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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Difficile de percer le mystère de l'engouement général suscité par ce roman tant ma lecture fut laborieuse et ma déception colossale ! Aborder la première guerre mondiale – un thème usé jusqu'à la corde – par le biais d'un épisode finalement peu connu semblait pourtant un parti-pris intéressant au premier abord. le torpillage du Lusitania le 7 mai 1915 est en effet un bouleversement majeur puisqu'il contribua à faire basculer l'opinion américaine en faveur de la guerre. A l'occasion du centenaire de ce tragique évènement, l'hommage ainsi rendu par Michael Morpurgo et le devoir de mémoire dans lequel s'inscrit sa démarche est de fait éminemment louable. Pourtant, la noblesse des intentions ne parvient pas à occulter les nombreux défauts du roman…

« le mystère de Lucy Lost » suit la lente reconstruction d'une jeune fille fauchée par le destin qui voit le cours de sa vie heurter de plein fouet celui (ô combien tragique !) de l'Histoire. Rattrapée par la cruauté d'un monde en proie au chaos, où les adultes se déchirent et s'entretuent, Lucy devient la victime collatérale d'un conflit qui sévit jusque dans les océans. Se trouvant malgré elle projetée au coeur de la bataille, son innocence se trouve brutalement sacrifiée sur l'autel de la folie meurtrière et des haines versatiles.

Dès les premières lignes, Michael Morpurgo ne fait aucun mystère quant au dénouement de son récit. le romancier britannique ne déploie d'ailleurs pas des trésors d'imagination pour tenter de maintenir un semblant de suspense. L'histoire des origines de Lucy ainsi contée à rebours laisse en définitive peu de place aux effets de surprise. Souffrant de nombreuses longueurs, le récit se traîne et peine à tenir le lecteur en haleine, faute de rebondissements dignes de ce nom. L'intrigue, peu palpitante, tourne ainsi longtemps inutilement en rond, pâtissant d'un sérieux manque d'action.

Déjà lourdement plombé par ce manque de rythme, le récit ne tarde pas à sombrer de surcroît dans tous les écueils du roman jeunesse : personnages manichéens, enfants adoptant des propos d'adulte, discours mélodramatiques empreints d'un idéalisme exacerbé… S'étirant sur plus de 400 pages, le récit s'essouffle rapidement et sombre dans les redondances et les discours bien-pensants. Une lourdeur et un étalage qui paraissent d'ailleurs bien démesurés au regard de la teneur du message sous-jacent. Car force est de constater que cette lenteur dans l'enchaînement des évènements ne profite pas pour autant au fond de l'intrigue qui pâtit en outre d'un traitement relativement superficiel quant aux faits historiques évoqués. Ainsi, le naufrage du Lusitania ne sert en définitive que de prétexte à l'intrigue, sans que les circonstances entourant le drame ne soient réellement approfondies. Globalement, c'est d'ailleurs tout l'aspect historique du récit qui se trouve sous-exploité, faisant prendre l'eau à une histoire qui a déjà du sérieux plomb dans l'aile. Il faut dire que soucieux de se montrer pédagogue et de mettre son sujet à la portée de tous, Michael Morpurgo cède parfois à l'excès de zèle dans son désir de vulgarisation. L'auteur se livre à quelques reprises à des tentatives d'explications maladroites quant aux évènements historiques abordés au cours de son récit, et dont la tonalité du propos dénote franchement avec le fil habituel de la narration. Ces moments donnent ainsi lieu à des scènes peu crédibles et des dialogues surréalistes, dégoulinants de bons sentiments.

Très convenue et sommairement exploitée, « le mystère de Lucy Lost » offre en définitive aussi peu de divertissement que de matière à réflexion. Une vraie déception!

* * *
A l'occasion du centenaire du naufrage du Lusitania, torpillé par un sous-marin allemand lors de la première guerre mondiale, Michael Morpurgo se réapproprie cet évènement tragique pour livrer un roman sous la forme d'hommage. Malgré des intentions louables, le romancier britannique semble cependant avoir échoué à mettre le fruit de ses heures de recherches au service de son histoire. Son récit, avare en descriptions, manque en effet cruellement d'éléments permettant de l'ancrer efficacement dans le contexte historique de l'époque, rendant d'autant plus difficile l'exercice d'immersion pour le lecteur.

Cédant à toutes les facilités du roman jeunesse, le récit sombre en permanence dans l'écueil du manichéisme et de l'effusion de bons sentiments. Plombé par des longueurs à répétition et des dialogues mélodramatiques empreints d'idéalisme, l'intrigue traîne en longueur et s'enfonce peu à peu dans les redondances et les discours bien-pensants.

Avec ce roman, Michael Morpurgo n'éblouit donc ni par l'éclat de son style, ni par celui de son propos. Si les jeunes lecteurs se laisseront peut-être convaincre par cette histoire finalement très convenue, il sera en revanche plus difficile pour un adulte d'occulter les grosses ficelles du scénario. Peu de chance également que les curieux et ceux désireux d'en apprendre davantage sur le naufrage du Lusitania voient leurs attentes comblées par ce roman n'abordant en définitive que de façon sommaire ce tragique évènement.
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Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat, le roman fut pour ma part laborieux à lire, j'avoue avoir même passé un mauvais moment. C'est dommage parce que le roman parle d'histoire, il évoque un fait peu connu et son intrigue est plutôt intéressante et bien menée, malheureusement, il ne m'a pas convaincue et je suis restée à côté.

