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3,21

sur 67 notes
J'ai beaucoup aimé Jennie, son caractère, la manière dont elle appréhende sa vie difficile depuis l'enfance, sa force.
Avec une écriture très visuelle, voire cinématographique, de nombreux dialogues, qui rendent le texte vivant, Gérard Mordillat nous raconte une histoire dure et émouvante.
La fin m'a un peu moins séduite ça ne paraissait plus naturel, un peu forcé, outré, peu crédible.
Mais ça n'enlève rien au plaisir que j'ai pris à lire ce livre.
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En l'an 2000, Jennie a 13 ans. Elle vit avec sa mère Olga et sa demi-soeur Malorie dans la maison de Mike, une maison éternellement en travaux, coincée entre la voie ferrée, le cimetière et la Nationale. Jennie déteste Mike mais elle adore Malorie, petit bout de 4 ans qui ne la quitte pas d'une semelle.
Trois ans plus tard, Jennie a 16 ans. Elle vit toujours avec sa mère dans la maison de Mike mais Mike n'est plus là. C'est Slimane, passé du statut d'ami à celui de colocataire qui est maintenant le compagnon d'Olga. C'est un homme doux et bon, très différent de Mike et Jennie l'aime bien.La famille s'est agrandie avec l'arrivée de Saïda et Hakim, deux nouveaux bébés que Malorie aime de toutes ses forces et dont elle s'occupe comme une "petite maman".
En 2010, Jennie a 23 ans. Elle a vécu bien des drames et de sa famille, il ne reste plus rien. Il est l'heure désormais de régler ses comptes et de retrouver ses frère et soeurs éparpillés aux quatre coins du pays par les services sociaux. Par hasard, dans un train, elle rencontre Quincy, un jeune acteur qui lui aussi a des comptes à régler. C'est avec lui qu'elle espère aller voir la mer à Etretat, en famille, comme Olga l'avait promis.


Je trouve particulièrement ignominieux la façon dont les services sociaux séparent les fratries quand il n'y a plus de famille pour les recueillir. Les aînés perdent le contact avec les plus petits qui finissent par les oublier. Combien d'enfances sont perturbées, gâchées, par la désintégration de ses liens familiaux? C'est un peu comme si on leur volait leur histoire, leur passé....Je suis très sensibilisée par se sujet et pourtant ce récit m'a laissée froide. Trop court, trop noir, trop tout. Toute cette misère humaine, tous ces malheurs accumulés, toute cette folie ont saturé mon cerveau et au bout d'un moment je n'y croyais plus et j'avais hâte de passer à quelque chose de plus gai. de Gérard MORDILLAT, j'avais adoré Les vivants et les morts qui ne faisait pas non plus dans le rose bonbon mais dont les personnages étaient plus travaillés. Ici, on survole les personnalités, la psychologie. Une déception.
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J'avais lu" Les vivants et les morts" en 2005 avec plaisir puis " Rouge dans la brume" en 2011" avec un peu moins d'enthousiasme, ouvrages sur fond de combat syndical.
Jennie a 13 ans: elle s'occupe de sa petite soeur Malaurie pendant que les adultes boivent aux 40 ans de Michael son beau - père....qui se tue en moto brutalement...sa mère Olga,se remet avec Slimane , un ami, avec qui elle a deux enfants: Hakim et Saïda,ils vivent au milieu de nulle part dans une maison encore en chantier....un soir, ils se tuent en moto....sept ans passent,Jennie tente de récupérer ses soeurs et son frère dispersés dans des familles d'accueil dans une grande violence....
Énorme déception cet ouvrage!
Une suite de catastrophes et d'accidents mortels, des idées à l'emporte piéce, des coups de théâtre excessifs, des clichés,de la vulgarité,des rebondissements de plus en plus dramatiques qui ne semblent plus crédibles! le tout sur fond de critique et d'armature pseudo sociale. On survole chaque personnage sans aucune profondeur, l'auteur fait passer ses idées dans le désordre...
Trop noir, trop de malheurs accumulés,on éprouve un grand malaise tellement les situations de rupture sont nombreuses.
À la fin, on reste de marbre, un comble vraiment pour moi qui suis très sensible à ces douloureux problèmes!
Je ne suis pas prête de relire Gérard Mordillat: la première de couverture est très
belle pourtant, c'est rare pour moi d'écrire un avis aussi négatif !
Peut - être froisserai- je les inconditionnels de cet auteur mais ce n'est que mon avis!








