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Histoire de France en BD (Larousse) tome 9 sur 25
EAN : 978B00BY4VQTU
Larousse (30/11/-1)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Le combat solitaire de Jeanne
Dans le Moyen Age de carton-pâte où on l'imagine d'habitude, Jeanne d'Arc semble promise d'avance au succès, puis au martyre. Combien plus émouvante est la réalité ! Folie que son entreprise, si l'on revit les dangers, les misères, les doutes de cette époque troublée.
Personne ne pouvait affirmer alors que la France n'allait pas se diviser en plusieurs royaumes. Henri VI Platagenêt était le roi légal, et au regard du droi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Aïe, aïe, aïe… avec Charles VI, le royaume de France va bien mal. le monarque déclenche des crises de folie à répétition à compter de son coup de chaleur en forêt du Mans en août 1392. Sa femme, Isabeau de Bavière, navigue entre son beau-frère Louis duc d'Orléans et le camp bourguignon, représenté par Philippe le Hardi, puis Jean sans peur. Louis d'Orléans est assassiné à l'instigation de Philippe le Hardi, avant que ce ne soit l'entourage du dauphin Charles qui ne tue le duc de Bourgogne. Une défaite majeure contre les Anglais plus tard (Azincourt, 1415), voilà le roi fou et son épouse qui déshéritent leur fils au profit du roi d'Angleterre Henry V par le traité de Troyes (1420). On croirait le scénario d'une série télévisée…
Et quand tout va mal pour le petit roi de Bourges, Charles VII, voilà qu'une bergère lorraine ramène l'espoir. L'histoire contée dans la seconde partie du fascicule Larousse est en tout point conforme à la version officielle de la vie de Jeanne d'Arc. L'imagination des écrivains et de quelques historiens amateurs de débats sans fin a conduit à envisager d'autres explications.
Les dessins des deux parties sont agréables, avec un petit plus pour la partie sur Jeanne d'Arc signée de Victor de la Fuente, assez sombre, et pas avare de scènes de foules. Rétrospectivement de la Fuente, auteur par ailleurs d'une excellente BD western, Sunday, a apporté une vraie connotation BD à plusieurs tomes de l'Histoire de France en bandes dessinées.
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La fin du XIV° et le début du XV°s constituent à eux deux une période de transition et de troubles ponctués de famines et de jeux de pouvoir alors que la guerre de Cent ans fait rage. Ce conflit qui va ensanglanter la France et l'Angleterre va permettre d'amener sur le devant de la scène un personnage emblématique inconnu de personne: Jeanne d'Arc ou la Pucelle d'Orléans. Cette jeune femme qui sort d'un patelin perdu de Lorraine devient le guide des troupes françaises et du roi Charles VII, fils du roi schizophrène Charles VI, afin de lui ramener sa couronne mais aussi de "bouter les Anglais hors de France". Jeanne d'Arc, on l'aime ou on la déteste, mais on ne peut nier qu'elle a joué un rôle fondamental jusqu'à sa mort. Un autre album composés de belles planches.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En prenant le parti des humbles, le duc de Bourgogne avait gagné la confiance des parisiens. Mais la menace que faisaient peser sur lui Orléans et ses alliés le contraignit à demander l'aide des anglais. Henri IV d'Angleterre ne se fit pas prier pour débarquer sur le sol français avec ses troupes, mais c'est à son successeur qu'il appartenait de vaincre.
La rivalité des grands, l'intervention des anglais exaspéraient le peuple... Bientôt gronda l'émeute. On s'en prit au frère de la reine, Louis de Bavière, puis au Prévot des marchands.
Conduite par Simon le Coustellier, dit Caboche, une bande d'écorcheurs et de bouchers parcoururent la capitale, massacrant les Armagnacs. Paris subit la dictature des abattoirs (1413)
Les princes réagirent. Aux bouchers, ils opposèrent les charpentiers. Les Armagnacs semèrent la terreur tout autant que les Bourguignons. Les Armagnacs semèrent la terreur tout autant que les Bourguignons.
Tirant profit des troubles qui secouaient la France, le roi d'Angleterre, Henri V, un Lancastre, décida de reprendre les provinces autrefois sujettes du royaume des léopards. Il apparut sur la seine le 13 août 1415, et après un siège pénible, s'empara d'Harfleur.
Les anglais pillèrent la Normandie et, chargés du butin amassé au cours de cette campagne sauvage, ils se dirigeaient vers Calais pour embarquer librement, lorsqu'ils se heurtèrent, le 25 octobre 1415, près d'Azincourt, à l'imposante chevalerie française.
Il avait plu. Engoncés dans leurs lourdes armures, les français, pataugeant dans la boue, s'entassèrent dans une plaine étroite, entre Azincourt et Tramecourt.
Quatre bonnes heures, les deux armées s'observèrent. En position avantageuse, les anglais prirent l'offensive, leurs archers criblant de traits notre avant-garde embourbée. Les nôtres ne donnèrent ni l'infanterie, ni les canons.
Au soir de la bataille, le roi de France avait perdu plus de 7 000 de ses meilleurs chevaliers, dont de nombreux princes du sang...
Le royaume souffrit cruellement du désastre. Charles d'Orléans, fait prisonnier, prit le chemin de l'Angleterre. Il restera vingt-cinq ans dans la tour de Londres, où seule la poésie put le consoler.
