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EAN : 9780266635277
416 pages
Forgotten Books (29/04/2018)
3/5   1 notes
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Corot a envoyé, cette année-là, un tableau à l'exposition de Dijon : un de ceux qui, mis en vente, lui sont restés pour compte : le Verger du Salon de 1842. A l'issue de l'exposition, le patriotisme de clocher parle à son cœur et, comme la ville la plus proche du berceau de ses ancêtres, c'est Semur, avec lequel le mariage en question vient de lui donner une attache nouvelle, il lui offre son œuvre, qui prend place au musée municipal. Il va l'y installer lui-même. Là, comme naguère à Douai, ses pinceaux lui brûlent les doigts en face d'une peinture vieille d'une quinzaine d'années, dont sa maturité condamne certaines inexpériences. Une métamorphose s'opère du coup. Comme par enchantement, une atmosphère nouvelle baigne la prairie ; désormais les petits oiseaux chantent plus allègrement dans un bocage où circule un air plus léger.
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Dès son retour à l'atelier, les clients assiègent sa porte : il ne s'en plaint pas ; c'est la rançon du succès. La joie perce, au contraire, entre les lignes dans une lettre à son élève Edouard Brandon, alors en Italie ; le maître entretient amicalement le jeune homme de son existence et lui dit (10 janvier 1856) : "Je travaille comme un petit coquin. Les amateurs commencent à affluer. Vous voyez qu'il ne faut pas désespérer et qu'il ne faut, pour rien au monde, abandonner son sentiment". Ce qui le réjouit, c'est le triomphe de ses convictions. Il n'a suivi que sa conscience et son instinct ; cependant le voilà qui finit par s'imposer tout de même.
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D'ailleurs, à 19 ans, Corot est un grand enfant, timide et gauche. Il rougit quand on lui adresse la parole. Devant les belles dames qui hantent le salon maternel, il est emprunté et s'enfuit comme un sauvage. Quand on lui parle d'une carrière, il ne répond pas. Il a acheté un album et s'applique à crayonner. Il dit vaguement : « J'ai envie de faire de la peinture. » Mais le père lui rit au nez. On lui a trouvé une place chez un marchand de drap. Il entre comme vendeur, rue de Richelieu, chez Ratier ; mais quel mauvais vendeur ! Il cache les marchandises défraîchies, il vend à perte les articles de choix; et sa naïveté s'étonne quand le drapier se fâche. M. Ratier, qui n'entend pas qu'on gaspille son fonds, le retire du magasin et l'envoie courir la ville, l'épaule chargée de gros ballots « toile et paille ». Les courses au grand air font mieux son affaire que le déplié et l'aunage derrière le comptoir; tandis que ses jambes filent le long des trottoirs, ses yeux suivent les nuages qui flottent dans le ciel, et il oublie le fardeau qui pèse sur ses bras. Il l'oublie parfois si bien que le client se plaint et que le patron se fâche.
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Parallèlement, il s'amusait à peindre pour son ami le portrait des êtres qui lui étaient chers, comme il avait fait naguère pour sa soeur, Mme Sennegon, celui de tous ses neveux et nièces. Qu'on s'en souvienne : l'invention de Daguerre était encore une primeur. Le photographe n'avait pas encore introduit la rivalité de son objectif dans le domaine réservé des peintres ; seul détenteur du pouvoir de conférer l'immortalité aux traits d'une physionomie, l'artiste se devait à ses proches. Corot s'est gardé de l'oublier. Après son beau frère Sennegon, peint en 1841, et sa soeur en 1842, c'est, un peu plus tard, sa chère maman qui pose devant lui. Puis, tour à tour, tous les membres de la famille de son ancien patron M. Delalain, l'enfant d'un camarade, la soeur d'un autre, voire de braves serviteurs comme le jardinier de Ville-d'Avray et sa femme. Autant dépenser son talent dans l'intimité, puisque ailleurs on s'obstine à lui faire grise mine.
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Corot était à Paris, par de belles journées printanières il plantait son chevalet au bord de la Seine, en face du Pont au Change et de la Cité, lorsque la Révolution de 1830 éclata. Il ne fut pas tenté, comme Delacroix, de contempler la Liberté brandissant le drapeau tricolore dans l'émoi tumultueux des barricades. Le sifflement des balles dérangeait sa quiétude. Il fit son paquet et profita de l'occasion pour esquisser son tour de France.
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