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Christine Patry (Illustrateur)
EAN : 9782266073608
161 pages
Pocket (12/09/1999)
3.37/5   84 notes
Résumé :
"Oui, j'ai de l'admiration pour la vache car elle est impassible. Elle ne joue pas au tiercé. Elle ne hurle pas dans les stades. Elle ne se gare pas en double file. Elle n'envoie pas de lettres anonymes. Elle ne se met pas au garde-à-vous. Elle n'utilise pas de tondeuse à gazon. Elle n'écoute pas la radio à tue-tête. Oh bien sûr, son parcours est tracé : elle vit, elle meurt. Vous vous trouvez sans doute beaucoup plus malin ?"
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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En commençant ce roman, on peut se demander si un énorme insecte ou une grosse truie n'auraient pas inspiré l'auteur. Dans le cas présent, comment un jeune homme se transforme progressivement en vache. Ne cherchez pas de logique ou d'interprétation et prenez ce petit livre pour ce qu'il est : un conte moderne qui vous parle bien évidemment de bovidés (que vous observerez désormais avec un oeil neuf) mais surtout de notre société.

Pourquoi j'aime beaucoup François Morel ? Parce qu'il est toujours tendre et ne se fait jamais moralisateur. Parce qu'il ne se départit jamais de son humour décalé, parfois absurde et grinçant, même dans les situations les plus désespérées.




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Cette variante rurale de “La Métamorphose” de Franz Kafka, est un regard tendre sur la vacuité de la vie, l'insouciance de l'enfance, le monde rural, l'espoir, le désespoir, l'amour, la poésie… métaphorique, elliptique, caustique, ironique, c'est tout ça à la fois, dans chaque page, dans chaque ligne, avec une prose riche et belle, pleine de clins d'oeils, de petites pointes d'humour, de moqueries respectueuses, de tournures subtiles, de rhétorique riche et une avalanche de références, le mariage de l'ironie avec la nostalgie... J'adore François Morel, il parvient à être profond avec les choses les plus légères, du genre qui nous donnent goût à la vie, à nous faire découvrir ce qui est important, ce qui est beau, ce pourquoi la vie vaut d'être vécue. C'est court, et pourtant c'est énorme. Un petit livre qui fait du bien, à lire... et à relire régulièrement.
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Ce livre est un petit ovni humoristique, unique en son genre. L'histoire est simple et peut se résumer en quelques mots seulement : Philippe Bonneval, jeune adolescent comme tant d'autres, se transforme progressivement en vache, et devient Blanchette.

L'humour de François Morel est un type d'humour vraiment spécifique. Un humour décalé, laconique, sans vraiment de sens, qui s'apparente à de l'absurde. J'admets que chaque lecteur ne sera pas sensible aux types de blagues écrites. Trop perchées, trop bizarres, dira-t-on. Quant à moi, eh bien sachez que j'adore le bizarre. J'ai donc adoré découvrir ce récit. J'ai ri à de multiples reprises - et j'ai tenté de faire rire mon entourage, en leur lisant des passages qui m'avaient particulièrement tordus. Même s'ils n'étaient pas tellement réceptifs à ce que leur racontait, j'ai au moins eu le mérite de tenter !

Ce qui est bien avec ce genre de récit-ovni, c'est que chacun peu s'en faire sa propre interprétation. Ici, François Morel décrit à de multiples reprises les conditions de vie animale - certes humoristiques, mais qui n'en demeurent pas moins réalistes. Certains y verraient là une remise en question de leurs conditions de vie ; d'autres pourraient déceler dans ce récit un plaidoyer en faveur du végétarisme ; d'autres encore ne pourraient y voir qu'un récit purement humoristique et loufoque.

Meuh ! c'est vraiment un livre à part entière, comme je n'en ai jamais lu auparavant. Parmi ce champ d'éloges, je voulais faire une petite mention particulière à Christine Patry, qui a réalisée quelques gravures qui accompagnent notre lecture. Des gravures joliment réalisées, qui ajoutent une touche supplémentaire d'originalité à l'ouvrage.

