Lire un manga, c'est généralement faire un voyage au Japon, mais avec cet ouvrage, c'est un petit tour dans l'âme japonaise que l'on effectue.
Dans le contexte difficile de l'après tsunami, Nobumi part pour Fukushima apporter de l'aide aux victimes, spécialement aux enfants dont il se sent proche en tant que dessinateur de livres jeunesse.
Le travail des sauveteurs est bien analysé, leurs forces et leurs faiblesses sont visibles.
Les sinistrés font preuve d'une dignité remarquable, ils ne veulent pas être plaints et remercient ceux qui les aident. le tout avec une grande pudeur typiquement japonaise.
L'histoire est simple, voire naïve, mais n'oublions pas qu'elle s'adresse à des enfants. Et l'ensemble donne tout de même un album touchant, avec quelques scènes émouvantes, comme lorsque Nobumi imagine la vie d'avant quand il retrouve des objets dans les décombres, ou lorsqu'il éprouve de la culpabilité lors de son retour à Tokyo.
Le message essentiel est qu'il ne faut jamais se décourager devant l'immensité de la tâche à accomplir. Même une toute petite action peut avoir son importance : un tout petit bout de terrain nettoyé apporte une immense satisfaction, et donne en fin de journée le sentiment d'avoir fait quelque chose d'utile.
Je reviendrai vous voir est un manga très particulier, par son histoire, mais aussi par ses auteurs : de nombreux mangakas y ont contribué, créant chacun un personnage, faisant ainsi une oeuvre collective, comme si tous, à l'image des sauveteurs voulaient apporter leur petite contribution pour panser les plaies après le drame national.
Merci à Babelio et aux éditions Akata pour cette jolie lecture.