AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Davide Morosinotto (Autre)Marc Lesage (Traducteur)
EAN : 9782211311304
523 pages
L'Ecole des loisirs (13/01/2021)
4.41/5   129 notes
Résumé :
Pérou, 1986. Être admise dans une clinique neurologique ne faisait pas vraiment partie des projets de Laila… Mais si ses symptômes ne s’étaient pas manifestés, jamais Laila n’aurait rencontré El Rato. Et jamais ils n’auraient découvert un étrange journal, écrit en 1941 par un certain Dr Clarke, dans lequel le dessin d’une fleur allait changer le cours de leur existence.
Utilisée par les chamans de la tribu de K., la Fleur Perdue aurait un grand pouvoir de gu... >Voir plus
Que lire après La Fleur perdue du chaman de KVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
4,41

sur 129 notes
5
20 avis
4
12 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Nous avions lu à peine quelques lignes à voix haute que mon fils de dix ans s'est exclamé : « Je crois que nous tenons notre coup de coeur de 2021 ! »

Avec La fleur perdue, Davide Morosinotto conforte en effet sa place dans le cercle le plus sélectif de nos auteurs chouchous, parmi les tout premiers. Je ne suis pas certaine d'avoir lu quelque chose d'aussi bon que son triptyque de romans reliés par le fil rouge du fleuve – le Mississippi pour le célèbre catalogue Walker & Dawn, la Neva pour L'éblouissante lumière des deux étoiles rouges et L'Amazone dans ce troisième tome. Ces trois romans brillent par la vivacité de la plume, la qualité d'une intrigue menée tambour battant, des personnages attachants, des dialogues délicieux, un décor historique restitué très finement sans que cela ne prenne le pas sur l'histoire et un vent d'aventure auquel il est tout simplement impossible de résister !

Si ces livres sont inoubliables, c'est aussi grâce à un travail graphique merveilleux : le premier roman faisait la part belle à des documents du début du 20ème siècle, extraits de catalogues, coupures de presse et photographies, le deuxième se lisait comme des cahiers d'enfants dûment annotés par un commissaire soviétique ; ce troisième volet, peut-être le plus inventif, fait littéralement s'entrechoquer texte et illustrations (photos via le lien ci-dessous)... Vous l'aurez compris, nous avons ici affaire à des livres hors-normes qu'il faut absolument avoir dans sa bibliothèque !

Grâce à La fleur perdue, nous avons donc passé ces derniers jours au Pérou, en cette année 1986 où les walkmans étaient à la pointe du progrès, en compagnie de Laila, fille d'un diplomate finlandais, et El Rato, mystérieux habitant de l'hôpital Santo Toribio de Lima où la jeune fille est hospitalisée. La découverte par les deux enfants d'un journal d'expédition, rédigé quarante ans auparavant par un médecin en quête d'une fleur miraculeuse, prend une dimension particulière lorsque Laila apprend qu'elle souffre d'un mal incurable. Et si cette fleur perdue au coeur de l'Amazonie pouvait la sauver ?

Nous voilà entraînés dans un voyage des Andes à la Selva amazonienne, ponctué d'incroyables péripéties et d'inoubliables expériences initiatiques. Par la magie des mots, ces pages nous transportent, cartes et images à l'appui, et nous donnent l'impression de grandir avec les protagonistes. Des personnages que nous avons adorés : débrouillards, courageux, généreux - et quel bagout ! Pendant la lecture, nous avons eu envie de retourner feuilleter les pages de l'album Histoires de Fleuves consacrées à l'Amazonie et nous nous sommes rendu compte que Davide Morosinotto avait puisé dans les mythes locaux – qu'il s'agisse de l'arbre esprit lupuna, des apachetas, de la légende des trois dauphins ou encore d'un fameux serpent…

Les 520 pages de ce roman-fleuve se lisent donc beaucoup trop vite et c'est le coeur serré que l'on voit irrémédiablement approcher le moment de débarquer. Que lire après ça ? Spontanément, mon fils ne voyait qu'une chose à faire : relire "Le célèbre catalogue". Et si ce cycle est présenté comme achevé, il n'abandonne pas l'espoir qu'un nouveau tome puisse paraître un jour, autour du Nil, pourquoi pas ?