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e vous fiez pas à la quatrième de couverture, ce qu'elle raconte ne commence qu'à la moitié du livre.
Quand on fait la connaissance de Jennie elle n'a que treize ans, elle vit avec sa petite soeur, sa maman et son ami. On la retrouve ensuite quand elle a seize ans et c'est essentiellement à ce moment là que sa vie va être bouleversée, que les enfants vont être séparés. Pour Jennie c'est une immense douleur car elle était comme leur maman, elle s'occupait beaucoup d'eux. Elle se promet de les retrouver, cela ne se produira que des années plus tard.
Nous voici donc à la moitié du livre c'est ici que commence l'histoire dont parle la quatrième de couverture.

Cette histoire est sombre et noire, parfois même très sombre et très noire. L'auteur écrit bien et nous tient en haleine.
Le monde dans lequel vit Jennie est rempli d'adultes qui ne paraissent pas très responsables envers les enfants. Leur comportement parait souvent ahurissant et Jennie a de grosses responsabilités pour son âge.

J'aurais vraiment aimé qu'il y ait un brin d'optimisme dans cette histoire mais jusqu'au bout je l'ai trouvée triste.
Un livre qui se lit facilement mais vraiment trop noir pour que mon avis soit plus positif.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Je découvre Gérard Mordillat avec ce roman et je suis certaine d'une chose: Ce ne sera pas le dernier....
La personnalité de la jeune Jennie crève les pages ! Cette grande soeur aimante et protectrice va vivre la pire des séparations: alors qu'elle apprend une terrible nouvelle, ses soeurs et son frère lui sont enlevés.
Jennie n'aura de cesse que de les retrouver.
C'est un roman très visuel: il est clair que Gérard Mordillat offre à son lecteur les images et les dialogues qui le font entrer dans l'action.
Jennie est attachante et violente, une personnalité qu'on n'oublie pas.

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Jennie ne connait pas son père. Pas encore… Elevée par sa mère, elle tente de se construire et de trouver sa place dans une famille recomposée avec un beau-père qu'elle n'aime pas. La succession de drames qu'elle va connaître vont la forcer à grandir plus vite qu'elle n'aurait dû. Elle va tout faire pour protéger ses demi-frères et soeurs, mais la réalité la rattrapera plus vite qu'elle ne l'imaginait. L'instinct maternel ne peut tout… le coup est alors encore plus rude. Mais même à terre, Jennie voudra se relever, repartir de l'avant et sauver ce qui est encore possible dans cette tempête…

« Ce que savait Jennie » est un roman profondément humain sur l'espoir et les désillusions d'une jeune femme prise dans la tourmente. Des désillusions à la hauteur des espoirs nourris. Jennie nous entraine avec elle dans un monde noir qui ne fait pas de cadeau pour les plus fragiles. Mordillat reprend des thèmes qui lui sont chers et reste dans l'humain et le social. Les personnages sont alors comme à leur habitude dans les romans de Mordillat, attachants, par leurs fêlures et leur force à résister. Un style qui décevra peut être, mais l'histoire et sa construction ne peuvent laisser insensible…

Surtout ne lisez par la quatrième de couverture qui en dévoile trop. Il faut se laisser porter par l'inconnu.
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Deuxième livre que je lis de cet auteur après "Xenia" que j'ai adoré.
"Ce que savait Jennie" nous plonge avec beaucoup de réalisme dans l'univers des blessés de la vie et des démunis.
Gérard de Mordillat les fait très bien vivire dans son roman. Il est capable d'un langage assez cru et réel et en même temps de passages très profonds et tendres.
Malheureusement pour Jennie, elle sort de la séparation avec ses frères et soeurs emplie de haine et de désespoir.
Sur son chemin, elle rencontre un être aussi désespéré qu'elle et on ne va pas vers l'optimisme comme c'était le cas dans "Xenia" qui est elle, un personnage plein de force.
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N°618– Janvier 2013.
CE QUE SAVAIT JENNIE – Gérard Mordillat- Calmann-Lévy

C'est un titre un peu énigmatique qui fait référence à un roman d'Henry James [1843-1916], écrivain américain, considéré comme le maître du roman et de la nouvelle, auteur de « Ce que savais Maisie ». Cette oeuvre retrace le parcours un peu chaotique d'une petite fille qui, âgée de trois ans, doit faire face au divorce de ses parents et se « partager » entre eux par une résidence alternée. Cette situation se révèle rapidement délétère puisqu'elle ne tarde pas à s'apercevoir qu'elle sert d'espionne autant que de souffre-douleur à chaque des deux ex-conjoints qui se servent d'elle pour assouvir leur haine réciproque. Pire peut-être, elle est complètement délaissée. Ce roman a été adapté au cinéma par Édouard Molinaro (1995).

