A l’instar de toutes les installations pétrolières au Nigeria, un navire de sécurité était chargé d’assurer la dissuasion, la surveillance et l’intervention à l’encontre d’éventuels pirates. Ce phénomène avait pris ici une ampleur considérable depuis quelques années au point de concurrencer le bassin somalien qui, cependant, faisait toujours la une des journaux et magazines.
Bayo n’avait pas peur. Il était tourmenté par une seule chose : il allait faire quelque chose de malhonnête. Il cherchait toutes les raisons possibles pour excuser son forfait. Obi, lui, avait dit plusieurs fois que les marins ne s’apercevraient de leur présence. Il suffisait d’accoster le navire pendant la nuit, d’ouvrir un conteneur, de se servir, puis de repartir aussitôt. Ils resteraient à peine cinq minutes sur le pont.