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Un beau récit, tout en douceur, sur un sujet sensible.
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"Celle que je suis" est un manga sur la transidentité. le personnage principal, Yûji Manase, né dans un corps masculin, aurait aimé naître dans un corps féminin. Elle est également amoureuse de l'un de ses amis qui enchaîne les conquêtes féminines.

J'ai été agréablement surprise par ce premier tome qui aborde le sujet de façon intelligente. L'histoire est posée, réfléchie, on ressent le tiraillement de Yûji qui tente de paraître ce qu'il n'ait pas, on ressent sa souffrance psychologique également. C'est très convaincant et surtout très touchant.
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Nouveau titre d'Akata censé prendre la relève d'Éclat(s) d'âme (un coup de coeur !), j'attendais beaucoup de Celle que je suis. Si je n'ai pas ressenti autant d'émotions, c'est tout de même une très belle lecture qui a vraiment su m'émouvoir.

Nous suivons la vie d'un jeune homme d'une vingtaine d'année dans les années 80 qui est très mal dans sa peau. Depuis tout jeune, il n'aime pas son corps, ne le supporte pas et ne semble pas trop comprendre pourquoi, jusqu'au jour où il a une révélation en enfilant des vêtements de sa soeur. Vous l'aurez compris, c'est bien de genre que nous allons parler ici.

La chose n'est pas facile, c'est un sujet casse-gueule, dont il est toujours compliqué de parler parce que souvent on mélange plusieurs choses et qu'on peut se montrer maladroit. Je ne suis pas une spécialiste de la question, loin de là, mais le sujet m'intéresse et dès qu'un médium en parle (livre ou film) je m'en empare. Ici, j'ai eu le sentiment que les mangakas le faisaient avec beaucoup de tact et de bienveillance, à travers le personnage de Yûji.

On découvre avec lui qu'il n'est déjà pas facile d'aimer les garçons dans les années 80 au Japon (et sûrement ailleurs non plus, et sûrement encore à notre époque non plus). Mais surtout on découvre que quand comme lui, on est différent, on doit porter ce secret en soi, seul, et que c'est très dur à assumer. Ainsi les premiers chapitres malgré une certaine douceur sont tout de même très durs à lire, très pesants parce que son mal être saute aux yeux et qu'on n'a pas de solution. On voit Yûji qui vivote dans sa vie. Il avance tant bien que mal, entretient des relations avec sa famille et ses connaissances de la fac mais sans jamais vraiment se lier puisqu'il ne peut être honnête, sincère avec eux. Il ne sait pas non plus trop où il en est, que faire de son sentiment de mal être, comment changer pour aller mieux. C'est très triste à lire. Heureusement, un élément va venir bouleverser cette dynamique et commencer à aider le héros dans son chemin de vie.

Dit comme ça, on dirait que le titre ne parle que de Yûji et de sa quête d'identité, mais en fait le titre aborde aussi en périphérie d'autres sujets intéressants comme la vie à la fac, la jeunesse au Japon dans les années 80, le soutien au non de la famille... Et puis, on parle du sentiment de Yûji qui est né homme et se sent femme, mais les autrices n'hésitent pas non plus à parler de la pression sociale qui colle une image toute préconçue aux gens, comme la si dynamique Ayumi qu'on ne considère pas comme une femme parce qu'elle est "garçon manquée" et qui se sent obligée d'utiliser des artifices pour corriger cela. C'est très triste. le titre est donc bien plus complexe qu'il pourrait le sembler au premier abord et soulève bien des questions.

En ce qui concerne les dessins, ils sont beaux, fins, un peu épurés et quand les autrices ajoutent des décors ou accessoires, c'est que ça a vraiment de l'importance pour l'histoire. Mais en soit, ils sont assez classiques et ne sortent pas vraiment du lot non plus dans la mise en page. C'est peut-être justement ce qu'il manque au titre par rapport à son prédécesseur, cette force évocatrice graphique.