En somme, j'ai beaucoup aimé ce livre. Il raconte une histoire simple, brute, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui fait du bien. J'ai si bien adhéré à l'humour de François Morel, que cela m'a donné envie de visionner des films dans lesquels il a tourné, et de lire d'autres ouvrages qu'il a écrit.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Il était une fois un jeune normand de 22 ans appelé Philippe qui s'est transformé en vache. Il s'appela alors Blanchette et a rejoint un troupeau où elle devint une belle vache laitière. Elle rencontra un taureau avec qui elle eut un petit veau....
Si comme moi, vous aimez les vaches, la Normandie et François Morel, n'hésitez pas à lire ce tout petit livre cocasse et drôle qui vous donnera le sourire !
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Laissez vous porter par cette histoire sans queue ni tête. Laissez vous allez dans le monde enchanté des noiraudes, Milka et autres vaches qui rient. Laissez vous guidez au rythme des saisons bucoliques par le jeune homme qui aimait les vaches. Ah qu'elle est belle la tache noire sur ce lisse cuir blanc. Oh qu'il est beau ce pie rosé, lumineux comme une tétine phosphorescente, que lorgne le veau avide. Aux anges le jeune homme mue. Il ne voulait plus rester un obscur épigone. Il deviendra celle qu'il a toujours rêvée d'être, 800 kilos et de jolies formes. « Tout l'amour que j'ai pour toi, ouap dou ouap, je veux crier au monde entier, que rien ne peut, nous séparer… » Alors riez, chantez, jouissez de la vie, grattez vous le nez, léchouyez vous les babines, Chatouillez vous ce qu'il vous plait, et surtout, surtout, lisez Meuh.
Attention le premier qui dit : « elle est lourde celle là » est un gueux. Meuh.
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critiques presse (1)
Bibliobs
02 décembre 2014
La prose y est lactée, la drôlerie poignante, l'émotion réjouissante, la morale édifiante, la naïveté merveilleusement feinte. Et c'est ainsi que Morel est grand.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
J'aurais tant voulu jouer du piano. Hélas ! je voyais bien que mes parents remettaient toujours à plus tard le moment où ils m'inscriraient au conservatoire de musique de Rochebrune dans la classe de Miss Walterbooth. Londonienne de pure souche, celle-ci avait parfaitement réussi son intégration dans notre rurale contrée puisqu'elle jouait de l'harmonium à l'église, de la trompette à l'Har- monie municipale, de I'orgue électrique à la salle paroissiale pour les soirées choucroute et les bals du football et, à ses heures perdues, de son cor anglais qu'elle avait superbe.
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Aujourd'hui encore mon avis est inchangé. Oui, j'ai de l'admiration pour la vache car elle est impassible. Elle ne joue pas au tiercé. Elle ne hurle pas dans les stades. Elle ne se gare pas en double file. Elle ne passe pas au "Millionnaire" pour chanter faux La Java bleue. Elle n'envoie pas de lettres anonymes. Elle ne se met pas au garde-à-vous. Elle n'utilise pas de tondeuse à gazon. Elle n'écoute pas la radio à tue-tête. Elle n'a pas de Bi-Bop. Oh bien sûr, son parcours est tracé : elle vit, elle meurt. Vous vous trouvez sans doute beaucoup plus malin ?
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Il a mis son manteau
Sur le portemanteau
Il a mis son chapeau
Sur le porte-chapeaux
Il a mis sa monnaie
Dans un porte-monnaie
Il a mis ses avions
Dessus un porte-avions
Il a mis son bonheur
Dans un porte-bonheur
Mais jamais non jamais
Ne lui viendrait l'idée
De mettre ses ugais
Dedans un Portugais
De mettr' ses oricos
Dans des Porto Rico.
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"Chacun fait ce qu'il veut", entend-on. "On est libre", "On est en république", dit-on quand on n'a aucune idée ni de la liberté, ni de la république. En réalité tout le monde s'en fout, tout le monde s'en tape. L'esprit de tolérance est devenu le cache-misère des cœurs secs.
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Je dus me résoudre à changer de vie. J'étais devenu une jeune vache indépendante, une affranchie. Seule, mais libre. Ma transformation n'allait cependant pas sans difficultés. Le regard des autres me pesait.
Deux cents vaches qui s'abandonnent placidement à leur casse-croûte chlorophyllien ne suscitent aucune réaction. En revanche, une vache toute propette qui fait poliment la queue au rayon charcuterie de son Mammouth, et c'est la consternation chez la clientèle.
Ce regard des autres, toujours stupéfait, finissait par m'insupporter et, puisque je ne pouvais me fondre dans la foule, il me fallait disparaître du troupeau. Mais, grégaire, je ne l'étais guère. Rétive à toute discipline, je ne voulais pas devenir un mouton.
Et puis le troupeau, m'imaginais-je, c'est un clan, une coterie, une sorte de camorra avec ses règles, sa loi implacable. Jamais on ne m'accepterait. Toujours je serais l'étrangère, celle qui vient d'ailleurs, celle qui vient des hommes...
p. 41
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Videos de François Morel (63) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Morel
Le Dictionnaire amoureux de l'Inutile illustré se propose de recenser tout ce qui semble ne servir à rien et qui pourtant paraît indispensable. Un art dans lequel François Morel et son fils Valentin excellent ! Un aussi indispensable qu'inutile, un régal de A à Z !
Ce dictionnaire se plaît à musarder en vantant les mérites de la grasse matinée et des contrepets dans les discours des ministres, en trouvant le plaisir d'écouter la météo marine quand on est sous la couette ou en admirant la virtuosité des joueurs de yoyo. Un livre aussi indispensable qu'inutile.
Découvrir le livre : https://www.lisez.com/livre-cartonne/dictionnaire-amoureux-illustre-de-linutile/9782324031663
+ Lire la suite
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