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EAN : 9782207158807
352 pages
Denoël (26/09/2019)
3.9/5   20 notes
Résumé :
L'air du temps façon François Morel, c'est une centaine de chroniques mordantes, salutaires, souvent assassines, toujours réjouissantes. Un ministère du Rire en France ? Des conseils pour lutter contre la gueule de bois ? Et pourquoi pas un hymne au camembert ? Chaque vendredi matin sur France Inter, François Morel récidive. Quelques minutes pour croquer l'époque dans ce qu'elle a de pire, et parfois de meilleur. Quelques minutes pour rire de tout, sans limites, et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Chaque vendredi matin sur France Inter, François Morel livre ses billets d'humeur, sorte de chroniques mordantes, salutaires, souvent assassines, toujours réjouissantes.

L'ensemble des écrits de Morel, au théâtre ou à la radio, est empreint d'une humanité et d'une générosité qui nous touche et nous enchante.

Afin de prolonger ces bonnes impressions de départ, je me suis récemment plongé dans son livre "Je n'ai encore rien dit: recueil de chroniques qu'il livre chaque vendredi matin sur France Inter, et comme je n'écoute pas la radio, j'ai pu me rattraper et j'ai apprécié à sa juste valeur la façon dont Morel réussit à assaisonner l'actualité pour le bonheur de ses auditeurs et de ses Pour le plus grand bonheur de ses lecteurs et de ses auditeurs, Je n'ai encore rien dit, est l'occasion de retrouver ou découvrir ses célèbres chroniques

Qu'il glose sur la possible instauration d'un hypothétique d'un ministère du Rire en France qu'il donne à ses auditeurs en une veille de fête Des conseils pour lutter contre la gueule de bois, qu'il évoque avec tendresse et émotion les disparitions de Jean Rochefort, Robert Hirsh, Jean Pierre Mareille ou qu'il se lance dans un hymne pas piqué des hannetons au camembert, cette compilation de chroniques est un véritable antidote à la morosité ambiante.
La particularité de la plume de Morel, c'est certainement cette poésie qui ne dit pas son nom, cette mélancolie amusée, et que l'on retrouve à chacune des pages et qui, contrairement à la plupart des chroniques sur l'actualité de ses compères (Guillon, Aram, Ferroni...) restent assez intemporelles et toutes aussi savoureuses les unes que les autres.

L'ensemble, parfois drôle, souvent tendre, touche férocement et forcément au coeur.
Et on se dit une fois notre lecture achevée que François Morel, c'est le genre de type qu'on a l'impression de le connaître, le bon copain sympa et toujours pertinent dans ses conseils.
Cerise sur le gâteau, pour la première fois, le recueil est illustré des très inspirés dessins de François Boucq, qui signe également la couverture.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un livre qui se dévore ou qui se picore. Beaucoup de tendresse dans toutes ces pages. Un vrai plaisir de lecture.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les enfants s’ennuient le dimanche.
Le dimanche les enfants s’ennuient.
Mais aussi parfois le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi, le samedi, des enfants s’ennuient.
Des enfants s’ennuient tout le temps, tous les jours de la semaine, du mois, de l’année, de l’enfance.
Un enfant, c’est fait pour jouer, pour courir, pour crier, pour pleurer, pour se battre, pour chanter, pour siffler, pour faire des ronds dans l’eau, pour construire des châteaux de sable, pour lire, pour dessiner, pour faire des coloriages, pour rêver…
Un enfant, c’est fait pour faire des expériences, tirer la queue du chat, cacher le dentier de sa grand-mère, jouer avec des allumettes, repeindre le salon avec des peintures acryliques.
Un enfant, c’est fait pour faire enrager les parents ou les attendrir.
Un enfant, c’est fait pour faire des bêtises.
Un enfant, c’est fait pour grandir.
Mais un enfant est-il fait pour passer la journée sur une couverture posée sur le trottoir et tendre la main aux passants qui jour après jour s’habituent à croiser l’insupportable, l’intolérable, le scandaleux ?
La Déclaration des droits de l’enfant, dite déclaration de Genève, en 1924, reconnaît que l’humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur.
La Déclaration universelle des droits de l’homme, en 1948, indique que l’enfant doit être protégé en dehors de toute considération de race, de nationalité et de croyance.
La Convention internationale des droits de l’enfant, en 1989, évoque l’intérêt supérieur de l’enfant.
La convention de Genève de 1999 s’oppose au travail des enfants.
Des lois, des textes, des déclarations, des décrets, des conventions, des chartes, des prescriptions, des règles, des réglementations, des codes, des décisions, mais toujours des enfants allongés pendant des journées entières sur des couvertures posées sur le trottoir et qui tendent la main à des hommes, à des femmes, qui finissent par décider de ne plus voir l’abominable, l’ignoble. Le déshonneur.
Pourquoi les enfants de Roms seraient-ils des sous-enfants ? Pourquoi n’auraient-ils pas les mêmes droits que les autres ? Pourquoi leurs droits ne sont-ils pas respectés ?
Le 19 novembre est la Journée internationale des toilettes.
Le 21 novembre est la Journée internationale de la télévision.
Le 20 novembre, coincée entre les latrines et la télé, existe une Journée internationale des droits de l’enfant, mais qui sert à quoi ? Si des enfants allongés sur des couvertures continuent d’occuper des trottoirs sur lesquels passent des passants qui finissent par ne plus voir des enfants, des êtres humains, et finissent par admettre l’inadmissible.
Heureux enfants qui ne s’ennuient que le dimanche.
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On critique parfois ceux qui ont profité de la notoriété de leur père pour se faire connaître, mais est-ce que Jésus Christ, je pose la question, je ne veux faire le procès de personne, n’a pas, plus que les autres, exagérément utilisé la notoriété de son père pour faire carrière dans la messianie ?
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On voudrait rire du gendarme, mais on ne peut plus.
On aimerait se moquer du gendarme, mais on n'en a plus le coeur.
Rendez nous la lumière, rendez nous la beauté: on voudrait ajouter des paroles à la chanson de Dominique A. Rendez nous l'insouciance , rendez nous la légereté.
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Comment aborder ce mois de mai et profiter au maximum des ponts que nous offre notamment la religion catholique, dont on peut dire tout ce qu'on veut mais qui est quand même inégalable en ce qui concerne la gratification de jours de congé supplémentaires qui font quand même plaisir, par exemple, quand on aime bien rien foutre ? Ascension, Pentecôte, lundi de Pentecôte.
Je m'adresse aux sectaires séculiers, aux profonds profanes, aux sceptiques convaincus, la religion n'a pas que des défauts et c'est juste de le reconnaître. On critique, on critique, mais les cadeaux à Noël, les oeufs en chocolat à Pâques qu'on cache dans les arbres, sous la tondeuse, derrière Simplet parmi les hortensias, il n' y en pas beaucoup qui sont contre.
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Robert Hirsch était tout simplement un acteur incroyable. Le plus drôle, le plus cruel dans la vie. Regardant dans le trou du rideau de la Comédie- Française, avant d'entrer en scène, afin de voir qui était dans la salle, un camarade l'interroge :
"C'est qui au deuxième rang ?"
Reconnaissant une imposante comédienne, il répond :
"Béatrice Bretty.
- Ah oui. Et à côté ?
- C'est toujours Béatrice Bretty"
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