AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 191 notes
5
4 avis
4
9 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
Le dernier épisode d'une trilogie initiée par Carbone modifié et poursuivie par Anges déchus.
Un univers très riche et il est, à mon sens, impératif de lire le premier tome et fortement recommandé d'en faire autant du second, si l'on veut pleinement apprécier cet ultime opus (la conscience de pile corticale et l'univers martien sont ici abordés comme connu).

L'auteur, comme l'éditeur, disent de cette oeuvre que c'est l'ultime roman de la licence Takeshi Kovacs, mais si l'envie prenait l'auteur de reprendre son cycle, la fin décrite lui laisserait toute latitude pour le faire.

On retrouve une présentation et explication du Quellisme (que l'on retrouve dans les deux premiers épisodes sans vraiment l'aborder en profondeur) et une critique acerbe d'une religion "fictive" qui asservit les femmes, les assujettit à leur mari, les oblige à se voiler et dans laquelle les "barbus" peuvent prononcer une sentence de mort pour une coupe de cheveux.
On aborde la jeunesse de Takeshi Kovacs.

Le style est très moderne, l'auteur utilise un vocabulaire très vivant, parsemé de termes cyber, rapide, précis, ç'a percute. le livre est un mélange d'action, de sf militaire, de sexe torride (3 épisodes sur 650 pages) et de technologie.

Par contre, le début (voire le milieu) est peu fouillis et on ne sait pas vraiment qui est qui, qui fait quoi où et comment; (Pour l'exemple, la guerre déclarée par Takeshi Kovacs aux extrémistes ne trouvera son explication qu'aux alentours de la page 370), mais au final tout trouve sa justification.

Bref, un excellent moment de sf.
Commenter  J’apprécie          773
L'environnement de la planète Harlan est tout simplement somptueux et c'est une très forte impression de réalité qui se dégage de la lecture .
l'auteur crée un univers crédible , dense et très nettement circonscris , quasiment exemplaire du genre néo-cyberpunk et du roman d'action soigné .

Richard Morgan est fidèle à lui-même .
Son style est toujours aussi efficace et son imagination toujours aussi fertile .
L'intrigue est foisonnante et c'est un plaisir de complexité et d'imprévisible.

Le personnage principal acquière dans ce texte , beaucoup de densité grâce principalement à la réflexion qu'il conduit sur lui-même , qui avouons-le est significativement riche .
Les personnages sont biens insérés dans ce récit et peu importe s'ils sont d'importance ou non , car leur densité même furtive est toujours des plus agréable et le plus souvent au rendez-vous .

Dans la totalité de ce cycle , le contexte relatif au aspects relevant de la science-fiction est solide et ces romans sont l'examen clinique d'un futur cyberpunk intensément vécu et ressentis , par les personnages comme par lecteur . On est donc très loin de la science-fiction prétexte .

Le style de l'auteur est d'une remarquable intensité et les romans qui composent ce cycle sont tous fait du même bois et ils foisonnent de détails , alors que dans la trame narrative aux descriptions méticuleuses , les minutes s'étirent et que le lecteur s'essouffle comme certains des personnages d'ailleurs au grès de phrases qui sont groupées en rafales , véritables salves de mots invasives et suggestives .

je pense qu'il n'est pas inutile d'attirer l'attention sur ce style qui est remarquable et prenant mais d'une intensité effrénée .
Malgré ces remarquable qualités , se faire une ingestion de Richard Morgan en enchainant ces romans à la suite , dans la foulée les uns des autres , me semble être une expérience excessivement hasardeuse , que je ne conseille pas parce que d'abord , c'est assourdissant d'intensité comme style et cela indépendamment et en dépit du caractère plausible ( ainsi que du charme certain ) que cela confère au récit , et , cela peut sans l'ombre d'un doute , aussi donner au lecteur la sensation et la fausse impression qu'il lit la même , longue et interminable histoire et par conséquent le conduire à se lasser indument du dernier rejeton très actualisé et au gout du jour, du genre cyberpunk !

Bref un très bon moment avec un auteur à suivre .........
Commenter  J’apprécie          360
Retrouver Takeshi Kovacs après un petit moment sans lui a été vraiment un grand plaisir.

