Un orphelin se retrouve seul
dans la jungle et apprend à vivre aux côtés d'animaux. Ça vous évoque quelque chose ? Moi aussi. D'ailleurs
Morpurgo ne s'en cache pas : il fait rapidement un clin d'oeil à l'oeuvre de
Kipling en évoquant "L'Enfant d'éléphant" et écrit dans son post-scriptum que "
Le Livre de la jungle" l'a beaucoup marqué enfant.
Comme d'habitude, l'écriture de ce conteur-né nous emporte. Et il vaut mieux parce que péripéties et drames s'enchaînent, pratiquement rien ne sera épargné au pauvre
Will. Peut-être un peu trop pour moi.
J'ai apprécié le cheminement de ce petit garçon, qui envisage d'enseigner l'anglais à un éléphant avant de s'apercevoir qu'il est bien plus sage et compétent dans un milieu sauvage, et que c'est plutôt à lui d'apprendre du pachyderme. de même, il cesse progressivement de penser au passé ou à l'avenir (sur lesquels il n'a de toute façon aucune prise) pour être plus conscient du présent et des dangers qui l'entourent. Un vrai maître zen !
Et comme toujours chez
Morpurgo, le message en faveur de la protection de l'environnement et de la paix est clair comme de l'eau de roche. Il est d'ailleurs éclairé par les informations sur le contexte d'écriture et les explications sur les différents éléments utilisés présents à la fin de l'ouvrage.