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Lire un manga, c'est généralement faire un voyage au Japon, mais avec cet ouvrage, c'est un petit tour dans l'âme japonaise que l'on effectue.
Dans le contexte difficile de l'après tsunami, Nobumi part pour Fukushima apporter de l'aide aux victimes, spécialement aux enfants dont il se sent proche en tant que dessinateur de livres jeunesse.
Le travail des sauveteurs est bien analysé, leurs forces et leurs faiblesses sont visibles.
Les sinistrés font preuve d'une dignité remarquable, ils ne veulent pas être plaints et remercient ceux qui les aident. le tout avec une grande pudeur typiquement japonaise.
L'histoire est simple, voire naïve, mais n'oublions pas qu'elle s'adresse à des enfants. Et l'ensemble donne tout de même un album touchant, avec quelques scènes émouvantes, comme lorsque Nobumi imagine la vie d'avant quand il retrouve des objets dans les décombres, ou lorsqu'il éprouve de la culpabilité lors de son retour à Tokyo.
Le message essentiel est qu'il ne faut jamais se décourager devant l'immensité de la tâche à accomplir. Même une toute petite action peut avoir son importance : un tout petit bout de terrain nettoyé apporte une immense satisfaction, et donne en fin de journée le sentiment d'avoir fait quelque chose d'utile.
Je reviendrai vous voir est un manga très particulier, par son histoire, mais aussi par ses auteurs : de nombreux mangakas y ont contribué, créant chacun un personnage, faisant ainsi une oeuvre collective, comme si tous, à l'image des sauveteurs voulaient apporter leur petite contribution pour panser les plaies après le drame national.
Merci à Babelio et aux éditions Akata pour cette jolie lecture.
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[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les Trois Ours, Marie-Delphine et les Éditions Akata pour leur confiance.]

Le titre de ce manga en appelle à une logique toute rhétorique. Avant de pouvoir dire " je reviendrai ", il faut pourvoir dire " je suis venu ". Avoir partagé quelque chose une première fois...

Pour nous, la date du 11 mars 2011 pourrait presque se résumer en quelques mots : La catastrophe de Fukushima. Au -delà des préoccupations qu'elle soulève au niveau international sur les questions nucléaires, elle est un drame pour des milliers de japonais dont le raz-de-marée a balayé l'existence.
Des milliers de réfugiés... Et des centaine de volontés à vouloir aider son prochain...

Nobumi est de ces personnes prêtes à apporter sa pierre. Illustrateur de livres pour enfants, il réunit quatre milles de ses livres pour les envoyer dans les refuges.
Mais dans notre monde hyper-connecté, les réactions négatives ne se font pas attendre : Pourquoi encombrer les refuges de papier alors qu'on manque de tout ?
Nobumi décide alors de rejoindre un groupe de bénévole en partance de Tokyo pour les zones sinistrées. Cinq longues journées d'un travail harassant pour tenter d'apporter un semblant de mieux à ces gens. Des instants de désespoir, des moments de grâce. Au milieu des maisons agglutinées les unes sur les autres, des bateaux échoués si loin de la mer aujourd'hui sereine et des trains couchés sur le bord des voies ferrés.

Mais avant d'être un manga, ce récit était un livre. Et avant d'être un livre, ce récit est l'expérience vécue par l'illustrateur Nobumi en 2001 au Japon.
Quand " Marcher la tête haute " interpelle l'auteur des plus de cents tomes de la série " Ippo ". Une oeuvre simple et belle, réaliste et merveilleuse, bouleversant d'humanité. Un moment d'émotion et de sérénité qui une fois encore ramène à cette réflexion d'Edmund Burke : " le mal ne triomphe que de l'inaction des hommes de bien "…
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Manga lu dans le cadre de la sélection du Prix Mangawa 2016.
George Morikawa adapte le livre de Nobumi sous la forme d'un manga où plusieurs mangakas vont participer à l'oeuvre. Après le tsunami qui a frappé Fukushima en 2011, Nobumi, illustrateur de livres jeunesse, veut aider les victimes de la catastrophe, notamment les enfants. Pour cela, il leurs envoie des milliers de livres pour égayer leur quotidien. Il informe les internautes de cet engagement en publiant un message sur blog mais les retours sont assez violents. Déçu et énervé par les réactions des internautes, Nobumi décide de se rendre sur les lieux de la zone sinistrée avec un groupe de bénévoles afin d'être véritablement utile.
Mitigée après la lecture de ce manga : le sujet est un bon choix car il permet de découvrir l'action et le quotidien difficile des bénévoles et celui des victimes. Cependant il manque du matériau à l'histoire, elle aurait gagnée à être plus développée. Les dessins des régions sinistrées sont très bien exécutées et on réalise l'ampleur des dégâts. En revanche, j'ai eu plus de mal avec les personnages dessinés par Morikawa, surtout avec leurs expressions, ils ont eu du mal à m'émouvoir malgré la dureté du sujet. Ce manga reste tout de même une lecture enrichissante puisqu'il permet de prendre conscience des conséquences du réchauffement climatique et de la solidarité qu'il existe entre les individus.
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Bénévoles dans la zone sinistrée de Fukushima…