En temps normal, les introspections longues, les descriptions longues ne me posent aucun problème, seulement ici, c'est trop. Il n'y a pas assez de dialogues, pas assez d'informations sur le Lusitania au final, on sait juste que le bateau sombre torpillé par les Allemands. J'aurais aimé en apprendre plus sur la vie à bord, sur comment était le navire, j'aurais aimé que la scène tant fatidique prenne plus d'ampleur que juste deux-trois pages. Il y a des passages lents, sans réel intérêt, et d'autres biens trop courts, ce déséquilibre m'a laissée de côté.

L'intrigue aurait pu tenir sur moins de pages, largement, c'était trop long et ennuyeux. Il ne se passe pas grand-chose et les seuls chapitres où je me suis réveillée ce sont évoquant les souvenirs de Lucy. le récit est bien amené en revanche, il y a des extraits du journal de l'instituteur et du docteur, les premières pages et les dernières sont consacrées aux héritiers des personnages principaux retraçant les mémoires de leurs ancêtres. D'ordinaire, le simple fait de conter sa mémoire me rend enthousiaste et j'aurais vraiment aimé ce récit s'il avait été écrit différemment. L'action est quasi inexistante, j'avais l'impression de faire du surplace.

La plume de l'auteur est très belle, soignée, précise, trop d'ailleurs. Je n'ai pas été touchée par les émotions des personnages, ni par le tragique destin du Lusitania, ni par les brimades que reçoivent Alfie et Lucy à l'école, ni même par le fait que cette petite fille soit prise par une Allemande occasionnant l'exclusion de la famille d'Alfie du reste de la communauté. L'écriture est trop froide, elle est superbe parce que les descriptions sont fouillées et minutieuses, le quotidien, le vocabulaire de l'époque tout est merveilleusement décrit, mais il lui manque un quelque chose pour m'emporter.

Les personnages sont très intéressants, je me suis facilement attachée à Alfie, curieux, courageux et sympathique petit garçon, j'ai adoré sa force de caractère et son attachement pour Lucy, pour l'aider à retrouver la parole et la mémoire. Lucy est certainement mon personnage favori, elle est très touchante et ce qui lui arrive est captivant, elle est mystérieuse, perdue, elle essaie de se reconstruire, traumatisée par les récents événements. Les autres protagonistes sont tout aussi prenants, comme l'oncle Billy, les parents d'Alfie, le père de Lucy, ils ont un rôle à jouer, ils apportent quelque chose à Lucy en bien ou en mal, comme l'instituteur ou le docteur, deux personnalités très différentes.

En conclusion, ce roman avait tout pour me plaire. Il possède de bons atouts, une plume irréprochable, des protagonistes vivants et fascinants, le choix d'aborder un fait peu connu durant cette guerre de 14-18. Toutefois, l'absence de dialogues structurant le récit, le manque d'information sur le Lusitania, la lenteur de l'intrigue se transformant parfois en lourdeur ont eu raison de moi. C'est vraiment dommage, j'aurais aimé l'apprécier à sa juste valeur, mais il est trop long pour peu d'actions et de rebondissements au final.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Une lecture agréable !

L'histoire se déroule lors de la première guerre mondiale et est alternée entre deux parties. D'une part, la découverte d'une jeune fille ("Lucy") par Jim et son fils, Alfie sur une île abandonnée dans l'archipel des Scilly. Et d'autre part, la vie d'une certaine Merry , habitant à New York, qui va tenter, avec sa mère, de rejoindre son père, blessé au front, en Angleterre en prenant le Lusitania, un somptueux navire. le lecteur fait très rapidement la concordance entre ces deux personnages. Donc, pas de surprise de ce côté là.

Du côté de "Lucy": C'est un personnage très mystérieux au départ puisque nous ne savons rien d'elle. Elle reste complètement muette et ne peut répondre aux questions qu'on lui pose. Ainsi on ne sait pas d'où elle vient, ni qui elle est vraiment. le lecteur va apprendre à en savoir plus sur elle au fil des pages. Je me suis attachée à sa famille d'adoption : Jim, Alfie qui va faire tant d'effort pour la faire parler et va la défendre contre quiconque voudra se moquer d'elle, et Mary, qui la prend immédiatement sous son aile et la considère comme sa propre fille. Restant muette, les habitants de l'île vont bientôt penser qu'elle est allemande et l'on découvre les bouleversements que la guerre peut provoquer sur une population aussi paisible que celle des îles Scilly. A certains chapitres, on découvre certains extraits du journal du docteur Crow qui va beaucoup participer à la rémission de "Lucy". J'ai également apprécié ce personnage et je trouve que ces extraits permettent d'avoir une vision encore différente de ce qui se déroule...


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