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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un autre regard sur l'homme : « le singe nu » de Desmond Morris reste l'initiateur et la référence en matière « d'éthologie humaine ». L'auteur, entre autres zoologiste, part dans cet essai romancé de la constatation que ce qui différencie le plus l'homme des autres primates est son absence de pilosité…

Huit chapitres plus tard, dont : « Origines », « Sexe », « Éducation », « Exploration », « Combat », « Alimentation », « Confort », on est convaincu que l'homme est bel et bien un animal, en général et un primate en particulier. Si ce constat est l'évidence même, il fit néanmoins grand bruit au moment de la parution de « The naked ape », en 1967. Il en fait un peu moins de nos jours...rapport sans doute à certaines théories un peu tirées par les cheveux et quelques reprises plus récentes : les éléves ont en quelque sorte dépassé le maître.

Un livre qui se lit comme un roman : c'est drôle, c'est efficace et surtout à relire à une époque où l'homme à tendance à se prendre pour ce qu'il n'est pas…

« Quand on se regarde dans une glace après avoir lu ce livre, on ne se voit plus de la même façon. » (Arthur Koestler).
Grand amateur de Koestler, je ne peux que partager cet avis…
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Le singe nu court depuis longtemps, édité en 1967 à plus de 10 millions d'exemplaires en 23 langues d'après wikipedia, l'analyse sans concession et le regard aiguisé porté par le zoologue Desmond Morris appliquant à notre propre espèce les méthodes d'investigation en vogue pour appréhender les modes de vie des autres espèces animales n'ont pas manqué de faire polémique à sa sortie. Ce coup de pied, ô combien salutaire, au complexe de supériorité et à l'arrogance sans borne qui sont nôtres aura tiré les hauts cris de la gent dominant la bien-pensance.


Le poète a toujours raison et en 1962 Jacques Brel chantait déjà Les singes.
https://www.youtube.com/watch?v=xcGsiyJcNGQ


Desmond Morris en fait dans ce bref essai de 275 pages un développement pertinent découpé en 7 chapitres reposant sur de nombreuses sources et plusieurs expériences. Un ouvrage interpellant dont la distanciation force parfois le lecteur à sourire ou à rire pour cacher son malaise, or comme nous l'apprend l'auteur l'action de rire n'est qu'un dérivé de celle pleurer. Reposer sur une méthode scientifique ne signifie aucunement que tous les propos contenus doivent être pris pour paroles de vérité, concept par ailleurs imaginaire. Néanmoins malgré quelques faiblesses, quand nos experts actuels labelisent sans aucun complexe certaines espèces d'invasives et de nuisibles alors que la pire d'entre elle est la nôtre, le choquant appel à une remise en question reste totalement d'actualité.


Qui l'a lu ? Peut-être Eric Zémour mais sa façon de porter la polémique me fait penser après cette lecture au comportement d'un primate sous-dominant rendu particulièrement agressif par son inaptitude à conduire le troupeau. Le danger réside bien évidemment dans l'interprétation. Malgré tout, ayant pris note du désir exploratoire absolu animant les singes nus que nous sommes, je n'hésite pas à en recommander la lecture aux créationnistes, aux djihadistes, aux religieux de tout bords y compris les bouddhistes, aux philosophes, aux sociologues, à la grande famille des psys y inclus les psychopathes, aux féministes, aux végétariens, aux végans, aux dirigeants et aux politiques, pour autant que celles et ceux-ci soient prêts à questionner leurs croyances en toute humilité, ce qui fait du coup beaucoup moins de monde.


Que Le singe nu coure encore pour un temps. Hélas, il copule toujours excessivement ce que l'auteur considérait déjà problématique à une époque où nous n'étions encore que 3 milliards. C'est pourquoi ce livre est aussi cri d'avertissement et vibrant appel à un développement plus qualitatif par l'éducation doublé d'un urgent contrôle des naissances pour éviter famines, pandémies et génocides. Or il faut bien constater que nous faisons face à un double problème pour l'avenir du singe nu, ce sont malheureusement ses populations les moins éduquées qui se reproduisent le plus.


Le mérite d'un tel ouvrage est bien évidemment un appel à la réflexion et au questionnement, il s'agit de courageusement oser regarder la réalité de différents points de vue pour en avoir une meilleure représentation. Corroborant les prévisions de Desmond Morris d'une agressivité exacerbée par une densité d'individus excessive, il est intéressant de noter, comme le signalait récemment la très sérieuse émission le dessous des cartes, qu'en 2018 le nombre de morts dus à des conflits intérieurs, guerres civiles, émeutes … dépassait largement le nombre de morts de conflits entre états. Par ailleurs je me permets d'ajouter en guise de réflexion le lien vers un intéressant article de l'express https://www.msn.com/fr-be/actualite/environnement/11-000-scientifiques-écrivent-que-nous-sommes-trop-nombreux-sur-terre/ar-AAJWMSX?ocid=spartandhp

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Livre plutôt passionnant d'un zoologue qui examine point par point l'animal qu'est l'être humain. Et qui est tout simplement le singe nu. le seul singe nu.
Morris en explicite la réalité biologique ou les hypothèses solides qui expliquent pourquoi et comment cette bête est comme ça.
Certains éléments sont repris depuis bout à bout, morceau par morceau dans d'autres ouvrages, recherches, articles, et donc actuellement on est moins surpris que le lecteur a dû l'être à la sortie du livre. Un choc, en réalité.
Pourtant plein de pistes pour que l'être humain revienne à lui, repense bien à sa nature, se reconnecte avec lui et sa nature, et de façon plus globale ensuite à se reconnecter et trouver sa juste place dans la nature et l'univers.
Au risque de crever comme un con, tout simplement.
Sorti en 1967 et en 1968 en VF, il est à la fois précurseur et en même temps réactionnaire sur certains aspects, ou plutôt certaines des formulations sonnent dépassées voire outrepassées, dans notre climat actuel.
L'accent mis sur le danger de la surpopulation est clair, et depuis on a pris quasi 5 milliards d'individus singes nus. Pourtant le défi, les défis sont là.
On ne pouvait pas dire qu'on ne savait pas. On ne peut pas dire qu'on ne sait pas. On ne pourra pas dire qu'on ne pouvait pas savoir.
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C'est drôle et participe à construire un peu plus d'humilité. Alors oui, d'un point de vue anthropologique, les progrès faits ces dernières années en la matière font paraître certaines démonstrations de l'auteur comme obsolètes mais on ne peut bouder le plaisir de cette lecture.
Ca me donnerait presque envie de bannir l'épilation.
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