrique et les Etats-Unis. La Grande-Bretagne est épargnée, mais gravement touchée par les dérèglements climatiques. Profitant de cette faiblesse, le Norsefire, parti fasciste national, prend le pouvoir et fait subir au pays une épuration ethnique et politique de la population.
Le Norsefire ayant le contrôle total du pays, ayant réduit le peuple au silence, quand la situation semble parfaitement maîtrisée, apparaît V, un anarchiste bien décidé à rétablir la vérité et la justice...

Un pur chef-d'oeuvre, une perfection!
J'ai vu le film avant de lire la version papier, personnellement j'ai adoré les deux. J'ai trouvé les dessins de toute beauté, bien que le contexte du comic soit plus dur que le film, cette lecture m'a permis de connaître des détails de l'histoire qui manquent à l'adaptation cinématographique.
V c'est mon héros, mon âme soeur de papier. C'est la liberté dans l'oppression, la voix d'un peuple réduit au silence, le pouvoir des idées face à l'étroitesse d'esprit, la justice dans l'injustice...
Un personnage qui défend de telles valeurs ne pouvait que me plaire.
Je suis ravie de cette lecture, d'ailleurs je n'avais fait qu'emprunter la version intégrale à la bibliothèque donc je vais combler ce détail en faisant l'acquisition de cette oeuvre splendide. A lire,même si l'on n'aime pas trop les comics en temps normal, vous ne serez pas déçus !
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Encore une découverte faite grace à Babélio et à ses lecteurs. Je n'aurai jamais ouvert ce genre d'ouvrage sans avoir lu les billets et critiques (et apprécié) de certains d'entre vous. Encore merci.
Allons-y pour les superlatifs, c'est du lourd. Attention chef-d'oeuvre, tant du point de vue stylistique que scénaristique. Un pur plaisir !
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Dans une Angleterre imaginaire, sous la dictature, V insuffle la révolte. J'ai d'abord vu le film adapté de ce livre avant de lire la bande dessinée elle-même. C'est pourquoi j'ai été un peu désarçonnée par les dessins, au début. Mais on s'habitue vite, et le trait retranscrit bien l'ambiance sombre de l'histoire. Un livre qui marque.
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critiques presse (5)
Syfantasy
28 juillet 2023
Pamphlet anarchiste débordant de sous-lectures, c'est surtout son personnage principal, bouffon shakespearien masqué, qui sera devenu un symbole des luttes libertaires contre le fascisme naissant.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
BDGest
25 décembre 2012
Century 2009 clôt cette trilogie avec la manière malgré une certaine usure sur le fond. Le temps des héros toucherait-il son crépuscule ?
Lire la critique sur le site : BDGest
Lexpress
19 juin 2012
Un grand classique de la BD réédité, un chef-d'oeuvre du genre. Indispensable, ni plus ni moins.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Sceneario
21 mai 2012
Le récit se (re)lit avec un certain plaisir même si le sujet n'est pas très gai. Il est vrai que l'humour n'a pas beaucoup de place ici. […] L’œuvre contient quelques passages très durs et violents. D'autres peuvent choquer certains lecteurs.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Culturebox
21 mai 2012
Le désir d'émancipation, la punition de l'oppresseur, la justice pour tous, tels sont les étendards brandis dans cet album. Autant de batailles aux sons desquelles la force du récit nous fait littéralement vibrer.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
Il ne faut jamais dépendre des majorités silencieuses Evey, parce que le silence est une chose fragile … Il s’efface au premier cri.
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Par le pouvoir de la liberté, j’ai de mon vivant, conquis l’univers.
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Elle m’a appris que la justice n’est rien sans la liberté.
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Préface d’Alan Moore, mars 1988

Au moment où j’écris ces lignes, en 1988, Mme Thatcher commence son troisième mandat et parle d’un pouvoir conservateur fermement établi au moins jusqu’au siècle prochain. Ma fille a sept ans, et la presse tabloïde fait circuler l’idée de camps de concentrations pour les victimes du SIDA. La nouvelle police anti-émeutes porte des casques à visière teintée noire, comme les œillères de ses chevaux. Ses camionnettes disposent de caméras montées sur le toit. Le gouvernement a exprimé le net désir d’éradiquer l’homosexualité, même en tant que concept abstrait. On en est à se demander quelle sera la prochaine minorité à subir les foudres législatives. J’en viens à souhaiter de quitter le pays dans les deux ans qui viennent. Il est devenu froid, mauvais, et je ne l’aime plus tellement.
Bonne nuit à l’Angleterre. Bonne nuit à la pop et au V de la Victoire.
Bonjour à la voix du Destin, et à V pour Vendetta.
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- C’est ça, le pays de Fais-ce-qu’il-te-plaît ?
- Non. Tout cela n’est que le pays de Prends-ce-que-tu-veux. Anarchie veut dire « sans maître », pas « sans ordre ». Avec l’anarchie vient une ère d’ « ordung », d’ordre vrai, qui ne peut être que volontaire. Cette ère d’ « ordung » commencera lorsque le cycle de « verwirrung » que révèle l’écoute de ces bulletins aura atteint son terme.

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Video de David Lloyd (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Lloyd
V pour Vendetta (V for Vendetta), film dystopique américano-germano-britannique, réalisé par James McTeigue, sorti en 2006, et adapté du comic V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd par les frères Wachowski.
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