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"Il existe probablement une conscience de la mort chez certaines espèces de primates ."Sabrina Krief, primatologue au Musée de l'Homme. Et chez d'autres, comme les éléphants...
Qu'est-ce que le deuil? Qu'est-ce que la mémoire?

Dans cette belle BD, des questions existentielles dans les actes et discours d' animaux, comme chez Esope.

Un varan mord un buffle qui meurt ... le buffle poussait une montagne afin de déplacer son île qui risquait d'être détruite par un astéroïde. La varan va aider le buffle puis ( au lieu de le dévorer ) enterrer son ami, à sa mort, au grand dam des vautours!

Homo, un petit primate doit aller écouter le discours de Sophia, la panthère noire, sur ce sujet brûlant. Les animaux ont convoqué le grand Conseil!
- "Mais maman, tu es malade, je ne peux pas te laisser!
- Je vais mourir de toute façon, Homo."
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Jerémie Moreau propose ici, une suite de fables animalières : un buffle qui pousse une île pour éviter la comète, une autruche qui se trouve laide, un étourneau qui ne veut pas suivre le même chemin que tout le monde, un vieil éléphant qui apprend le récit de la vie à son petit fils avant de mourir, un bernard l'hermite qui recherche la plus belle demeure et enfin une panthère qui conclut par un discours sur l'évolution. le trait est régulier, un peu froid, les couleurs se focalisent sur l'immensité des décors, de grands dégradés qui résonnent avec le grain du papier. Il y a une certaine distance avec les personnages, ils sont perdus face à l'évolution, se posent trop de questions, trahissant leur propre nature au risque de s'égarer. Ces fables, entre La Fontaine et Yves Coppens, nous racontent une certaine évolution où les origines se perdent et où les objectifs dérapent. C'est tout en simplicité, à nous d'en découvrir les paraboles, les allégories, avec un ton de poésie à savourer, à méditer.
Encore une très belle bande dessinée de Jérémie Moreau.
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J'aurais tant aimé avoir à nouveau un coup de coeur, comme lors de ma découverte de Penss du même auteur-illustrateur...

Cette bande dessinée est composée de plusieurs histoires courtes, à première vue sans lien, dont les personnages sont des animaux. Mais tout finit par prendre sens, les personnages se croisent et se retrouvent tous ensemble pour écouter le discours de la sage panthère.

J'ai d'abord été désarçonnée par les illustrations. La couverture me plaisait tellement, j'espérais retrouver à l'intérieur ces couleurs flashy. Ce ne fût pas le cas, certaines vignettes étant même assez ternes. J'ai tout de même retrouvé avec plaisir le style si particulier de Jérémie Moreau : des vignettes de tailles et formes différentes agencées de manière surprenante, des associations de formes géométriques, une histoire en "chapitres".

J'ai aussi été surprise par la dimension allégorique de cet ouvrage. Même si cela est parfois très poétique, que le propos fait réfléchir, j'ai terminé ma lecture en me disant que le message n'était au final pas très intelligible. Personnellement, je n'ai pas compris le sens du discours de la panthère. Mais j'ai retenu la beauté de la nature et des êtes vivants peuplant la Terre, la plénitude que l'on peut ressentir à s'ouvrir à la beauté du monde. C'est déjà un beau programme n'est-ce pas ?

