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Christine Patry (Illustrateur)
EAN : 9782266073608
161 pages
Pocket (12/09/1999)
3.38/5   89 notes
Résumé :
"Oui, j'ai de l'admiration pour la vache car elle est impassible. Elle ne joue pas au tiercé. Elle ne hurle pas dans les stades. Elle ne se gare pas en double file. Elle n'envoie pas de lettres anonymes. Elle ne se met pas au garde-à-vous. Elle n'utilise pas de tondeuse à gazon. Elle n'écoute pas la radio à tue-tête. Oh bien sûr, son parcours est tracé : elle vit, elle meurt. Vous vous trouvez sans doute beaucoup plus malin ?"
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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En commençant ce roman, on peut se demander si un énorme insecte ou une grosse truie n'auraient pas inspiré l'auteur. Dans le cas présent, comment un jeune homme se transforme progressivement en vache. Ne cherchez pas de logique ou d'interprétation et prenez ce petit livre pour ce qu'il est : un conte moderne qui vous parle bien évidemment de bovidés (que vous observerez désormais avec un oeil neuf) mais surtout de notre société.

Pourquoi j'aime beaucoup François Morel ? Parce qu'il est toujours tendre et ne se fait jamais moralisateur. Parce qu'il ne se départit jamais de son humour décalé, parfois absurde et grinçant, même dans les situations les plus désespérées.




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Cette variante rurale de “La Métamorphose” de Franz Kafka, est un regard tendre sur la vacuité de la vie, l'insouciance de l'enfance, le monde rural, l'espoir, le désespoir, l'amour, la poésie… métaphorique, elliptique, caustique, ironique, c'est tout ça à la fois, dans chaque page, dans chaque ligne, avec une prose riche et belle, pleine de clins d'oeils, de petites pointes d'humour, de moqueries respectueuses, de tournures subtiles, de rhétorique riche et une avalanche de références, le mariage de l'ironie avec la nostalgie... J'adore François Morel, il parvient à être profond avec les choses les plus légères, du genre qui nous donnent goût à la vie, à nous faire découvrir ce qui est important, ce qui est beau, ce pourquoi la vie vaut d'être vécue. C'est court, et pourtant c'est énorme. Un petit livre qui fait du bien, à lire... et à relire régulièrement.
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Ce livre est un petit ovni humoristique, unique en son genre. L'histoire est simple et peut se résumer en quelques mots seulement : Philippe Bonneval, jeune adolescent comme tant d'autres, se transforme progressivement en vache, et devient Blanchette.

L'humour de François Morel est un type d'humour vraiment spécifique. Un humour décalé, laconique, sans vraiment de sens, qui s'apparente à de l'absurde. J'admets que chaque lecteur ne sera pas sensible aux types de blagues écrites. Trop perchées, trop bizarres, dira-t-on. Quant à moi, eh bien sachez que j'adore le bizarre. J'ai donc adoré découvrir ce récit. J'ai ri à de multiples reprises - et j'ai tenté de faire rire mon entourage, en leur lisant des passages qui m'avaient particulièrement tordus. Même s'ils n'étaient pas tellement réceptifs à ce que leur racontait, j'ai au moins eu le mérite de tenter !

Ce qui est bien avec ce genre de récit-ovni, c'est que chacun peu s'en faire sa propre interprétation. Ici, François Morel décrit à de multiples reprises les conditions de vie animale - certes humoristiques, mais qui n'en demeurent pas moins réalistes. Certains y verraient là une remise en question de leurs conditions de vie ; d'autres pourraient déceler dans ce récit un plaidoyer en faveur du végétarisme ; d'autres encore ne pourraient y voir qu'un récit purement humoristique et loufoque.

Meuh ! c'est vraiment un livre à part entière, comme je n'en ai jamais lu auparavant. Parmi ce champ d'éloges, je voulais faire une petite mention particulière à Christine Patry, qui a réalisée quelques gravures qui accompagnent notre lecture. Des gravures joliment réalisées, qui ajoutent une touche supplémentaire d'originalité à l'ouvrage.