Même si j'ai été carrément paumée pendant une cinquantaine de pages en démarrant le livre, vu qu'on est propulsé directement dans la tête de Tak (Micky La Chance ici).

Il m'a fallu le temps de resituer l'univers, et surtout d'apprivoiser le "vieux Tak". Il a vieilli, pas vraiment mûri par rapport au tome 2, vu qu'il passe sa rage en assassinant sauvagement des prêtres, et on ne sait pas du tout pourquoi jusqu'à bien la moitié du livre.

Ici tout ce qui avait été évoqué dans les deux tomes précédents vient s'imbriquer comme des pièces de puzzle, sur le Quellisme, sur les Martiens, et j'ai beaucoup aimé la part un peu "mystique" de l'histoire. Cet univers est tellement riche que je le trouve sous-exploité, et c'est dommage, si vraiment c'est le dernier bouquin dessus.

Enfin sous-exploité c'est pas le bon mot, car il est bien exploité dans ce très long dernier tome, et les surprises et les révélations s'enchaînent sans temps mort, l'action succédant à l'action, pas une minute de répit. J'ai été très occupée à autre chose pendant que je le lisais sinon je l'aurais fini beaucoup plus vite... C'est bien écrit, très moderne autant sur la forme que sur le fond. Cynique, noir et glauque à souhait, ça peut ne pas convenir à des lecteurs trop fleur bleue, c'est sûr...

Le hic c'est qu'on reste encore à la fin avec des tas de questions en tête... D'où l'impression du "sous-exploitage"... Et le regret de quitter définitivement Tak... Que j'aime bien, malgré sa psychose latente, j'ai un faible pour les héros de bouquin qui courent après une vengeance, si illusoire soit-elle...


Commenter  J’apprécie          214
Après une déception concernant le 2ème tome, j'ai enchaîné avec le 3ème et ce fut ... une réconciliation, partielle mais une réconciliation quand même.
Le prologue et la 4ème de couverture (que j'ai lue, une fois n'est pas coutume, pour savoir si je tentais le coup ou pas) m'ont vraiment mis l'eau à la bouche. Ensuite, on démarre vite et fort, retour de la testostérone à haute dose, dans un savant cocktail de violence et de sexe, que j'ai trouvé bien mieux dosé cette fois car il y avait, au dessus de tout cela, une histoire, un but : le héros à la rescousse de la jeune demoiselle en détresse (très très imagé car la demoiselle en question a peut être encore plus de morts à son actif que lui mais bon c'est l'intention qui compte, non ?).
Sans être le choc qu'avait été Carbone Modifié quand je l'ai découvert en 2002, j'ai passé un bon moment et je suis contente d'avoir partagé une dernière aventure avec Takeshi Kovacs.
Merci
Commenter  J’apprécie          110
Ça a mis du temps à démarrer
Enfin
Non, c'est faux, c'est parti à 100 à l'heure mais les choses sont devenues sérieuses plus tard. Parce que malgré tout ce ramdam aventurofuturiste ça traîne. Moins que le précédent volume mais quand même.
Oui donc, une fois lancé le scénar emporte (et traîne) le lecteur au fil des pages même si le combo Morganesque d'actionviolencessexe est toujours au rendez-vous. Vous savez ces récits musclés, sensuels et virils de combatdekikitoutdur.
Ça se lit bien donc. Mais ce roman reste néanmoins, selon moi, en deçà du premier tome qui presentait alors l'univers futuriste ingénieux de l'auteur. Ici il navigue juste sur des acquis sans apporter de pierres fondatrices à ce qui avait déjà été construit.

A se demander pourquoi tout ce trilogisme quand on écrit des romans.
Commenter  J’apprécie          92
Suite et fin des aventures toujours aussi mouvementées de Takeshi Kovacs, après Carbone modifié et Anges déchus.
Ici, on retrouve notre ex-Diplo quelques décennies après ses frasques avec les Impacteurs. Kovacs est retourné sur sa planète d'origine, Harlan, où il se retrouve, comme à son habitude, dans des embrouilles pas possibles, qui prennent cette fois une dimension plus politique. Et plus personnelle, aussi : notre héros (pas mal anti-héros sur les bords, cela dit), a quelques comptes à régler et, bien évidemment, il ne fait pas dans la dentelle. Et puis, on fait quelques rencontres auxquelles on ne s'attendait pas, et qui bouclent parfaitement la série.

