Max Winson - Intégrale

Je lis très peu de BD ou de romans graphiques mais là, compte tenu du thème, je ne pouvais pas passer à côté. Je ne m'attendais quand même pas à être aussi touchée, autant par l'histoire que par les dessins. Car les sujets abordés, via le prisme du tennis dépassent largement le cadre sportif. Dans les pas de Max Winson, on s'interroge sur le sens de la vie, sur la course à la performance, sur les injonctions permanentes à être le meilleur...

Max Winston est un jeune champion de tennis dont la particularité est de n'avoir jamais perdu un match. Jamais. Vous imaginez ? Idole absolue, symbole de l'invincibilité, le public lui voue un culte au point de copier sa jolie coupe de cheveux en étoile qui lui donne des airs de petit prince. Entraîné par son père, programmé depuis sa plus tendre enfance, Max vit dans une bulle qui a la taille d'un court de tennis. Autour de lui, un énorme business, vous vous en doutez. Et des attentes qui oscillent entre l'envie de le voir continuer et l'attente de l'adversaire qui saura mettre fin à toutes ces années d'invincibilité. Car le public est toujours prêt à brûler les idoles qu'il a adorées. Il suffirait d'un rien...

Max Winston doit-il apprendre à perdre pour devenir plus humain ? Peut-être mais comment faire quand on est conditionné, pour retrouver une sorte de libre arbitre ? le cheminement de Max va passer par un deuil, par des rencontres, par la découverte de l'amour et l'apport d'une ancienne gloire du tennis dont la philosophie diffère largement de celle du père de Max. Car si la victoire est belle, le plus important reste le plaisir. "N'oublie pas Max, le tennis est une conversation" lui rappelle bien à propos celui qui a connu une époque où le beau jeu prévalait sur la performance.

Moi qui aime pratiquer le tennis en tant que jeu, qui apprécie l'esthétisme au point de me satisfaire de quelques coups parfaits lorsque je suis sur le terrain plutôt que de chercher à gagner un match, je me suis sentie parfaitement en empathie avec le cheminement de ma lecture. Et comme je le disais en introduction, le propos est transposable à pas mal de situations de compétition au quotidien. de plus, le graphisme contribue largement à renforcer l'émotion, mettant en scène les fantasmes qui entourent Max, hantent ses rêves et alimentent sa légende.

On peut jouer contre quelqu'un ou jouer avec. Question philosophique très joliment et efficacement portée par ce héros touchant et sympathique avec lequel on continuerait bien un brin de conversation.
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J'avoue avoir été un peu bluffé par ce diptyque. Graphiquement, cela ne m'attirait pas du tout entre ce petit format et ces traits simplistes dénués de décors et de détails. Et pourtant, ce scénario m'a scotché par son incroyable inventivité si on fait abstraction de cet esthétisme repoussant.

Le thème est celui de la réussite coûte que coûte. Il est vrai que notre société tend vers ce modèle avec la multiplication des meilleures écoles, des jeux de la téléréalité qui jouent sur la compétition, de la progression en entreprise. Nous avons là un champion qui est né pour toujours gagner et ne jamais perdre. C'est une belle réflexion sur le sport et la société en général où personne n'a de considération pour les perdants. Comme dit la chanson d'ABBA, the winner takes it all.

L'auteur Jerémy Moreau a réussi son pari que celui de nous faire accrocher à une histoire tout en nous interrogeant sur les nombreuses ramifications que cela implique. On ne se perd pas en route. le noir et blanc sert à merveille cette histoire triste de ce gamin qui tente de se découvrir loin de l'influence néfaste de son père l'ayant érigé en machine de guerre pour satisfaire ses propres ambitions.

Une belle découverte avec des personnages convaincants et un récit qui va au-delà des sentiers battus. On ne verra sans doute plus jamais le tennis de la même manière...

"Max Winson" est un album intrigant et intéressant, qui met en avant "le culte de la performance", et plus exactement de la perfection, et pose une foule de questions, montre une tonne d'effets indirects auxquels nous ne pensons pas forcément de suite. En cela, il est à lire. Il faut savoir qu'il est entièrement en noir et blanc, pas de couleurs, le dessin est assez spécial. Sur moi, il n'a pas fonctionné.
Si j'en salue les idées, malheureusement je n'ai pas été conquise, car l'émotion n'est pas venue à moi, ce n'était pas fluide à lire, c'est mon cerveau qui fait tout le travail, mais le coeur
ne réagit pas des masses.
Cet album es sorti chez Delcourt, il est de Jérémie Moreau. C'est fini en un tome, avec une fin légèrement précipitée mais qui se tient quelque part, pas pleinement satisfaisante pour autant. Les idées sont là et les réflexions très intéressantes, mais ça ne suffit pas, en tout cas de mon côté.
Quand nous commençons, nous voyons quelqu'un aller chez le coiffeur, il demande une coupe en étoile. Eh oui, encore. Je vous explique : Max Winson a une coupe en étoile, c'est cela un effet collatéral. Car le fait que Max Winson soit un champion de tennis invaincu, donc oui qui n'a jamais connu la défaite, a galvanisé les foules. Il est comme un héros ou plus exactement une idole, un modèle. Ce rêve de perfection que tout le monde voudrait atteindre.
Max a un physique particulier, entraîné à la dur par son père, mais il y a des choses qu'il ne comprend pas et ne maîtrise pas. A un moment donné, son petit monde est ébranlé.
En fait, ce qui est fou dans cette histoire, ce sont tous les effets collatéraux sur les gens, leur motivation, et même tout l'argent que cela brasse. Cela en devient même malaisant par moment, mais c'est justement les points les plus intéressants niveau réflexion de cet album.
Tout comme quand on fait réfléchir Max à qu'est-ce que la vie ? Si ça lui convient vraiment.
Nous voyons aussi, c'est comme tout le star-system assez écoeurant, cette tendance à vouloir s'approprier Max, sans même le connaître vraiment. L'aduler aujourd'hui et peut être l'oublier ou mal parler de lui demain. Ainsi que des méthodes journalistiques douteuses. Et également la façon impitoyable avec laquelle ça bouge avec le temps.
A lire pour sa culture si vous en avez l'occasion.

"Le tennis est un art. C'est un art de l'échange."

Plus grand joueur de tennis de tous les temps, Max Winson est entraîné sans relâche par son père depuis l'enfance. Adulé, idolâtré, voire vénéré par les foules, personne n'a jamais remporté un match face à lui. Mais que valent cette gloire et ce succès ? Gagner tous les matchs telle une machine, au fond, est-ce vraiment ça, jouer au tennis ?
Dans une bande-dessinée fluide en noir et blanc, Jérémie Moreau traite avec efficacité de thèmes comme les enfants programmés à gagner et engendrer de l'argent, la compétition et le succès à tout prix comme un miroir de notre société où il faut toujours être meilleur que l'autre, et montre que le succès, la gloire et l'argent ne font pas le bonheur sans échanges, sans rencontres, ou sans vivre vraiment sa vie.
Grâce à un personnage étonnamment rempli d'humanité, qui ne va cesser d'évoluer, il emmène un grand nombre de questionnements et de réflexions. Une bande-dessinée remarquable !

Génial! On suis l'histoire de max le grand champion de tout les temps niveau tennis comparable à Nadal et Federer. Il vie tennis, dort tennis s'entraîne et puis ces tout. Il bat tout le monde. Sauf que la machine s'enraye et patatras...la.magie de se roman graphique opére. Énorme chemin de la vie, de la prise de conscience. Un gros travail fait sur lui ce fameux max. Très bon roman graphique. Je l'ai dévoré !