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Jinpachi Môri (Autre)Jirô Taniguchi (Autre)
EAN : 9782811662851
224 pages
Pika Edition (13/10/2021)
3.65/5   51 notes
Résumé :
Benkei, mystérieux expatrié japonais à l’apparence débonnaire, s’est établi à New York en tant qu’artiste-peintre. Mais à l’ombre des gratte-ciels, il a aussi fait de la vengeance son fonds de commerce. Déterrant les secrets les plus sordides dissimulés par ses “clients”, ce personnage mutique n’a pas son pareil pour guérir les vieilles blessures, contrat après contrat… Froidement et définitivement.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Jirô Taniguchi est le mangaka qui m'a fait découvrir et aimé le manga. Il faut dire que c'est le plus européen des mangakas car la bande dessinée de chez nous l'aurait beaucoup influencé. Dans les années 80 et 90, il s'était associé à différents scénaristes pour produire des oeuvres variées en matière d'aventure ou de polar comme en l'espèce.

Le scénariste Jinpachi Môri est connu pour avoir réalisé la mini-série « Les fils de la terre » que j'avais également grandement apprécié. Un assassin a New-York avait été publié initialement au Japon de 1991 à 1996. Évidemment, ce titre fait un peu raclage de tiroir.

On aura droit à 7 différentes historiettes d'une trentaine de pages en moyenne. Cela tourne autour d'un tueur d'origine japonaise à New-York et qui s'adonne également à la peinture. Certes, parfois l'intrigue tire un peu sur la corde avec des rebondissements trop faciles. Par ailleurs, les personnages n'échappent malheureusement pas à certains stéréotypes habituels du manga. Mais bon, l'ensemble est plutôt de bonne facture si on se replace dans le contexte de l'époque.

Les planches de Taniguchi sont globalement soignées et détaillées dans un style très classique avec des décors toujours aussi réussis. J'ai toujours beaucoup aimé son graphisme qui mérite largement le coup d'oeil. On remarquera également une bonne maîtrise de la couleur noire dans son dessin. Cependant, la plupart de ses histoires entre règlements de compte et quêtes de pouvoir mafieuses ne sont pas mémorables malgré leur noirceur, mais cela fait passer le temps.

C'est un titre d'honnête qualité qui se laisse lire gentiment mais il est vrai sans susciter d'enthousiasme débordant.
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One-shot datant de 1995, Un assassin à New-York est un hommage de Jinpachi Môri et Jirô Taniguchi au genre "hard-boiled" popularisé par Dashiell Hammett et Raymond Chandler.

Le personnage principal est ici un artiste-peintre japonais installé à New-York, Benkei. Sous son air plutôt débonnaire, Benkei est en réalité un "entremetteur de vengeance… [En japonais, on appelle ça] un « Ada'uchi »" (p. 30).

En sept chapitres indépendants et introduits par un mot (ou une expression) jouant un rôle dans la vengeance, Benkei réalise sept vengeances en utilisant différents moyens comme du haggis, le rostre d'un espadon ou encore un collier - des éléments qui jouent eux-même un rôle dans la vie des différents protagonistes impliqués. Pour réaliser les différentes vengeances pour lesquelles il est sollicité, Benkei va d'ailleurs déterrer quelques sombres secrets de ses clients et de ses victimes.

C'est dans la pure tradition du roman noir et comme dit dans le chapitre intitulé Haggis, "On devrait toujours se méfier des goûts qui marquent notre palais (p. 12)".
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J'ai une amie sensiblement âgée qui m'a affirmé ne pouvoir lire de roman graphique ou de BD parce qu'il lui était impossible de décrypter les bulles et de regarder les images en même temps !
Pour elle et ses relations, je me dois de prévenir qu'il faut ici, en plus, commencer par la fin du livre, tourner les pages de gauche à droite et lire les images de droite à gauche ! 

Autant dire que je me fatigue pour rien, elles ne liront jamais « Un assassin à New York » et c'est bien dommage parce que c'est excellent.


Jinpachi Môri et le regretté Jirô Taniguchi nous emportent en 7 histoires de vengeance dans les aventures troubles et New yorkaises de leur héros Benkei, celui qui ne craint pas la mort .
Comme Benkei, tueur à dégage et peintre faussaire au talent incroyable n'utilise jamais d'arme à feu, cela laisse de la marge à l'imagination forcément « débridée » des auteurs. 

C'est jouissif tout autant que sanglant et philosophique ! 

Philosophique oui, un peu à la manière de l'excellent film « Gost Dog », du génial Jim Jarmush que je vous recommande aussi par la même occasion.

C'est aussi et toujours un immense plaisir de retrouver la finesse et l'intelligence du dessin de maître Taniguchi.
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Je connaissais Taniguchi pour le gourmet solitaire ou Un zoo en hiver, j'avais hâte de le découvrir sous un nouveau jour, avec ce roman graphique aux allures de roman noir. Nous suivons Benkei, un Japonais vivant à New York, artiste-peintre et qui cache un secret : la vengeance est son métier. Il aide des victimes ou familles des victimes à obtenir vengeance. Chaque chapitre est consacré à une affaire. Les dessins de Taniguchi sont incroyables, les encrages sont impressionnants, le jeu d'ombres et de lumières est super bien maîtrisé. Je pense notamment à une fameuse scène de poursuites et combats qui est visuellement splendide. Petit bémol : j'aurais juste voulu en apprendre plus sur le passé de Benkei.
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Ce polar qui vient de paraître chez Pika a été publié initialement entre 1991 et 1996 au Japon. le scénario de Môri, efficace et tranchant, prend parfois des airs de Tarantino sanglant. Notre héros, assassin vengeur, artiste-peintre, oscillant entre froideur et jovialité n'est pas forcément attachant. Ses motivations qui se dévoilent par touches au fur et à mesure du récit restent souvent obscures. Toutefois sa perspicacité et son flegme sont délectables. L'action, les jeux de regard et les émotions transparaissent de manière remarquable dans les dessins de Taniguchi. Les 7 chapitres, aux titres qui invitent tous à la réflexion, se dégustent comme 7 nouvelles palpitantes, rythmées par un trait fulgurant.
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critiques presse (2)
Sceneario
13 décembre 2021
Voilà des histoires efficaces, qui ne laisseront pas les lecteurs indemnes et qui prouvent, une fois encore, que Jirô Taniguchi aimait s’attaquer à des styles de récits extrêmement différents.
Lire la critique sur le site : Sceneario
MangaNews
15 octobre 2021
Un Assassin à New York est une ouvrage intéressant dont la principale limite est la brièveté des récits, faisant que Jinpachi Môri va souvent vite en besogne. Le scénariste livre cependant une oeuvre où il met le doigt sur nombre de choses à travers son personnage principal et ses péripéties, pour un manga noir très bien porté par le travail graphique et narratif de Taniguchi.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour moi, le meurtre s'apparente à une conversation. Je souhaite que l'adversaire ressente pleinement la douleur des blessures et l'importance du sang qui s'en écoule.
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- Et vous ?! Qui êtes-vous ?!
- Je suis un entremetteur de vengeance… En japonais, on appelle ça un « Ada’uchi ». (p. 30)
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On devrait toujours se méfier des goûts qui marquent notre époque palais. (p. 12)
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Dans la vie, il faut savourer l'instant présent !
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La joie et la peine ne sont belles que lorsqu'on les assume.
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