Le discours de la panthère restera dans mon souvenir comme une bande dessinée sous forme de conte philosophique et écologique, cherchant à retrouver la nature originelle de notre belle planète.
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Perdu au milieu des eaux, sur un littoral de sable, un buffle pousse la montagne centrale d'une île avec sa tête. Un dragon de Komodo le mord à la patte et une discussion s'engage alors. le Buffle explique qu'il doit sauver l'île de la chute d'une comète et le varan a faim. C'est la première des six histoires que nous raconte Jérémie Moreau. Une autruche se trouve trop laide et se cache la tête, un oiseau migrateur voudrait quitter les siens pour découvrir le monde, un éléphant a peur de perdre la mémoire de son peuple et on termine par la panthère promise par le titre.
Le Discours de la Panthère explore un genre peu utilisé par les auteurs de BD, la fable philosophique. Ou comment La Fontaine rencontre Platon, comment Ésope croise Montaigne dans des contes pertinents qui interrogent sur l'hérédité de nos comportements, sur l'estime de soi, le libre arbitre, la tolérance, l'émancipation, mais aussi sur la sélection naturelle, sur le cycle de la vie… Je dis interroge car la grande force de cet album, c'est qu'il ne fait que poser les questions, implicitement, à travers des contes qui semblent destinés aux enfants. Aucune réponse. Cette absence de réponse, de pensée toute faite ou de morale apporte de la fraîcheur en même temps qu'une vrai réflexion sur la nature des choses.
Une BD a plusieurs degrés de lectures. Ces contes animaliers riches en couleurs plairont aux enfants et le questionnement philosophique fera réfléchir les plus grands.
Les dessins aussi ressemblent à des illustrations réussis de livres pour enfants. La forme correspond parfaitement au fond. Certaines planches à l'aquarelle sont superbes et on prend plaisir à les observer longuement pour mieux les apprécier. Ces dessins aux nombreuses nuances ont un effet apaisant indéniable.
Un album tout en poésie qui donne de l'énergie et qui fait du bien.
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Conte philosophique et écologique zoomorphe nimbé de poésie sur la préservation de notre monde et des relations humaines.
La compassion du varan et l'implacable force des instincts primaires, la pugnacité du buffle, la voracité des vautours, l'acceptation de soi nécessaire à l'autruche, la volonté d'indépendance d'un seul étourneau, la vie, l'amour, la mort… font de cet album magnifique un grand puits de sagesse utile pour écouter et entendre, accepter d'être un animal parmi les autres, accepter de faire partie de la nature toute entière et - enfin - affronter dignement la mort ce qui nous permettra peut-être de sauver ce qui à fait notre humanité.
Saurons-nous entendre la voie de la grande prêtresse - ici Sophia la panthère noire - mais ce pourrait être aussi aussi bien Greta Thunberg ou Yann Arthus-Bertrand ?
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Après La Saga de Grimr et Penss, Jérémie Moreau, en pisteur qui sait lire les signes et les traces, continue d'explorer, dans ce Discours de la Panthère, les chemins qui mènent aux origines du monde.

Depuis le Singe de Hartlepool réalisé avec Wilfrid Lupano (2012), Jérémie Moreau continue de prouver qu'il a un univers sa bien à lui, ce qu'il prouve avec ce poétique et vraiment fascinant le Discours de la panthère, plongée émouvante et envoutante dans une nature originelle.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un buffle qui pousse une île pour éviter une comète, une autruche qui cesse de se cacher, un étourneau qui décide de suivre une autre trajectoire... Cette très belle bande dessinée regroupe ainsi différentes fables animalières qui entrainent le lecteur dans des contrées inhabituelles. J'ai beaucoup aimé me laisser ainsi surprendre par ces petits contes philosophiques mis en valeur par un graphisme singulier qui dégage une certaine poésie et une expressivité que je ne soupçonnais pas de prime abord.

Un beau livre que l'on peut proposer à tout type de public me semble-t-il.
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Cinq histoires animales reliées entre elles. Cinq petites fables philosophiques et écologiques qui portent un message plus global.

J'ai découvert le travail de Jérémie Moreau dans "Le singe de Hartlepool" et dans "La chambre de Warren". J'avais beaucoup aimé son travail déjà dans ces deux livres.

Celui-ci, je l'ai trouvé magistral. Tout est dans le détail, dans l'expressivité, fait avec intelligence. Visuellement, le style est atypique et j'ai aimé les clins d'oeil faits entre chaque petite histoire qui, finalement, en forment une plus grande.
Au niveau du texte, c'est une leçon de philosophie portée par des mots soigneusement choisis. de celles qui sont universelles et qu'il est nécessaire de rappeler de temps en temps. de quoi nous faire réfléchir.
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Une très belle fable, les couleurs sont toujours aussi belles.
J'avais découvert l'auteur avec les Pizzly, j'avais déjà apprécié la fable.
Ici on retrouve les ingrédients classiques du genre, notamment des animaux qui parlent entre eux, une lecture très agréable
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Quelle puissance de récit !
J'avoue ne pas avoir adoré "la saga de Grimm" ni même "Penss et les plis du monde" mais j'étais touché par les thématiques choisies.
Avec ce discours notre cher Jeremie Moreau signe un travail d'orfèvre. Un à un des grains de sable se sèment pour former le monde. Comme une gifle douce & amère, ce récit réactive ce sentiment d'universalité qui nous fait appartenir au monde.
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