La quatrième de la combe noire promet un hommage à ces femmes de l'époque de la Grande Guerre, lesquelles par leur courage et leur labeur acharné en particulier dans les campagnes, ont maintenu les familles à flot et ont permis au pays de faire face à l'effort de guerre pendant que les hommes étaient au front. Promesse tenue, l'héroïne se bat là où elle se trouve, dans les montagnes des Alpes du Sud, à moissonner, bucheronner, labourer, quasiment à mains nues. Mais l'intérêt du roman n'est pas seulement dans l'anecdote: l'auteure nous donne à voir toute le beauté et la poésie de la nature de ses montagnes, dont elle est visiblement amoureuse, ainsi que celles, cachées, pas du tout évidentes qui émanent du quotidien aussi âpre soit-il. le style d'
Alysa Morgon est remarquable car très particulier et original, caractérisé par la musicalité. Ses phrases résonnent comme un chant, les rimes battent la cadence, les mots se répondent en écho, c'est très agréable à lire.