La conscience n'est pas la lumière qui éclaire l'esprit et le monde, mais c'est la lueur ou le flash qui éclaire la brèche, l'incertitude, l'horizon.
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
Comme l'avait admirablement vu Hegel dans son roman-feuilleton philosophique, le doute, le scepticisme constituent un des moments fondamentaux de la conscience, et ils constituent un moment capital dans tout passage d'un système cognitif à un méta-système.
Accepter que la vie ne soit pas justifiée, c'est accepter vraiment la vie.
La situation est paradoxale sur notre Terre. Les interdépendances se sont multipliées. La communication triomphe, la planète est traversée par des réseaux, fax,téléphones portables, modems, Internet. La conscience d'être solidaires dans leur vie et dans leur mort devrait lier désormais les humains les uns aux autres. Et pourtant, l'incompréhension demeure générale. Il y a certes de grands et multiples progrès de la compréhension, mais les progrès de l'incompréhension semblent encore plus grands.
Il y a moins de désordre dans la nature que dans l'humanité.
C'est toujours ce qui éclaire qui demeure dans l'ombre.
Mais la culture est indispensable pour produire de l'homme, c'est-à-dire un individu hautement complexe dans une société hautement complexe, à partir d'un bipède nu dont la tête va s'enfler de plus en plus.
La question de l'origine de l'homme et de la culture ne concerne pas seulement une ignorance à réduire, une curiosité à satisfaire. C'est une question de portée théorique immense, multiple et générale. C'est le nœud gordien qui assure la soudure épistémologique entre nature/culture, animal/homme. C'est le lieu même où nous devons chercher le fondement de l'anthropologie.
... l'excellent anthropologue William Shakespeare.
Ici se résout un des paradoxes qui opposait de façon stérile le rôle de l’inné et de l’acquis chez l’homme. Ce qui s’élabore au cours de la période d’hominisation, c’est l’aptitude innée à acquérir et c’est le dispositif culturel d’intégration de l’acquis. Plus encore, c’est l’aptitude naturelle à la culture, et l’aptitude culturelle à développer la nature humaine.