Dessinateur d’albums pour la jeunesse, Nobumi est un jeune père de famille qui vit à Tokyo. Après la catastrophe de Fukushima, il se demande ce qu’il peut faire pour aider les enfants. Il réunit alors des livres des livres et leur envoie espérant leur apporter ainsi un peu de joie. Quand il parle de cette action sur son blog, il reçoit des messages d’insultes lui reprochant de profiter de la misère des gens.

Il décide donc de partir en tant que bénévole pour aider à reconstruire la zone sinistrée. Il se rend compte que la population a besoin de bien autre chose que de livres ; il faut se nourrir, retrouver les survivants et les traces de son ancienne vie, déblayer les gravats pour pouvoir revenir,... La force et le courage des rescapés sont un encouragement constant lorsqu’il est amené à s’interroger sur l’utilité de sa démarche.

Nobumi raconte son histoire dans un livre que George Morikawa, qui est lui-même allé à Fukushima après la catastrophe, décide d’adapter sous forme de manga, projet qu’il mène à bien avec la participation de neuf de ses amis mangakas.

Entre souffrance et espoir, ce manga qui permet de percevoir l’étendue des désastres humain et écologique autour de Fukushima, où le tremblement de terre, le tsunami ensuite, les centrales nucléaires enfin avaient accompli leur travail de destruction.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de lire...
Lien : http://www.babelio.com/livre..
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Le tremblement de terre ainsi que le raz-de-marée qui ont frappé le Japon en 2011 ont été de bien cruelles épreuves pour ce pays qui en a déjà tant bavé de par son histoire. Il faudra toujours se souvenir que deux bombes atomiques y ont été lâchées en 1945. Pour autant, grâce à son courage, ce pays a pu se relever pour devenir la seconde puissance économique mondiale. Certes, la Chine et ses un milliard d'habitants l'ont dépassé mais le palmarès n‘en demeure pas moins très honorable et impressionnant.

Un mangaka au bon coeur a décidé d'envoyer des livres pour les enfants suite à cette catastrophe sans précédent. Il est vrai que l'accueil a été plus que mitigé car ce n'était pas la première urgence absolue devant des gens qui ont tout perdu. Quand il se passe des événements tragiques, beaucoup de people se mette en avant pour proposer ce genre d'aide. Cela leur fait au passage de la bonne publicité gratuite. On les retrouve sur internet comme les mecs les plus sympas de la planète.

Ce mangaka décide alors d'aller sur place en tant que volontaire pour les aider véritablement. Il est vrai que l'ampleur des dégâts est considérable et qu'il faut tout déblayer avant de reconstruire. Il y a un côté très naïf dans cette bd mais que je ne fustigerai pas car il faut sans doute privilégier ce qui peut accroitre la solidarité entre les hommes. Encore une fois, ce peuple fait preuve de courage et d'effort ce qui suscite toute mon admiration. D'autres peuples peuvent apparaitre beaucoup plus passifs dans ce genre de situation sans vouloir faire de comparaison douteuse.