En somme, j'ai beaucoup aimé ce livre. Il raconte une histoire simple, brute, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui fait du bien. J'ai si bien adhéré à l'humour de François Morel, que cela m'a donné envie de visionner des films dans lesquels il a tourné, et de lire d'autres ouvrages qu'il a écrit.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Il était une fois un jeune normand de 22 ans appelé Philippe qui s'est transformé en vache. Il s'appela alors Blanchette et a rejoint un troupeau où elle devint une belle vache laitière. Elle rencontra un taureau avec qui elle eut un petit veau....
Si comme moi, vous aimez les vaches, la Normandie et François Morel, n'hésitez pas à lire ce tout petit livre cocasse et drôle qui vous donnera le sourire !
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Laissez vous porter par cette histoire sans queue ni tête. Laissez vous allez dans le monde enchanté des noiraudes, Milka et autres vaches qui rient. Laissez vous guidez au rythme des saisons bucoliques par le jeune homme qui aimait les vaches. Ah qu'elle est belle la tache noire sur ce lisse cuir blanc. Oh qu'il est beau ce pie rosé, lumineux comme une tétine phosphorescente, que lorgne le veau avide. Aux anges le jeune homme mue. Il ne voulait plus rester un obscur épigone. Il deviendra celle qu'il a toujours rêvée d'être, 800 kilos et de jolies formes. « Tout l'amour que j'ai pour toi, ouap dou ouap, je veux crier au monde entier, que rien ne peut, nous séparer… » Alors riez, chantez, jouissez de la vie, grattez vous le nez, léchouyez vous les babines, Chatouillez vous ce qu'il vous plait, et surtout, surtout, lisez Meuh.
Attention le premier qui dit : « elle est lourde celle là » est un gueux. Meuh.
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critiques presse (1)
Bibliobs
02 décembre 2014
La prose y est lactée, la drôlerie poignante, l'émotion réjouissante, la morale édifiante, la naïveté merveilleusement feinte. Et c'est ainsi que Morel est grand.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je dus me résoudre à changer de vie. J'étais devenu une jeune vache indépendante, une affranchie. Seule, mais libre. Ma transformation n'allait cependant pas sans difficultés. Le regard des autres me pesait.
Deux cents vaches qui s'abandonnent placidement à leur casse-croûte chlorophyllien ne suscitent aucune réaction. En revanche, une vache toute propette qui fait poliment la queue au rayon charcuterie de son Mammouth, et c'est la consternation chez la clientèle.
Ce regard des autres, toujours stupéfait, finissait par m'insupporter et, puisque je ne pouvais me fondre dans la foule, il me fallait disparaître du troupeau. Mais, grégaire, je ne l'étais guère. Rétive à toute discipline, je ne voulais pas devenir un mouton.
Et puis le troupeau, m'imaginais-je, c'est un clan, une coterie, une sorte de camorra avec ses règles, sa loi implacable. Jamais on ne m'accepterait. Toujours je serais l'étrangère, celle qui vient d'ailleurs, celle qui vient des hommes...
p. 41
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Je m'inscrivis dans un parti politique et devins militant. Je commençai par être colleur d'affiches. On appréciait mon coup de langue pour humecter un panneau électoral en un temps record et ma stature pour décourager la horde la plus extrémiste de nos opposants. Puis, on me donna des responsabilités. On saluait mon réalisme. On vantait mon audace. Je devins bientôt le spécialiste des questions agricoles. Quand on me proposa de devenir le candidat de notre parti pour le poste de conseiller général de notre canton, je ne fus pas autrement surpris. Un jaloux mit un terme à mon exemplaire trajectoire politique ; il fit valoir auprès des instances dirigeantes qu'il serait désastreux pour l'image de notre parti de faire élire une vache. Je fus donc écarté au profit d'un énarque parisien qui ne fut même pas élu. Les électeurs firent preuve de clairvoyance, c'était un âne.
p. 29
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Il a mis son manteau
Sur le portemanteau
Il a mis son chapeau
Sur le porte-chapeaux
Il a mis sa monnaie
Dans un porte-monnaie
Il a mis ses avions
Dessus un porte-avions
Il a mis son bonheur
Dans un porte-bonheur
Mais jamais non jamais
Ne lui viendrait l'idée
De mettre ses ugais
Dedans un Portugais
De mettr' ses oricos
Dans des Porto Rico.

En me relisant, je me dis que, dans le fond, j'ai peut-être bien fait de devenir une vache. Et de ranger ma plume dans mon petit porte-plume.
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J'imagine que mon expérience va faire des envieux : "Moi aussi je veux arrêter de fumer. Moi aussi comme vous je voudrais devenir une vache." Je serais bien en peine de satisfaire ces exhortations souvent émouvantes, d'abord parce que ma condition bovine m'est tombée dessus sans que je l'aie sollicitée. Ensuite, il faut réfléchir à toutes les conséquences liées à la vie d'une vache. Du jour où j'ai cessé de fumer, j'ai pris deux cents kilos.
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- Maman, murmurais-je enfin dans un souffle, j'ai quelque chose à te demander...
- Va, mon fils, je t'écoute, répondit ma mère les yeux pleins de larmes et dégrafant son corsage, je suis prête à assouvir tes demandes les plus insensées. Que je meure à présent et que la lance du désespoir et de la honte vienne transpercer mon coeur de vieille femme impie, folle que je suis de t'écouter, fils blasphématoire !
- Voilà, dis-je, j'aimerais bien avoir un autre Choco BN.
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