La princesse de la serpillière

J'aime bien découvrir les livres de Susie Morgenstern, celui-ci m'a intriguée par son titre et la photo de couverture. Voci une jeune princesse, Pivoine, accro aux taches ménagères. Elle adore, mais vraiment adore cela. Rien ne lui résiste, tout lui plait dans ses tâches. J'aimerai bien avoir son enthousiasme et sa facilité à tout ranger...
Les parents de haut-rang évidemment voit tout ceci d'un très mauvais oeil. Quoi leur fille ne veut pas faire l'ENA mais une école ( supérieure certes) des arts ménagers... ? Impossible pour eux et interdiction de continuer à nettoyer.
Un livre jubilatoire sont on voit bien le message. Laissons les enfants choisir leur passion. Et puis ne jugeons pas les gens à leur métier...
Belle morale sans doute. le livre est tonique, l'écriture vive pour faire passer ce beau message. Et les enfants se sentiront sans doute très proche de Pivoine.

Pivoine, qu'elle s'appelle notre héroïne.

Comme la fleur.

Une autre princesse baptisée d'un nom de fleur aussi rose que la rose, mais qui ne tombera pas dans le classique Rose Rouge.



Une princesse dans les codes mais pas tant que ça.

D'ailleurs, pour vous dire, au lever du lit, Pivoine le défait, "tire les draps et retape les oreillers et les place sur deux chaises...".

Grands dieux!?! Mais que fait-elle?



Comme dit par l'auteure Susie Morgenstern, Pivoine a une conception toute personnelle de la vie de princesse. " sa conviction profonde est de ranger nos affaires, épousseter notre monde, ordonner notre planète...".

Vu sous cet angle, c'est un emploi à plein temps qui ne connaitra pas la crise.

Pivoine préférerait être femme de ménage.



Mais hors de question pour une princesse de faire chanter les verres dans un évier embarrassé et de souffler sur le savon vaisselle qui mousse (c'est aussi parce qu'il y a un lave-vaisselle dans cette histoire).

Pivoine est un personnage amusant qui force d'ailleurs tous les clichés, de la princesse et celui de la femme de ménage qu'elle aspire à devenir.

L'auteure nous la représente comme une bonne âme très engagée qui détient la forte conviction d'apporter son eau propre au moulin de la petite société.

Si d'autres choisiraient de s'abstenir en premier choix, Pivoine récolte les bonnes notes et insiste pour devenir une Madame Propre dévouée et efficace.



Monde de conte de fées et moderne se mêlent avec humour et ce qu'il faut surtout retenir c'est que si les petites filles ordinaires aspirent à devenir princesse, Princesse Pivoine rêve d'une vie plus ordinaire mais bien rangée.

Mais ces aspirations "excentriques"de la petite de 10 ans seront-elles entendues?



Et qui appelle t-on lorsque le roi perd son portable, la reine ses lunettes et la reine mère son dentier dans le bazar royal?

Pivoine. Elle est la tornade rose, plus efficace que Saint Antoine de Padoue, patron des choses perdues.

Mais en sera t-elle récompensée?



Pivoine renoncera t-elle à son balai ou tiendra t-elle bon la barre, " défroissez, pliez, rangez.."?



Les illustrations sont agréables et l'humour y est subtile, on y dit plus de choses qu'on ne pourrait le penser, saupoudré de pépites de malice de Susie Morgenstern. Cela nous fait bien sourire.

Comme quoi, comme dit dans ce roman, le bonheur, c'est une affaire très personnelle qui peut tenir à peu de chose.

Un genre Premier Roman d'une auteure qui n'a plus à faire ses preuves pour faire aimer lire, on le concédera volontiers.

C'est l'histoire d'une princesse qui veut à tout prix devenir femme de ménage. Mais ses parents, eux, ne sont pas du tout d'accord !
Alors elle va faire le ménage en cachette et va réussir à réaliser son rêve : intégrer l'école des arts ménagers.
J'ai bien aimé les illustrations. Ce que j'ai bien aimé c'est que les tâches ménagères sont représentées comme des listes de choses à faire.

Ambitions contrariées, passion dévorantes, chemin personnel et désires des parents, voilà les thèmes que La Princesse de la serpillière, petit roman d'une cinquantaine de pages, aborde. Mais pas que. Il montre aussi aux enfants qu'on peut assumer et réaliser ses rêves (même un peu fous) quand on y tient vraiment et qu'on s'accroche un peu.

J'aime l'idée d'associer les tâches ménagères à quelque chose de positif. On a trop l'habitude de voir dans les contes, et autres histoires jeunesses, le ménages, les domestiques...de manière négative, dégradantes…. Au contraire, ici c'est la princesse qui les exécute et qui surtout rêve d'en faire son métier (parce qu'il n'y a pas de sot métier). L'incongruité de la chose (princesse/ménage) montre ainsi que les règles établies sont souvent basées sur des préjugés...........................................
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