Au final, j'ai un peu peur qu'en seulement 2 tomes on n'accouche d'une souris. Je crains qu'on ne puisse pas aller bien au fond de tous les sujets, ou bien qu'on s'arrête trop tôt à mon goût alors que j'aimerais en savoir plus. C'est le risque. Mais je suis prête à le prendre tant ce genre de titres est rare chez nous. J'avais eu un coup de coeur pour le film Danish Girl sur le même sujet, je suis prête pour avoir le même ici si les autrices savent bien s'y prendre ^-^
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Un manga en 2 volumes dont j'avais entendu parler sur la transidentité. Par rapport au "Secret de Madoka" lu il y a peu et qui présentait des enfants qui ne souhaitaient pas se conformer au genre attribué à leur naissance, nous avons ici un récit qui témoigne des tourments psychologiques d'un étudiant victime d'une dysphorie de genre.
Manase ne supporte pas son corps et a toujours refoulé son besoin de féminité pour se conformer aux attentes de la société et de sa famille. Il est par ailleurs amoureux de son meilleur ami, Masaki, qui est un tombeur sans scrupules.
Dans ce premier opus, un déclic se produit lorsqu'un concours de circonstances permet au jeune homme de se "travestir" pour la première fois, se sentant enfin en accord avec son apparence.
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J'avoue avoir un peu de mal malgré toute la bonne volonté du monde à comprendre ce phénomène que de ne pas accepter son identité masculine ou féminine et de vouloir en changer à tout prix.

Par ailleurs, cela ne paraît pas crédible quand cela se passe à un âge déjà bien avancé sur un simple coup de tête parce qu'une soeur laisse traîner une robe. Rien n'était crédible dans la mise en scène. Certes, le sentiment de ne pas être à sa place et d'éprouver un malaise quand on est en famille est pénible à vivre. Mais bon.

C'est un sujet complexe qui peut parler à certains lecteurs mais pas à d'autres. C'est bien de vouloir briser des tabous mais encore faut-il le faire dans les formes. Certes, le graphisme doux et précis ainsi que l'édition de qualité ne sont pas en cause. C'est plutôt la manière de présenter les choses. L'idée d'introduire à nouveau un triangle amoureux n'est point convaincante par exemple.

Au final, c'est un shojo qui penche vers le yaoi où l'on explorera les tourments des différents personnages.
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Wha ma première réaction à la fin de ce tome est qu'il ressemble énormément à Éclat(s) d'âme sans parler uniquement du thème. le personnage principal masculin effeminé également ! C'est une histoire assez touchante sur la transidentité dans les années 80 où tout est tabou. Déjà que le sexe est bien connu pour être tabou au Japon, les identités sexuelles, n'en parlons même pas ! Celle que je suis est un manga avec de beaux personnages et une belle thématique. Personnellement, je trouve qu'elle ne peut pas rivaliser avec Éclats d'âme qui a su intégrer une vraie part émotive sur toutes les histoires des personnages. On est très ciblé ici sur Manase et son désarroi. Je vais lire le second de suite !
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Aujourd'hui, j'aimerais que vous fassiez avec moi la connaissance de Yûji Manase. C'est un étudiant taciturne qui cache quelques secrets que vous allez découvrir dans les pages mais dont vous vous doutez du plus gros : le malaise qu'il éprouve vis-à-vis de son corps d'homme.

Dans ce court manga édité chez Akata, vous l'aurez deviné, il y est principalement question de transidentité. C'est une robe laissée par hasard chez lui par sa soeur actrice qui va permettre à Manase de trouver éventuellement la solution à son mal-être. Mais comment faut-il assumer l'apparence féminine d'un corps programmé pour être masculin ? J'ai beaucoup aimé observer le personnage principal évoluer, jusqu'à des dernières pages où son identité d'homme est fragilisée et où les traits de la mangaka viennent s'équilibrer minutieusement entre féminité et masculinité avec un grand soin et une grande sensibilité. Malheureusement, j'ai trouvé qu'elle s'éparpillait beaucoup. On découvre l'histoire de tous les personnages qui gravitent autour du protagoniste, ce qui a pour effet de ne pas assez approfondir chacune d'entre elles. Et c'est dommage. Je les ai tout de même toutes lues avec curiosité, non sans être restée un peu sur ma faim.