Ode à l'amitié et à l'espoir, un livre réjouissant et émouvant : de ceux qui peuvent susciter la passion de lire !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
Commenter  J’apprécie          5913
Quel bonheur que ce livre, qui est en plus un très bel objet ! J'étais tombée dessus tout à fait par hasard lors d'une de mes errances au rayon jeunesse de ma librairie habituelle, et j'avais aussitôt craqué pour ce livre à la très belle couverture, et à l'intérieur orné de quelques illustrations, de textes (pas forcément poétiques) en forme de calligrammes et d'autres surprises graphiques qui, outre le plaisir esthétique, participent au rythme de cette aventure sans temps mort !
On n'est certes pas dans un volume à la façon d'un « Illuminae » (de Jay Kristoff et Amy Kaufman), saga qui est sans doute un certain extrême dans ce style, au point où la narration n'existe même plus vraiment, tandis que l'histoire se construit au fil de documents, retranscriptions de dialogues et autres documents plus ou moins graphiques ! Ici, on a bien une narration principale « normale », dans un roman choral toutefois, où les voix alternées de Laïla et d'El Rato, nos deux jeunes personnages principaux, croisent celles de quelques autres personnages rencontrés au cours de leur périple, ou de quelques personnages plus mystérieux, qui font entrer dans un monde surnaturel, et qui s'expriment alors en lettrage blanc sur fond noir et que l'on apprend à connaître petit à petit. Toutefois, cette narration s'aventure plus d'une fois dans ces « détails » graphiques qui me plaisent énormément, et qui sont exploités ici de façon toujours très opportune.

Quant à l'histoire, même si elle est indubitablement orientée « jeunesse », elle est vraiment très prenante. Laïla, fille unique de l'Ambassadeur (très occupé) de la Finlande au Pérou, surprotégée par sa mère et par le secrétaire particulier de l'ambassadeur (dont le rôle « d'ami » aurait été pour le moins ambigu dans un roman adulte, mais qui semble ne pas poser question dès lors qu'il s'agit d'un roman jeunesse), présente quelques troubles neurologiques, mineurs au début : il est question d'une perte progressive de sa vision périphérique, jugée inquiétante à la suite d'un accident domestique sans gravité pourtant. Ainsi, elle est admise dans l'hôpital le plus réputé en la matière à Lima – malgré les réticences initiales de sa mère en particulier, qui voudrait l'envoyer dans les « meilleures » cliniques en Europe !
C'est que cet hôpital se situe dans les « Barrios Altos », c'est-à-dire les quartiers les plus mal famés de la capitale du Pérou. Oh ! comme cette évocation m'a aussitôt ramenée une vingtaine d'années en arrière, lorsque j'ai fait mon premier voyage en Amérique latine, précisément à Lima, où j'ai séjourné quelques semaines dans une famille (à la limite de ces fameux Barrios) ! L'auteur ne le dit pas (j'ai même trouvé cela dommage – même son public « jeune » aurait été intéressé), mais il se trouve que la ville de Lima a été créée (artificiellement) par les conquistadors, qui voulaient une capitale pour leur nouvel empire – la légende locale raconte cependant que les Incas, vaincus, ont eu un ultime réflexe de fierté en proposant aux Espagnols cette vallée encaissée, où il pleut tout le temps ou presque… C'est ainsi que le coeur historique de la cité et les beaux quartiers se sont développés en bordure du Pacifique au climat humide et peu agréable, tandis que la ville n'a ensuite cessé de s'étendre de plus en plus loin… vers la cordillère toute proche, si bien que les quartiers les plus mal famés, véritables bidonvilles, sont paradoxalement sur les contreforts des Andes, là où une altitude un peu plus élevée (« altos ») rend l'air bien meilleur et le soleil plus présent…

Parlons aussi, par exemple, du Sentier lumineux : dans ce roman, on est en 1986, ce mouvement (considéré aujourd'hui comme une organisation terroriste, à juste titre) était alors très actif et ça fait froid dans le dos, car même s'il y va modérément, l'auteur n'épargne pas le (jeune) lecteur lorsqu'il parle de l'attentat à la bombe du train qui devait partir de Cuzco vers le Machu Picchu, en juin cette année-là. Pour ma part, j'ai été au Pérou en 1998, la Sentier lumineux était en perte de vitesse, cependant on en parlait encore… et je garde le souvenir de conversations que j'avais eues à leur sujet, avec la famille qui m'hébergeait, dont le gamin qui n'avait alors pas 10 ans, mais qui parlait de ces événements comme d'une « guerre » avec tout ce que cela implique dans la bouche d'un enfant !
Or, j'ai tout à fait retrouvé cet « esprit » dans les mots de Davide Morosinotto et, si ça participe à une certaine nostalgie qui « fait du bien », ça n'en est pas moins complètement glaçant !
Bref, je m'égare, mais j'ai évidemment beaucoup apprécié ce voyage-souvenir qui m'a rappelé tant de choses, dont plus d'un détail m'a semblé tout à fait exact, et dès lors d'autant plus touchant – même si, comme l'auteur le précise lui-même à la fin, le Pérou d'aujourd'hui n'est plus celui de 1986 (et avait sans doute déjà bien changé en 1998) ; pour moi c'était quand même une agréable petite immersion en nostalgie.