Avec cette trilogie, Richard Morgan nous dépeint un futur des plus déroutants, mais avec un tel foisonnement de détails et d'explications scientifiques qu'il reste tout à fait crédible (bon, en poussant quand même un peu l'imagination, on reste dans de la science-fiction, hein). La violence est omniprésente au point d'en devenir presque banale, et pourtant je n'arrive pas à la ressentir comme de la violence gratuite. Elle colle tout simplement avec cet univers et l'atmosphère chaotique qui y règne.

En résumé, ce n'est pas une lecture facile, le style de Morgan est à la fois percutant et complexe, et on peut en dire de même pour son imagination. Les intrigues se mêlent et s'imbriquent, partent dans tous les sens pour revenir se percuter et s'amalgamer, c'est parfois un vrai défi pour le neurone mais c'est un réel plaisir pour le cerveau tout entier. de quoi faire faire des pirouettes à l'encéphalogramme !
Lien : http://mariounette.free.fr/w..
Commenter  J’apprécie          80
Takeshi, c'est fini
Et dire que c'était ma première cyberpunk série
Takeshi, c'est fini
A quelques pages prêt je pense que j'aurais joui.

Voilà.
Vraiment.

J'ai eu du mal à retrouver Kovacs lorsque j'ai ouvert le troisième tome de ses aventures. Au début, le vocabulaire cyber et les tournures de styles étaient plus complexes que dans le second tome. Puis peu à peu, tout s'est délié, les aventures se sont précisées, un peu comme si en regardant de loin notre héros j'avais petit à petit fait le point sur son histoire et m'étais concentré sur ce qui lui arrivait en oubliant le reste.
C'est grand, c'est beau, c'est philosophique autant que violent et ça défouraille dans tous les sens du terme.

Comme déjà expliqué, j'ai déjà lu énormément de science fiction mais l'univers cyber était resté en marge de mes désirs littéraires. J'estime que ma virginité a disparu de la plus belle des manières avec cette trilogie. Une fois encore, le second volume n'était pas à la hauteur des deux autres, mais c'est un sentiment vague et diffus qu'a effacé sans peine le troisième. Souvent ai-je lu, on préfère le premier. Ce n'est pas mon cas.
S'il ne fallait en garder qu'un ce serait celui-ci, parce que je le trouve plus mature, plus critique, plus complet que ce qu'était Carbone Modifié.

Furies Déchaînés m'a pris au tripes, m'a fait réfléchir, m'a remué, essoré et laissé penseur. C'est un putain de bon bouquin.
Je relis rarement mes livres, je ne reprends pas les voies déjà empruntées.
Je crois toutefois savoir que je retournerai sur Harlan un jour. Pour vivre.
Commenter  J’apprécie          70
Un peu déçu. J'ai trouver les dialogues souvent trop long et ne faisant pas beaucoup avancer l'histoire. Mais il faut dire que je venais de terminer Robert Howard ou le monsieur en 14 page décrit tout un univers, une ambiance et des personnages passionnant.

J'ai quand aimé les scène de sexe, car elles parvenait à approfondir le caractère des personnages.
Et je trouve que la trilogie parvient a crée rune ambiance étrange et de bonne réflexion sur le JE et le MOI.
Le "JE" : qui suis-je ?
Le "MOI" qu'est ce qui m'appartient ?
Mon corps m'appartient t'il ?
Qui suis-je quand j'affronte un duplicata de moi même.
Et reste le mystère des martiens.
Il y a quand même un bon travail !
Commenter  J’apprécie          50
L'apogée d'un cycle de référence en matière de Post-Cyberpunk

J'ai eu énormément de mal à me procurer ce troisième tome des aventures de Kovacs, qui est resté indisponible (neuf et / ou d'occasion à un prix raisonnable) pendant plusieurs années. du coup, il s'est passé beaucoup de temps entre ma lecture des tomes 1-2 et celle de ce troisième opus. Et donc, j'avais presque oublié à quel point ce cycle était un mélange éblouissant de Post-Cyberpunk, de SF militaire, de techno-thriller, et de polar noir. Mais tout m'est revenu, comme un coup de poing dans la figure : le monde extrêmement détaillé et cohérent, les dialogues d'une immense qualité, l'ambiance particulièrement prenante et bien rendue, la richesse des intrigues, la profondeur des personnages.