L'expérience retracée dans cette oeuvre est tout à fait intéressante avec de beaux dessins qui traduisent malheureusement ce qui s'est réellement passé non loin de Tokyo. Je reviendrai vous voir est une ode à la reconstruction après une terrible catastrophe. C'est plein d'espoir pour l'avenir.
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Fukushima 2011... J'ai aimé le sujet traité ici, à savoir les interventions des bénévoles à la suite de la catastrophe mais aussi leurs désillusions. Je regrette cependant que le sujet ne soit pas suffisamment approfondi, j'aurais aimé découvrir un peu plus le rapport à la population meurtrie. Les relations entre bénévoles auraient également pu être mieux exploitées. A découvrir !
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De part son sujet, ce manga possède une charge émotionnelle indéniable. Celle-ci est d'ailleurs efficacement véhiculée par le biais des décors détaillés illustrant les dégâts causés par le tsunami. Bien que réalistes et permettant de prendre conscience de l'ampleur des dégâts, les dessins n'en restent pas moins un filtre face à l'horreur de la catastrophe, tout comme la télé en est un autre. C'est d'ailleurs ce que réalise le mangaka en se rendant sur place.

Le sentiment d'impuissance domine dans ce one-shot, de même que la culpabilité, à l'image du mangaka retrouvant son foyer car tant d'autres ont perdu le leur. Néanmoins, ce manga souligne l'importance de l'entraide et montre que celle-ci n'est jamais vaine.

Si l'aspect historique du manga m'a plu, j'ai été moins convaincue par les personnages, notamment graphiquement.
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Suite au terrible tremblement de terre de 2011, Nobumi, illustrateur jeunesse, décide de se rendre sur les lieux de la catastrophe en tant que bénévole. Mais ce qui était un projet élaboré confortablement à Tokyo se heurte rapidement à la réalité du terrain. Et Nobumi va remettre en question à la fois son travail de bénévole, si insignifiant au regard de l'ampleur des dégâts, mais aussi lui-même sur les raisons profondes de sa présence en ces lieux.


Ce manga one-shot, auquel ont participé de nombreux mangaka, est un témoignage bouleversant de l'après tsunami. Il confronte deux visions de la situation, celle des bénévoles ayant quitté l'espace d'un instant leur petit confort pour aider où ils peuvent et qui y reviendront finalement au travers le regard de Nobumi et celle des habitants qui ont tout perdu mais qui restent malgré tout si digne dans leur désespoir par les gens qu'il va rencontrer. Surtout il donne à réfléchir sur l'utilité ou même l'inutilité de certaines actions décidées de bonne foi mais hors de toute connaissance de la réalité du terrain. Un très beau manga, très touchant qui, une fois refermé, pose la question "es-tu revenu ?".
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très beau manga pour préserver la mémoire de la catastrophe de Fukushima. le décalage entre les personnes sauves et les sinistrés est très bien traité sans tomber dans les clichés : oui ceux qui viennent aider ont une idée décalée des besoins réels des sinistrés mais ils s'adaptent et finalement ce sont des besoins qui quoique pas de premières nécessités apportent un moment de bonheur bienvenue quand tout ce qu'on avait est perdu. Et ce qui est un point très positif de cette oeuvre, elle pointe l'immensité de ce qu'il y a à faire mais en restant optimiste, il n'y a pas le côté catastrophique qui aurait pu être donner ce qui renforce le message d'après moi
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Un récit vécu version manga quoi de plus naturel pour cette catastrophe japonaise. Un illustrateur jeunesse vivant à Tokyo décide de venir en aide aux survivants de Fukushima. Il est surtout désespéré de penser aux enfants à qui il veut donner du bonheur dans cette catastrophe. C'est aussi l'histoire de tous les bénévolats d'aide après une catastrophe naturelle. La question de savoir si on est vraiment utile à ces populations en souffrance ou pas. L'impression aussi de n'être qu'une petite fourmi face à l'étendue des dégâts. Être si peu de chose face à ça. Mais aussi de voir les motivations multiples de ces bénévoles. L'apocalypse peut-elle avoir lieu à quelques pas de chez nous sans qu'on s'en rende compte? Apparemment oui, à Tokyo la vie suit son cours quand à quelques heures de là c'est le chaos... Un manga fort intéressant mais qui devrait peut-être même se poursuivre en une série reprenant les témoignages de différents acteurs du désastre. Les service d'aide, les habitants  de Fukushima, les enfants, les responsables politiques... Pour avoir le point de vue de chacun. 
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