AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757828601
160 pages
Points (18/05/2012)
3.42/5   26 notes
Résumé :
Dans le monde merveilleux de François Morel, Raymond
Devos est Dieu et Geneviève de Fontenay, un phénix
renaissant de ses cendres à chaque nouvelle Miss France. Il
accuse Gad Elmaleh d'affoler le correcteur automatique de
l'ordinateur, Philippe Geluck d'être incapable de nous faire
pleurer, et sèche sur Souchon. Des portraits désopilants,
inattendus et décalés... avec les compliments de François !
Que lire après Les compliments : ChroniquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Comme j'allais voir une pièce mis en scène par François Morel à la Pépinière Opéra, je me suis dit pourquoi pas relire ces chroniques qui dorment doucement dans ma bibliothèque. J'en avais un bon souvenir. Mais c'était avant.

Je n'écoute jamais sa chronique sur France Inter d'ailleurs, je n'écoute jamais France Inter. Mais un petit cartel d'un libraire anonyme me promet sourire et désinvolture à la lecture. Comment résister alors? Un grand sourire sur le visage, je le prends en promesse de bons moments futurs. En plus, dans la quatrième de couverture, une critique du Monde le compare à Devos, ce grand jongleurs de mots et de sens.

38 chroniques de personnes que je connais plus ou moins de noms qui ont du marqué l'actualité en 2002. Mais beaucoup restent de parfaits inconnus et dont la chronique n'a nullement aiguisé un semblant de curiosité pour savoir qui ils pouvaient être. Ouf, mon sommeil n'en a pas été corrompu. Car il faut bien dire, que si le nom de l'invité est noté en première page, la chronique parle rarement de cette personne. On y rencontre des odes à l'amour à Juliette Greco, »Ce qu'on aime chez Gréco, c'est la voix qui murmure, le souffle qui frissonne, et ses mains qui écrivent sur la page imaginaire de notre mémoire les mots de l'émotion.« , à Marie-Claude Pietragalla, en imaginant où tous le monde aimerait la danse à place du foot ou Isabelle Autissier « Continuez à prendre la mer, Isabelle, que je puisse continuer à rêver« .

Parfois, on sent son manque d'intérêt ou d'inspiration. Par exemple avec Alain Souchon, où les mots finissent en on, tout simplement ou bêtement, au choix. »-Démerde-toi, qu'i m'dit Léon, après tout t'as qu'à dire que t'as une indisposition, que t'as les oreillons, que tu fais vingt-trois de tension, tu as fait une intoxication, grosse infection, sale contagion, qu'à la prochaine occasion tu reviendrons pour Ardisson, Amélie Nothomb, Patrick Besson, Philippe Tesson…« . Et que dire lorsqu'il parle d'Amélie Nothomb. Car comme tous les ans, elle sort un livre, vient dans les médias dans sa simplicité, son teint blafard, son rouge à lèvre rouge et son chapeau. Ou lorsqu'il évoque Patrick Cauvin, où l'on aborde une fois juste que c'est un dessinateur mais parle que des élections.

Il parle d'une anecdote qui j'avoue m'a fait sourire, lorsqu'il parle de la rencontre du président d'époque Valérie Giscard d'Estaing avec Jean-Louis Barrault: »A la fin de la représentation, Giscard avait demandé à Barrault : « Mais enfin comment se fait-il que vous continuiez à faire du théâtre pour une centaine de spectateurs alors que, grâce à la télévision, vous pourriez toucher des millions de téléspectateurs? » Barrault avait répondu : « Quelquefois il est plus utile de s'adresser à un seul sorcier dans la forêt qu'à des milliers d'abonnés au gaz. » » Et le rire, c'est complété d'un grand sourire à l'hommage de ce grand monsieur Devos, où à travers chaque mot, ici pesé avec une grande justesse, j'entendais la voie de l'humoriste au nez rouge écoutant un ange passé. Il compare Devos à dieu et conclut ainsi : « C'est comme ça, mesdames et messieurs, que désormais je pourrais aller sur les chemins dire à tous la bonne parole devant des millions de fidèles qui n'ont jamais cessé de croire en vous : « Devos existe, je l'ai rencontré!« . le livre se termine sur les chapeaux de roue, puisque c'est l'univers du cirque qui est abordé avec Alexis Gruss. « le cirque, ça sent la poudre de maquillage, la barbe à papa, ça sent la joie, l'insouciance et l'émerveillement. le cirque, ça respire la vie. Ca respire la fête. Ca inspire l'amour.« François Morel conserve une âme d'enfant où l'on a encore la capacité de s'émerveiller et de rêver au fond de soi, malgré la noirceur du monde qui nous entoure.