Cela dit, bien au-delà de cette émotion toute personnelle qui a accompagné tout le livre (même si je n'ai pas visité tous les lieux cités, mais certainement, outre Lima, le Machu Picchu et ses environs, ô souvenirs !), l'histoire est réellement poignante et sonne toujours juste !
C'est tout le chemin d'acceptation d'une maladie génétique incurable qui est proposé ici, et toujours à travers les yeux de la première personne concernée, l'enfant elle-même (au sens « large », on comprend assez vite que Laïla est plutôt une jeune ado, même si son âge n'est jamais donné). C'est bien un peu une leçon de vie pour tant de parents qui paniquent dès que leur enfant est malade et veulent tout maîtriser, sans demander l'avis de l'enfant, sans même l'informer réellement de son état – et ici on est dans du (très) grave.
Ce thème principal est donc un véritable cheminement en forme de parcours initiatique à travers tout un pays, rendu très concret grâce aux différentes étapes géographiques que vont vivre les enfants, et qui marquent aussi l'évolution lente mais inéluctable de la maladie. S'il est réaliste ou pas que deux enfants parviennent à vivre une telle aventure, seuls, c'est certes à la limite de l'improbable… mais comme le rappelle l'auteur : nous sommes à une époque où les documents d'identité sont encore loin d'être électroniques, où on prenait l'avion comme on prend le train (sans aucune vérification sérieuse), etc. Un monde de possibles inimaginables aujourd'hui !

En outre, ce thème central est accompagné de plusieurs thématiques plus légères : l'amitié en premier lieu, qui ici va parfois dévier vers une certaine romance – mais après tout, comme je disais, on est avec deux jeunes ados, l'époque précise où les premiers émois maladroits se manifestent, c'est donc tout à fait plausible et bien exploité. L'auteur nous parle aussi des beautés de ce pays fascinant, de la misère qui y côtoie une certaine richesse, de la beauté mais dangerosité et fragilité de la forêt amazonienne (thème d'autant plus impactant que je finissais de lire en parallèle le thriller « le botaniste » de Jean-Luc Bizien ! qui n'a rien à voir, à part le décor de cette forêt magnifique), de la présence peu agréable des narcotrafiquants, d'une certaine magie chamanique aussi, le titre n'est pas anodin, mais là je ne peux en dire plus, au risque de divulgâcher.

La plume est très agréable et bien évidemment visuelle – et ici, c'est dans tous les sens du terme. Elle est assez simple, mais jamais simpliste, dans le sens où elle est extrêmement accessible pour les plus jeunes malgré les sujets graves (et notamment cette maladie au nom barbare) qu'elle aborde. Clairement, l'auteur n'a pas cherché à jouer avec des effets littéraires ou de grandes recherches de vocabulaire, par exemple : il va généralement droit au but dans un langage courant sans fioritures, et sans faux-semblants non plus ; ce qui doit être dit, même le plus dur, est dit, point barre. le lecteur adulte exigeant pourrait se trouver quelque peu déçu de cette simplicité dans le choix des mots et des phrases, ou dans l'absence de circonvolutions diverses et variées, mais si on entre dans ce livre en acceptant de se tenir aux côtés de nos (très) jeunes ados que la vie n'a pas gâtés, alors on prend toute la mesure de ce très beau livre à l'histoire poignante, sans jamais tomber dans le mélo pour autant, mais qui remue profondément et avec grande justesse.
Commenter  J’apprécie          40
Ah!!! J'avais été un peu déçue par le précédent opus de Morosinotto, "Les vous". Et bien là on renoue avec "Le célèbre catalogue Walker & Dawn" ou le génial "L'éblouissante lumières des deux étoiles rouges". Il faut dire qu'ils constituent tous trois une sorte de triptyque.
J'ai suivi avec bonheur les aventures de Laila et El Rato. Pas vraiment de temps mort au Pérou : à l'hôpital, le long du fleuve, au coeur de la jungle.
Autant être claire : des enfants de cet âge ne peuvent pas vivre de telles aventures, ils n'y auraient pas survécu longtemps. Et pourtant, qu'est-ce qu'on s'en fiche ! On s'attache aux personnages, on traverse le Pérou avec eux, on vibre à leurs côtés, on vit leurs espoirs, leurs déceptions...
Le style fluide, les éléments graphiques intégrés font tourner très vite les plus de 500 pages.
Il est bon cet auteur, il est bon !
Commenter  J’apprécie          170
C'est le 2e roman que je lis de cet auteur, après "L'éblouissante lumière des deux étoiles rouges", j'ai retrouvé ce qui fait l'originalité de cet écrivain, un énorme roman agrémenté de dessins, d'éléments graphiques (texte flouté, hachuré, en spirale etc...). Par certain côté, cela m'a fait penser au premier roman que j'ai lu dans ce style "Hugo Cabret".

