Attention au crocodile !

L'histoire est très sympa. Je viens de la lire à mon petit gars de 4 ans et demi, il l'aime beaucoup.

Pour une fois, c'est avec le papa que la petite pépette a une aventure (les mamans ont tendance à être trop souvent les seules présentes dans les histoires pour enfant... comme c'est parfois tristement le cas dans la vie, d'ailleurs).

Les dessins sont très bien aussi :).

" Attention au crocodile" est un album tendre et utile. Ça peut un album à noter pour les enfants et les parents pour se rappeler de temps en temps de décrocher des obligations et de profiter des uns et des autres.
Nous aurons ici un papa qui travaille, certainement dur et sérieusement. Mais nous le comprendrons avec cette histoire, beaucoup de choses monopoliseront son attention sans qu'il s'en rende compte, sans qu'il lui reste de l'énergie pour passer du temps avec sa fille.
" Attention au crocodile" pourrait aussi s'intituler " Attention à la bouche d'égoût et au mur, lève le nez de temps en temps" Attention aux gens qui passent et regarde ou tu vas" ou bien encore " N'oublie pas, papa, l'enfant que tu as été ".

Comment se connecter au petit monde de Tora quand on est un adulte qui travaille?
Papa n'a pas toujours envie de jouer. Normal.
Justement, nous le lirons, ce sont les vacances, ça sera l'occasion de couper du boulot, du téléphone portable et de se s'isoler un peu en camping sauvage ( est-ce que cela capte par ici? ).
Tora est mignonne et patiente - c'est aussi le style graphique que nous aimons bien avec l'illustratrice Eva Eriksson, les petites bouilles rondes et frèles gabarits de petits loustics ou petits coquines nous rappelant la petite Dunne de la série écrite par Rose Lagercrantz - . Elle a du caractère et de l'imagination, attendant tout le temps que son papa se rende disponible pour revenir dans sa sphère ludique ( Dur dur d'être adulte dans un monde d'adultes à élever des enfants. C'est qu'il faut bien savoir aussi ce qu'ils ont dans la tête et un peu les satisfaire ces petits ).

Petit à petit, tandis que Tora, impatiente, va s'inventer mille aventures dans la forêt, papa va petit à petit décrocher et se reconnecter à Tora. Tora a, oui, de l'imagination mais il faudra faire là aussi attention car c'est un médium qui pourra cacher une réalité qui nous fera trébucher comme avec un portable consulté en marchant.
Attention au crocodiiiile ...!

Tora va camper avec son Papa. En chemin, elle s'imagine d'incroyables dangers, et des rencontres avec des animaux sauvages. Mais son Papa n'est pas drôle, il reste le nez collé à son GPS ! Saura-t-il retrouver son âme d'enfant ? Un beau livre sur l'imagination débordante de nos petits, leurs rêves et les aventures fabuleuses qu'ils s'imaginent vivre. L'histoire est magnifiquement illustrée par Eva Eriksson. J'ai beaucoup aimé ses dessins aux couleurs très douces. Ce livre m'a presque donné envie d'aller camper ! Bon, j'ai bien dit presque ! En tout cas, il m'a rappelée qu'être le meilleur papa du monde/ la meilleure maman du monde, c'est tout simplement passer du temps avec nos enfants en rentrant dans leurs jeux, leurs univers et en développant leur imagination ! J'ai eu un petit coup de coeur pour ce livre, et j'espère qu'il sera bientôt un classique à la maison, que nous prendrons plaisir à relire en famille !

Tora est une petite fille vive et curieuse à l'imagination débordante. Enjouée, elle trouve que son papa, lui, n' est pas très marrant : « Papa ne fait que des trucs pas drôles : il travaille, il boit des cafés, il reste collé à son ordinateur et à son téléphone... c'est vraiment un papa ennuyeux! » Mais aujourd'hui son père est en vacances, Tora est ravie parce qu'elle va enfin faire quelque chose de chouette avec lui. Ils ont décidé d'aller camper tous les deux dans la forêt. La petite fille espère bien y rencontrer quelques bêtes sauvages.
Bon, le voyage commence plutôt mal ; il faut faire les courses et le trajet en voiture est très long...
Enfin ils arrivent à l'orée de la forêt. L'aventure peut enfin commencer. Tora ouvre grand ses yeux pour mieux traquer les animaux. Hormis un bébé fourmi, elle ne voit rien... jusqu'à ce qu'un anaconda se mette en travers de son chemin, puis de gigantesques girafes se dressent devant elle. Un peu plus loin, elle observe un lion tapi dans la savane à la recherche d'une proie, puis elle passe à côté de quatre hippopotames faisant la sieste au soleil.
Voilà qu'elle joue avec des trolls puis danse avec des elfes... Et papa qui ne voit rien de tout cela, les yeux fixés sur son GPS ou en grande discussion au téléphone !
Mais lorsque papa se fait attaquer par un crocodile, heureusement qu'elle était là, Tora, pour le sauver !
Un chouette album qui fait la part belle à l'imagination. Les illustrations, en pleines pages, nous embarquent littéralement dans le monde de Tora, qui transforme merveilleusement la réalité. le père, sous le charme finit par entrer dans le jeu de sa fille, comblée. On les quitte complices, rivalisant d'imagination.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..

Une rando dans la nature se transforme en parcours périlleux, car à chaque détour, Tora voit le danger se profiler devant ses yeux...

Une racine est un serpent. Une île, un dragon...

Le propos est limpide. Le dessin pourrait certainement susciter davantage de rêve, d'évocation (il est assez réaliste, ce qui est un peu problématique vu le sujet), mais il est efficace. Tout cela concourt à ce que l'enfant s'approprie ce jeu, très répandu, de chercher dans les ombres ou les choses quotidiennes des ressemblances, des concordances avec ses propres peurs.

Ce jeu sur les faux-semblants se double d'une réflexion sur la relation père-enfant. Et si, finalement, papa n'était pas un gars ennuyeux... Très bien vu.