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Le soleil écrasant et la fatigue de l'étape plongeaient l'escorte dans la somnolence. Un page laissa tomber sa lance sur le casque de son voisin... Le bruit tire brutalement le roi de ses méditations...
Croyant à une trahison, le roi se précipite l'épée haute sur les gens de sa suite...
L'insolation du Mans venait de déclencher une crise de folie. Bien d'autres allaient suivre. La France avait à sa tête un roi fou. -Elle était frappée au chef-
Pour distraire le roi, Isabelle ordonna en 1393 un bal masqué. Charles VI et cinq seigneurs se déguisèrent en sauvages hirsutes, le corps couvert d'étoupe et enduit de poix. Pour mieux voir, Louis d'Orléans approcha une torche. Des hommes prirent feu. La reine perdit connaissance. La duchesse de Berri enveloppa le roi dans sa longue robe. Il échappa ainsi au feu du -bal des ardents-, qui fit quatre victimes.
Entre deux accès de folie, Charles Le Bien Aimé retrouvait son calme auprès de sa douce belle-soeur, Valentine Visconti. Elle fit dessiner pour lui de splendides jeux de cartes.
Dans les tripots de la ville, les langues allaient bon train :
- Cette diablesse de Visconti a jeté un sort à notre pauvre roi ! C'est sans doute la couronne qu'elle veut pour son époux, Messire d'Orléans !
Dans ses périodes de lucidité, le roi veillait sur son royaume. Le 4 novembre 1396, à Calais, il mariait sa fille Isabelle âgée de 7 ans au roi d'Angleterre Richard II...
La paix régnerait-elle enfin entre la France et ses voisins anglais ?
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Se sentant près de mourir, Charles V a convoqué ses frères au château de Beauté pour leur faire connaître ses dernières volontés. Nous sommes en 1380.
Ils sont bien là, tous les trois Louis 1er, duc d'Anjou, Jean, duc de Berri, Philippe Le Hardi, du de Bourgogne. Il y a même le du de Bourbon, Louis, beau-frère du -sage-. Mais ils écoutent fort distraitement... :
- Toute ma confiance est en vous... je vous confie Charles, mon fils... Conseillez-le avec loyauté... Faites-le couronner aussitôt après ma mort !
Les ducs promirent, mais chacun ne pensait qu'à réaliser ses ambitions personnelles.
Deux mois passèrent. Le royaume perdit son souverain, et le jeune Charles fut sacré à Reims le 3 novembre 1380. Il avait onze ans. Grand, blond, de belle carrure, Charles -Le Bien Aimé- passait son temps à la chasse... Débordant de vitalité, il raffolait du jeu de paume... La danse aussi lui était agréable et la fraîcheur d'un minois...
Mais le peuple de Paris voyait d'un mauvais oeil les fastes de la cour. Au prévôt des marchands, on le fit savoir :
- Trop de taxes, messire, accablent le peuple ! Implorez pour nous notre bon sire le roi !
Le roi promit d'abolir les -aides- A quelque temps de là, les gantois turbulents, alliés à l'Angleterre dès les premières heures de la guerre de cent ans, se soulevèrent contre le comte de Flandre, vassal de France. Charles VI saisit l'occasion de prouver sa vigueur guerrière.
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Malgré les prouesses de Du Guesclin, autrefois, l'anglais tenait bon en France. Calais, Cherbourg, Brest lui appartenaient, ainsi que la zone côtière entre Bordeaux et Bayonne. A vingt ans, Charles VI décida de veiller lui-même au royaume (1388)
Charles VI fit appel à des sages : les anciens conseillers de son père, que les ducs évincés du pouvoir surnommèrent ironiquement les marmousets... Le connétable de Clisson, Bureau de la Rivière, Jean le Mercier, Jean de Montagu, Arnaud de Cortic. Tous tentèrent de rétablir l'ordre, la justice et les finances, en édictant de remarquables ordonnances.
A la même époque, le frère du roi, Louis d'Orléans, épousait la ravissante Valentine Visconti.
Isabelle, la bavaroise, n'avait pas encore fait son entrée solennelle dans Paris. Charles la voulut incomparable !
A la porte Saint-Denis, une surprise attendait Isabelle. Une fontaine, ornée aux armes de France et de Bavière, versait du vin. Des jeunes filles le recueillaient dans des coupes pour en offrir aux notables, qui étaient allés à cheval accueillir le noble cortège venu de Reims... Car le roi aimait les fêtes et le luxe. Il était d'une prodigalité proverbiale, que l'on voyait parfois d'un mauvais oeil.
Le 23 août 1389, en la Sainte-Chapelle, Isabelle reçut de Guillaume de Vienne, archevêque de Rouen, l'huile sainte, le sceptre et la main de justice. Elle était sacrée reine de France. Des fêtes splendides marquèrent l'évènement.
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Le roi n'avait pas encore dix-huit ans, son oncle, Philippe Le Hardi, qui détenait en fait la régence du royaume, caressait le projet de le marier à une princesse allemande... Le charme d'Isabelle de Bavière pinça le roi au coeur.
Le 17 juillet 1385 à Amiens, Charles VI épousa la princesse de quatorze ans, aux vivats de la foule.
De toute la Flandre, jongleurs, musiciens, mimes, chanteurs, rivalisant d'adresse, étaient venus se mêler à la population en liesse tandis qu'à l'intérieur du palais épiscopal, un ballet était offert aux nouveaux époux.
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