Ici,Jennie, à qui on peut bien redonner la majuscule de son prénom apparemment escamotée dans le titre, est la fille d'Olga, sa mère, qui refuse obstinément de lui révéler le nom de son père. A seize ans, elle vit avec elle dans une maison faite de bric et de broc, et pas tout à fait terminée, située entre l'aéroport de Roissy et une ligne de chemin de fer, autant dire au milieu de nulle part. Ici habite également Mike, le compagnon un peu marginal de sa mère et leurs deux filles, Malorie et Saïda. L'histoire commence par un repas de famille bien arrosé où s'égrènent des idées reçues dignes du café du commerce et des propos salaces. Elle se termine par la mort accidentelle de Mike, ce qui fait d'Olga une femme seule, vite rejointe par Slimane et par la naissance d'Hakim. Voilà donc Olga, mère de quatre enfants qui se repose sur Jennie, l'aînée, pour les soins apportés à ses frère et soeurs. Elle joue en effet auprès d'eux, et spécialement auprès de Malorie, le rôle efficace d'une véritable « petite mère ».
Tout aurait pu être bien dans cette vie si la mort n'avait encore frappé, emportant Olga et Slimane dans un accident et dispersant les enfants de foyers en familles d'accueil. Jennie est alors âgée de seize ans trouve cela profondément injuste.

Sept ans ont passé, Jennie a alors vingt trois ans. Après une longue période de galère, elle entreprend à travers la France de retrouver ses frère et soeurs parce que leur mère leur avait promis, avant de mourir, de les emmener voir la mer à Étretat. Elle en profite pour régler ses comptes avec tous ceux qui l'ont trahie ou abandonnée et qui, à ses yeux, sont responsables de l'éclatement de sa famille.
Dans sa quête, elle va de déconvenues en désespoirs, croise Quincy, un acteur de cinéma qui ne veut plus l'être et qui, lui aussi à des comptes à régler avec les ex-employeurs de sa mère qui, l'ayant injustement licenciée, l'ont acculée au suicide. Sa quête qui le fera basculer dans le crime, lui sera fatale.

Mais, revenons a ce roman d'Henry James qui ne fait pas qu'inspirer le titre du livre de Gérard Mordillat. C'est l'ouvrage de référence de Jennie « Maisie était pour Jennie une oeuvre vers laquelle se tourner en toutes circonstances de la vie pour y trouver conseils, réconfort et amitié » et puisque sa vie à elle n'est faite que de galères, elle puise dans ce livre sa consolation. Mieux « (elle) avait besoin … de mots, tant de mots lui manquaient pour exprimer l'étendue de son chagrin, de sa colère. ». D'ailleurs, ce roman « c'était son livre qu'elle lisait et relisait ». Elle se l'approprie au point d'en souligner des passages, de le décorer de dessins personnels, de l'annoter.

C'est donc un roman sur l'injustice qui frappe sans cesse Jennie au cours de sa courte vie et on imagine qu'elle est bel et bien née sous une mauvaise étoile qui la poursuivra. Injustice de ne pas avoir connu son père (Elle l'entrapercevra cependant sur une photo), injustice d'être ballottée par le sort qui lui est contraire, injustice de cette loi qui s'impose à elle et lui interdit, à cause de son jeune âge, de s'occuper de ses frère et soeurs alors qu'elle souhaitait ardemment le faire, injustice d'être elle-même promenée de familles en familles, injustice de voir Saïda et Hakim, devenus Sophie et Olivier récupérés au titre de l'adoption ; injustice aussi parce qu'elle est exclue du bonheur auquel chaque être a droit sur terre. C'est aussi un roman sur la mort qui la suit de près et accompagne ses pas, cette mort qui a toujours le dernier mot et qui ne capitule ni devant l'amour ni devant le désespoir.


©Hervé GAUTIER – Janvier 2013.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Dès que j'ai vu ce roman je l'ai acheté sans lire quoi que ce soit tant j'aime cet écrivain. On retrouve sa plume caractéristique, sa façon de narrer superbe, bref j'ai beaucoup aimé.
je ne vais pas revenir sur l'histoire puisqu'ils y a déjà des résumés de fait, juste vous dire que je l'ai lu d'une traite, comme ses autres récits on retrouve le monde ouvrier. Les personnages sont attachants, et la lecture très fluide.
En gros je vous le recommande.
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Un roman qui ne m'a fait ni chaud, ni froid. Certes le roman est noir, dure, une histoire violente. C'est un déchirement à chaque page. Aucun moment agréable, aucune bonne nouvelle. L'horreur frappe cette famille à chaque page. Eh bien je n'ai pas été touchée. La forme, l'écriture, l'enchaînement des faits, j'ai vraiment la sensation que tout tombe à l'eau. le jus ne prend pas, j'ai lu la moitié du livre en diagonale et je n'ai rien râté.

Voilà quand il n'y a rien à dire, il n'y a rien à dire!
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