Je pensais à ce livre dans mon sac, alors que l'auteur était à deux pas de moi pendant le spectacle, sur le balcon. Vais-je oser lui demander une dédicace? Mais il est parti juste avant la fin du spectacle et un déclic de ne pas garder ce livre me pousse à ne rien regretter. Bientôt, je vais l'abandonner sur un siège du métro en quête d'un nouveau propriétaire. Au bout de deux lectures, j'ai prie des notes des bons mots, car il y en a pleins. Mais quitte à lire des chroniques et des bons mots, je vais me replonger dans Pierre Desproges, étant certaine que la déception sera beaucoup moins présente au rendez-vous.
Commenter  J’apprécie          10
Dans ce recueil de chroniques diffusées sur France Inter au début des années 2000 François Morel révèle son talent pour l'écriture. Les textes sont des portraits, destinés aux invités des émissions dans lesquelles il assurait ces chroniques. Ils sont toujours très bien écrits, l'humour y est souvent décalé, jamais méchant, quelquefois caustique, mais toujours très subtil, très fin. J'ai particulièrement apprécié le texte sur Juliette Gréco, qu'il a centré sur les mains de l'artiste. Dans un autre, il montre l'hypocrisie du discours politique. Il y a beaucoup de sensibilité dans le portrait de Serge Lama. On perçoit, l'admiration dans les deux portraits du comédien Jean Piat, ainsi que dans celui de Raymond Devos. En écoute, ses chroniques font sourire,mais elles passent, à la lecture elles révèlent toute leur subtilité.
Commenter  J’apprécie          10
Sélection de chroniques portant sur l'invité des émissions de radio de Stephane Bern sur France Inter "Le Fou du Roi". François Morel réussi l'exploit de faire passer avec élégance de douces critiques parfois assez virulentes. Dites avec humour et sans méchanceté elles en deviennent encore plus pertinentes et efficaces. L'écriture de François Morel est de la poésie, un feu d'artifice plein de vie et de beauté. Les 4 chroniques écrites en 2002 entre le deux tours de l'élection présidentielle sont des petits chefs d'oeuvre de textes à double sens. La lecture de ces textes inscrits dans le moment présent sont intemporel car ils brossent le portrait de personnages connus. Ces textes permettent de se replonger dans le passé récent des évènements que l'on se remémore avec recul. Un recueil de chroniques très agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          00
Dans cet exercice de la chronique radiophonique, et plus particulièrement dans la présentation d'un ivité, il y a chez ce François Morel une part du regretté Pierre Desproges (mon maître philosophique). La plume est légère, fine, ciselée mais aussi parfois incisive.

Mais à la différence de son prédécesseur ou de ces confrères contemporains (comme Stéphane Guillon), les propos de François Morel sont rarement méchants, tout juste viennent-ils titiller la fierté de l'invité (cas pour Francis Huster). D'ailleurs le livre ne s'intitule-t-il pas "Les compliments" ?

L'originalité de ses chroniques est de broder autour d'un trait de caractère ou d'une particularité de l'invité (la production et la consommation de fruits pourris d'Amélie Nothomb). Loin de dresser le curriculum vitae de celui-ci, François Morel part dans des diatribes totalement allumées (lire celle de Marie-Claude Pietragalla) sur cette caractéristique pour, tel un chat, retomber sur ses pâtes et conclure sur la spécificité de l'invité.

Ce livre ne se lit pas d'une traite au risque de lasser le lecteur, mais plutôt par épisodes d'une ou deux chroniques, chacune faisant deux à trois pages. C'est ce que j'appelle le livre de toilettes, celui qui vous accompagne pendant ces moments d'intimité, afin de respecter une tradition apparemment bien française…. et de vous faire passer pour quelqu'un de bizarre si vous vous bidonnez en ces lieux.
Lien : http://quoilire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          00
Pour moi, ce livre n'a aucun intérêt. Je m'y suis ennuyé et j'avais hâte de le terminer. Ce n'est vraiment pas un humour qui me convient.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce qu'on aime chez Gréco, c'est la voix qui murmure, le souffle qui frissonne, et ses mains qui écrivent sur la page imaginaire de notre mémoire les mots de l'émotion.

Les compliments (2003)
Commenter  J’apprécie          80
A la fin de la représentation, Giscard avait demandé à Barrault : "Mais enfin comment se fait-il que vous continuiez à faire du théâtre pour une centaine de spectateurs alors que, grâce à la télévision, vous pourriez toucher des millions de téléspectateurs?" Barrault avait répondu : "Quelquefois il est plus utile de s'adresser à un seul sorcier dans la forêt qu'à des milliers d'abonnés au gaz."
Commenter  J’apprécie          20
La guillotine, merci Mitterrand, n'existe plus depuis 1981. Encore un secteur d'activité perdu à cause de la gauche. S'il n'y avait eu ce fâcheux intermède socialo-communiste, on aurait aujourd'hui des bacs professionnels section bourreau.
Commenter  J’apprécie          20
-Démerde-toi, qu'i m'dit Léon, après tout t'as qu'à dire que t'as une indisposition, que t'as les oreillons, que tu fais vingt-trois de tension, tu as fait une intoxication, grosse infection, sale contagion, qu'à la prochaine occasion tu reviendrons pour Ardisson, Amélie Nothomb, Patrick Besson, Philippe Tesson...
Commenter  J’apprécie          10
Le cirque, ça sent la poudre de maquillage, la barbe à papa, ça sent la joie, l'insouciance et l'émerveillement. Le cirque, ça respire la vie. Ca respire la fête. Ca inspire l'amour.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de François Morel (64) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Morel
Comme un air de déception
autres livres classés : humourVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus



Lecteurs (55) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20197 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}