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Critique de Cigale17


J'avais sans remord laissé tomber le Sari rose en son temps et, si ce n'était pour en parler dans le groupe du prix des Lecteurs de Cognac, je crois bien que j'aurais abandonné L'expédition de l'espoir avant la fin… Ce roman n'est pourtant pas sans intérêt. Javier Moro y raconte l'épopée d'une poignée de volontaires qui porteront le vaccin contre la variole dans la totalité de l'Empire espagnol, au tout début du XIXe siècle. Deux médecins, Francisco Javier Balmis (ambitieux, autoritaire, égoïste, insensible) et Josep Salvany (désintéressé, généreux, altruiste, aimable, mais tuberculeux) et une « infirmière », Isabel Zendal (toutes les qualités, aucun défaut, sauf au début celui d'être trop crédule), accompagnés d'une poignée d'enfants, vont accomplir cette étonnante et indispensable tâche : convaincre les élites ainsi que les populations superstitieuses et parfois hostiles, et finalement réussir à les vacciner.
***
Je ne vous dirai rien des détails qui concernent la vaccination et la manière de transporter le vaccin : c'est ce qui fait l'intérêt de ce roman très documenté. C'était pour moi une vraie découverte qui justifie les trois étoiles accordées à ce titre. Un gros tiers du livre est consacré à la présentation de Balmis et d'Isabel Zendal. Lui est caricaturalement antipathique, elle cumule les qualités au point que son personnage finit par manquer de crédibilité. Page 179, enfin, l'embarquement ! Regain d'intérêt. Les premières péripéties sur le bateau se révèlent surprenantes au début : une femme à bord, des enfants trop jeunes pour être aussi disciplinés que tout le monde l'escomptait, la mauvaise santé de Salvany, etc., mais on retombe très vite dans les clichés, en particulier sentimentaux, et surtout, les expériences des uns et des autres deviennent très répétitives. J'avoue avoir trouvé ça interminable ! Je n'ai pas non plus été séduite par l'écriture, somme toute assez banale, et plusieurs remarques bien sexistes, attribuables au narrateur à la troisième personne et non pas aux personnages, m'ont agacée. Mais comme toujours, je suis sûre que les aspects qui m'ont déplu ont ravi d'autres lecteurs, et c'est tant mieux !
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