Nous embarquons donc pour l'Amérique Latine dans les années 80. Nous allons suivre Laila, jeune fille de 12 ans à qui l'on a découvert une maladie grave. Parce qu'il n'y a pas de traitement, elle décide sur un coup de tête de s'enfuir à la recherche d'une mystérieuse fleur perdue, qui aurait les vertus de guérir toutes les maladies.

Les personnages sont attachants, même si je ne parviens pas à me dire que des enfants de 12 ans puissent réussir ce que Lalia et El Rato ont fait. Je ne suis peut-être pas assez aventureuse ?

Ce roman se dévore d'une traite et permet un voyage au coeur de la jungle amazonienne, des légendes et croyances de cette partie du monde.

Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est la volonté de l'auteur de nous faire ressentir des choses visuelles, à travers l'organisation de son texte. Dès les premières pages, certains mots sont ainsi flouté, répondant à la maladie de Laila, qui est en train de perdre la vue. Parfois, il n'y a qu'une seule phrase sur la page, d'autres fois les mots se mélangent, rendant le tout illisible.

Cela donne du rythme à la lecture, même si cela la complique aussi, comme lorsque j'ai du tourner et retourner le livre pour lire un texte en spirale et écrit en tout petit.

Nous apprenons à la fin de ce roman que Davide considère qu'il a réalisé une sorte de trilogie qui se clôture avec ce tome (Le Célèbre catalogue, L'éblouissante lumière et celui-ci). Évidemment, les trois oeuvres sont totalement indépendantes, mais pour lui elles forment un tout dans la volonté de proposer une oeuvre autour des mêmes thématiques et dans l'objet livre en lui-même.

Un beau roman original dans son graphisme et sa mise en page permettant une belle immersion dans l'histoire.

Je crois que je vais ajouter le Célèbre Catalogue à ma liste de livres à lire...maintenant !
Commenter  J’apprécie          110
A l'époque, j'avais adoré le Célèbre catalogue Walker & Dawn qui m'avait fait voyager de la Louisiane jusqu'à Chicago. Je ne m'étais pas vraiment soucié de savoir si Davide Morosinotto avait écrit d'autres livres, n'étant qu'un lecteur occasionnel de littérature jeunesse. Quelle fut donc ma surprise lorsque je suis tombé sur La fleur perdue du chaman de K en pile sur la table d'une librairie. Les couleurs vives de la couverture m'ont d'abord attirées, puis j'ai rapidement fait le lien avec l'auteur. de plus, la première page, nous vend le roman comme un incroyable voyage des Andes jusqu'à l'Amazonie ; et le moins que l'on puisse dire c'est que je n'ai pas été déçu !

Pérou, 1986. Laila, fille d'un diplomate finlandais, est admise à l'hôpital Santo Toribio de Lima. Là-bas, elle fait la connaissance d'El Rato, un mystérieux garçon de son âge et très rapidement se lie d'amitié avec lui. Les deux enfants font la découverte d'un journal d'expédition écrit quarante ans plus tôt par le docteur Clarke. Ce livre prend une toute autre dimension lorsque Laila apprend qu'elle souffre d'une maladie incurable qui va la rendre complètement aveugle. En effet, dans le journal du docteur, il est question d'une fleur perdue qui aurait des pouvoirs et des vertus insoupçonnés. C'est décidé, si cette fleur peut guérir Laila, il n'y a pas une minute à perdre, nos deux héros quittent l'hôpital et commence un incroyable voyage qui les mènera de Cuzco à la petite ville d'Iquitos en plein coeur de la Selva, la forêt amazonienne à la recherche de la fleur perdue du chaman de K...