Celle que je suis est un manga en deux tomes tout en sensibilité avec un coup de crayon qui l'est tout autant et qui transmet la fragilité tant masculine que féminine de son héros discret. C'est sans lourdeur qu'il aborde des thèmes d'actualité, jusqu'à un final où, malgré des sentiments non réciproques, les sourires gagnent la partie et réchauffent les coeurs.
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Une belle lecture que ce manga qui traite d'un sujet difficile : le transsexualisme. Avec beaucoup de délicatesse et une grande sensibilité, nous suivons Yûji, qui se sent femme enfermée dans le corps d'un homme. Un corps qui le révulse et qui ne lui correspond pas mais a-t-il seulement le choix...

Un déclic va se produire lorsque sa soeur dépose chez lui des accessoires de femme qu'il va essayer dans une pulsion. Une robe, une perruque et là comme par magie il ou plutôt elle se sent enfin elle même.

C'est un moment très enrichissant de parcourir ce petit manga et cela montre à nouveau que ce format peut traiter de tout les sujets avec réussite. Je ne peux que vous conseillez de prendre quelques minutes pour lire ce livre. Ce seront des minutes bien employées, moi je réserverai sans l'ombre d'un doute un peu de temps pour lire le tome deux de cette courte série.
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Dans cette histoire, j'ai adoré faire la connaissance de cette douce Yûji. Elle a grandit avec un mal-être qu'elle enfermait au fond d'elle, à tel point qu'elle s'est toujours effacée et est restée en retrait des autres. On la voit se découvrir, chercher sa nature profonde, toujours à pas feutrés. Elle est très tourmentée et j'ai vraiment aimé plonger dans sa tête et dans sa vie. On suit également plusieurs personnages qui gravitent autour d'elle, notamment Masaki, l'objet de son désir secret, qui est un séducteur invétéré. Ensemble ils font parti d'un club de littérature et j'ai trouvé que ça apportait un côté très poétique à l'histoire.
J'ai trouvé les dessins vraiment superbes, et cette histoire profonde qui se dévoile toute en pudeur et en douceur, c'était vraiment beau à lire. Je regrette de ne pas avoir acheté le second tome à la Y/Con car j'ai tellement aimé que j'aurais voulu enchaîner les deux tomes. Un très bon moment autour du thème de la transidentité, je vous recommande ce manga.
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La force du manga est l'éventail des sujets abordés. Les sujets comme l'homosexualité restent assez tabous au Japon qui reste un pays assez traditionaliste. On trouve de très bons mangas sur le sujet telle l'excellente série « le mari de mon frère » de Gengoroh Tagame. Bingo Morihashi a décidé de combiner la transsexualité et l'homosexualité. Même si le sujet est abordé un peu facilement et brutalement juste avec une discussion. « Tu n'es pas gay… alors tu te sens femme c'est ça ? ». Comme si cela allait de soi de se sentir femme à défaut d'être juste gay, même s'il semblait content en regardant du maquillage. Les possibilités étaient plus grandes sur le ressenti de Yûji. En tout cas le sujet se dévoile à travers le regard du personnage principal et celui d'un tiers qui est bienveillant. Une façon délicate de montrer que le sentiment de se sentir femme dans le corps d'un homme est quelque chose de normal. Cela arrive et partout dans le monde. En effet, pour beaucoup de gens cela peut choquer car cela sort d'un schéma classique mais il faut écouter et faire attention aux autres. Leur ressenti est une vérité qui sort de la logique de certains dogmes. Sur un ton intimiste la scénariste parle du mal-être, de la peur que l'interrogation d'identité amène. Un premier tome qui ouvre vers un champ de possible avec des échanges avec des personnes comme lui.
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