Au carrefour des mondes - nos lettres persanes

Ce roman graphique est destiné aux adultes de demain, et sa vocation citoyenne est indéniable. Les jeunes doivent contribuer à la construction d'un monde plus juste et égalitaire en réfléchissant à la place des femmes dans nos sociétés.
Cet ouvrage est donc un premier matériau propice à la réflexion et aux discussions, notamment dans les collèges et lycées.

Ce projet est né de lettres écrites par des lycéens de plusieurs pays et inspirées des Lettres Persanes de Montesquieu, dans le cadre d'un concours.
A travers les yeux de plusieurs adolescents fictifs dont une jeune journaliste extraterrestre, la bande dessinée dévoile un certain nombre de problèmes comme le harcèlement, les inégalités salariales...
C'est bien l'égalité des sexes qui est interrogée.
Le but est de montrer et dénoncer les modèles d'éducation archaïques et les stéréotypes, faire changer le regard que chaque société porte sur les femmes.

Je trouve que ce support est exploitable dès le collège. Néanmoins, selon moi, l'ouvrage manque de vie. Les phrases énoncées par les personnages sont trop « téléphonées » et pourraient même passer pour trop moralisatrices. La simplicité affichée a sans doute pour objectif d'aller droit au but. Mais ces jeunes sonnent faux, manquent de profondeur à mon goût.
Plus de subtilité, de nuance et de complexité auraient permis plus de réalisme.

Malgré tout, je remercie Babelio et les Editions Locus Solus pour cet envoi original.

Tout d'abord merci à Masse critique et aux éditions Locus solus pour l'envoi de ce livre.
Quand je l'ai choisi j'ai tout de suite été séduite par l'entreprise, de nouvelles lettres persanes, qui plus est orientées vers l'un des problèmes récurrents de notre société actuelle : l'inégalité homme/femme.
Le bilan est somme toute mitigé ...
Pour deux raisons : la première c'est que j'adoooooore Montesquieu et que j'en ai étudié le texte à de multiples reprises. Dans ces conditions-là comment ne pas être forcément déçue ... La seconde rejoint la première : là où je pensais être confronté à la vision satyrique d'un adulte lettré ayant certainement fait quelques études littéraires nous voici plongé dans une sorte d'écrit graphique soutenu par la bd et rédigé par des classes de première.
Et là c'est tout le postulat de départ qui change...
Alors ok on est bien loin des lettres persanes de Montesquieu : aucune finesse littéraire, que ce soit au niveau de la formule ou même du sens, pas vraiment de plaisir dans les mots ou les idées mais une vraie prouesse pour des étudiants de première.
Je pense que c'est donc vraiment comme cela qu'il faut voir le livre, une sorte de résumé de travail d'élèves assez jeunes et qui décident de prendre à bras le corps un phénomène de société important à évoquer.
Je regrette les clichés et encore une fois le manque de finesse, j'ai parfois eu l'impression qu'on enfonçait des portes ouvertes, mais cela a le mérite d'en parler et de faire parler. N'est-ce pas là le premier pas pour que cela change ?
Je vais donc m'empresser d'amener ce petit livre dans le cdi de mon collège, où j'espère q'il sera lu et apprécié du plus grand nombre d'élève. Je pense que le côté bd va vraiment permettre cette appropriation ''djeun's'' et ça c'es vraiment chouette.
Pour conclure je dirai que c'est un pari réussi si l'on sait dès le début par qui et pour qui est écrit cette bd d'idées.
A mettre entre toutes les petites mains en âge de réfléchir (et d'infléchir) cette tendance (pourrie) dans notre pays :)

Cette bande dessinée est une adaptation de correspondances lycéennes internationales, qui met en évidence le sexisme, les inégalités entre les hommes et les femmes...

Dans cette histoire, il y a Demetra, une jeune femme journaliste de la planète Aria, qui avait pour projet de faire un voyage sur Terre, pour voir comment les choses s'y passent.
Elle est fort bien accueillie par Adèle et Abel, deux jeunes qui la sauvent d'un harcèlement de rue inconnu pour elle.
Elle se rend compte au fur et à mesure de toutes les différences qu'il y a entre la planète Aria et la planète Terre. Les relations entre les genres humains ne sont pas du tout les mêmes, et la gestion des ressources naturelles non plus. La planète Aria semble vraiment plus avancée à tous les niveaux.

J'ai trouvé que c'était une bonne bande dessinée pour aborder ces sujets. C'est plus proche du compte-rendu que du roman graphique, mais ce sont bien des réalités qui sont retranscrites, et qui ont le mérite d'être diffusées. Pour moi, c'est un ouvrage qui apporte une bonne base de réflexion pour des adolescents.

Merci à Babelio et à Locus Solus pour l'envoi de ce livre dans le cadre du Masse critique de décembre.

Il s'agit d'un recueil de correspondances lycéennes internationales, inspirées des Lettres persanes de Montesquieu, sélectionnées par l'association Egalité par Education lors d'un concours puis adaptées en roman graphique.
Nous suivons Demetra, journaliste de la très végétale planète Aria, qui vient étudier l'humanité, malgré les a priori de certains de ses pairs qui jugent les humains comme archaïques. de surprises en déconvenues, elle découvre un quotidien avec des hauts et des bas sur terre au fil de ses rencontres avec d'autres adolescents. Elle nous emmène dans son voyage à la découverte de la Belgique, la France, le Maroc et la Tunisie mais aussi sa découverte des inégalités et des différences de traitement entre humains.

Le fait que ce roman graphique s'inspire des écrits de jeunes se ressent dans le texte et les choix graphiques qui ont été fait. A mon sens, il s'agit d'un livre fait « par » des jeunes pour parler à des jeunes.
Il peut être une bonne entrée en matière pour une réflexion sur les relations entre les femmes et les hommes, sur le féminisme, sur les stéréotypes…