Quel magnifique roman d'aventures, dans lequel on ne s'ennuie pas un instant ! Les rebondissements sont nombreux, les personnages attachants et l'amitié qui lie nos deux héros est très forte. Laila vient de la bonne société, fille de diplomate, elle a pris l'avion des centaines de fois, parle couramment trois langues alors qu'El Rato n'est qu'un simple enfant des rues, un "cholo" sans instruction. Pourtant les deux se complètent à merveille et ensemble ils peuvent déplacer des montagnes, "elle l'ouvrait au monde et lui l'aidait à y vivre sans danger".
Et que dire de la mise en page du livre qui est des plus originales, La fleur perdue du chaman de K n'est pas qu'un roman d'aventure, c'est un livre-objet, ludique et magnifique que l'on prend plaisir à lire et à parcourir !
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La forêt amazonienne ne s'explique pas.
Elle est d'une beauté toute en lumières flamboyantes et en ombres profondes.
Elle est aussi hostile que féroce. Ses fleuves sont traversés de courants impétueux, l'humidité et la chaleur y sont insoutenables, des averses torrentielles laissent toujours la place à des soleils brûlants.
Avec tous ses animaux mortels, l'homme n'y est pas le bienvenu. Sans parler des insectes, tous porteurs de maladies, que ce soit la dengue ou la malaria - le "palu" comme on l'appelle ici. Ils vous dévorent, et votre visage se transforme en un masque sanglant.
Pour ces raisons, et pour tant d'autres, le bassin de l'Amazone mérite bien son surnom d'"Enfer vert". On y meurt de faim plus facilement qu'en plein désert.
La Selva vous reste pourtant gravée au fond du cœur.
Commenter  J’apprécie          70
La plupart des gens ont peur des piranhas, parce qu’ils sont carnivores. Mais le candirù est cent fois pire. Il est minuscule. Quand tu te baignes, il se glisse dans ton zizi. Et figure-toi… qu’il est couvert de piquants. Pour le faire sortir, bon courage.
Commenter  J’apprécie          172
J'ai quitté la maison et grimpé sur le Wayna Picchu. Là-haut, j'ai prié l'Apu pour qu'il me vienne en aide. Et l'Apu est venu.
Ne faites pas cette tête, Dans les moments critiques, il n'est pas rare que les seigneurs de la montagne apparaissent aux hommes. Ils prennent généralement l'apparence d'un voyageur : si quelqu'un s'égare dans les sommets et appelle à l'aide, un Apu peut se montrer avec une lanterne, lui indiquer le bon chemin, puis s'évaporer aussitôt. D'autres fois, il se présente à votre porte en tenue de pèlerin et demande l'hospitalité. C'est leur façon de nous mettre l'épreuve. (p.271)
Commenter  J’apprécie          40
Au-dessus de moi, j'ai aperçu un condor, ses plumes pareilles à des étoiles argentées. L'oiseau a fondu sur moi en criant :
- Ça commence ! Ça commence !
- Quoi, condor ?
- L'histoire. Elle démarre dans un endroit lointain. Trois esprits les protégeront, mais de nombreux dangers les guettent.
Commenter  J’apprécie          40
Il s'est retourné et à attrapé mes mains qu'il a posés sur ses hanches.
- Si tu ne vois rien, je serais tes yeux. On n'a qu'à marcher ajoutés l'un à l'autre. Occupe-toi simplement de ne pas t'entraver. Pour le reste, mon corps te servira de bouclier.
C'était tellement adorable de sa part. Les mots me sont restés coincés au fond de la gorge.
- Ma vraie maman, je ne l'ai jamais connu. Et mon surnom vient d'un truc sans importance. Rien ne dit que ma naissance était un moment à part. Mais je suis sûr d'une chose. Le moment le plus important de ma vie, c'est celui que je vis maintenant.
Je me suis serrée fort contre son dos, un bref instant.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Davide Morosinotto (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Davide Morosinotto
A l'occasion de la 39ème éditions du Salon du livre et de la presse jeunesse 2023 à Montreuil, Davide Morosinotto vous présente son ouvrage "La plus grande" aux éditions École des loisirs.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2945728/davide-morosinotto-la-plus-grande
Note de musique : © mollat
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : amazonieVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (286) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1524 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..