Ce troisième tome a toutes les qualités des deux premiers, mais en encore plus poussé : monde, intrigue et psychologie des personnages encore plus riches, plus de combats, plus de sexe, plus de dialogues. Normalement, si vous avez aimé les deux premiers, il y a peu de chances que vous n'aimiez pas celui-ci. D'autant plus que l'intrigue y est d'une remarquable habileté : Morgan distille tout au long du récit des petits détails, que vous ne remarquez pas forcément, mais qui prennent tout leur sens et qui reconstituent de façon très habile un remarquable tableau général à la fin. Fin qui est vertigineuse et qui aurait fortement appelé une suite (passionnante), qui apparemment ne viendra jamais. Et ça, c'est vraiment dommage.
Certains éléments de ce 3ème livre (Annette, les DéClass, les Minmils) rappellent le monde de la Veillée de Newton de Ken MacLeod, mais en beaucoup mieux fait et en nettement plus intéressant. A noter également la présence de Yakusa du futur, donc si vous aimez ce genre d'ambiance, ce livre pourra également vous intéresser.

Si jamais vous passez par là par hasard et que vous n'avez jamais lu les tomes 1 et 2, mettez-vous au cycle d'urgence : vous trouverez difficilement mieux en matière de SF tout court et strictement rien de mieux en matière de SF (post) Cyberpunk mâtinée de SF militaire. Attention toutefois à ne pas avoir de problèmes cardiaques, c'est de la SF survitaminée et ce n'est pas pour les poètes.
Lien : https://lecultedapophis.word..
Commenter  J’apprécie          45
J'avais adoré Carbone modifié, vibrant hommage modernisé au cyberpunk, je n'avais pas aimé sa suite Anges déchus, qui sentait le réchauffé, alors je comptais sur Furies déchaînées pour renouer avec le charme initial du cycle.

Cette fois-ci, Takeshi Kovacs est embarqué dans une mission de nettoyage d'un secteur miné de saloperies technologiques qui évoluent dans leur coin. Il fait ça car il veut échapper à l'attention de son propre double illégal qui a été envoyé pour le descendre. Et comme ça ne suffisait pas, une proche de Kovacs se prend pour la réincarnation littérale de Quell, une passionaria qui est l'écho futuriste d'une Che Guevara anarcho-troskysto-Julien Coupatesque. Bref, Kovacs est bien occupé.

Richard Morgan est toujours fort pour empiler les détails techno-biomécaniques pour donner du volume à son décor. Ses personnages sont obsédés par les dernières innovations nano comme des membres de la secte Apple agenouillés devant Steve Jobs. le hic, c'est qu'à force de matraquer le lecteur avec des arguties cybertechniques, il est lassant. On ne comprend pas comment tout ça marche, du coup l'étalage de détails fatigue la lecture.

Mais ce qui m'a fait décrocher au bout de 350 pages sur les 650 que comptent le livre, c'est la vacuité de tout ce merdier. Autant Carbone modifié était un polar bien gaulé avec une intrigue tarabiscotée qui mettait intelligemment en scène la technologie du transfert de corps, autant ses suites sont un délayage continu sans réel intérêt. Les personnages défilent, aussi lisse que des prothèses chromées. Et c'est bavard un auteur qui n'a rien à dire : une scène de cul, une baston, des divagations techno-corporelles, des considérations politiques simplistes, des scènes de surf indignes de Point Break...

C'est vraiment dommage qu'après un bon roman cet auteur se soit laissé aller à pisser de la page en série pour continuer sur sa lancée. On dirait un chanteur qui a une bonne chanson et qui compose à la va-vite 9 autres rengaines pour pouvoir faire un disque.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (466) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4867 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}