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EAN : 9782919176090
Aux forges de Vulcain (01/10/2011)
2.86/5   14 notes
Résumé :
Alors qu’il est jeune garçon, Florian de Liliis assiste à une cérémonie au cours de laquelle son frère Arnald, à la suite d’une maladresse, est humilité et frappé violemment par la future reine Swanhilda. Les deux frères jurent vengeance, mais ce n’est que seize ans plus tard qu’ils décident de prendre les armes pour réparer cet affront et ôter la couronne à cette reine, haïe de son peuple à cause de sa tyrannie et de sa perfidie. Débute alors une autre histoire de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Tel un conteur, Florian de Liliis nous raconte ce qu'a été sa vie, de son adolescence jusqu'à l'âge adulte. Il nous raconte ce qui l'a poussé à vouloir faire justice lui-même et les conséquences qui ont découlé de ses actes. le jeune homme s'est ainsi vite rendu compte qu'accomplir les desseins du Créateur lui-même n'est pas la bonne solution. Il recherche désormais sa rédemption et un moyen de retrouver le pays creux. Là-bas il avait laissé l'amour de sa vie et, maintenant que celle-ci s'achève, il désire plus que tout au monde retrouver sa bien-aimée. Florian devra faire la paix avec ses démons intérieurs ainsi qu'avec ses vieux ennemis avant de pouvoir obtenir Son pardon.

Il est très difficile de faire une chronique d'un livre aussi petit. Je pense que l'on pourrait le classer dans la catégorie des contes. Loin d'être enfantin, cet ouvrage possède, selon moi, toutes les caractéristiques d'un récit de ce type. Un personnage principal imparfait en quête de la paix de l'esprit, un but qui semble impossible à atteindre, une évolution considérable du personnage, une morale à la fin de l'histoire. Bref, il ne manquait que la formule « il était une fois. ».

L'histoire n'est pas trop mal, mais elle ne m'a pas captivée autant que je l'aurais voulu. J'ai trouvé que le récit manquait cruellement de consistance. L'auteur s'attarde peu à la psychologie des personnages, à l'endroit dans lequel ils évoluent. On ne fait, en grande partie, que survoler. C'est l'un des points faibles qui ont fait que je suis déçue de ma lecture. Sur cinquante-deux pages, il y a énormément de descriptions inutiles et interminables. Je pense qu'on ne peut pas se permettre, avec un aussi petit livre, de s'attarder sur l'apparence des lieux pendant plusieurs pages. Évidemment, il n'y a pas que des points faibles car on se retrouve vite plongé dans les péripéties de Florian. Rapidement, je me suis mise à espérer avec lui, à me demander s'il allait finalement rejoindre son amour et trouver la paix d'esprit.

J'ai aussi aimé la forme du récit. Chaque chapitre correspond à un pan de la vie de Florian. Tous les chapitres représentent une petite histoire, une phase de son évolution. le personnage principal est le narrateur. Il raconte sa vie, de son adolescence jusqu'à l'âge adulte. Je ne sais pas si c'est une faiblesse de l'auteur ou si c'est voulu, mais j'ai ressenti une certaine confusion dans les souvenirs de Florian. Ça le rend plus humain, ses sentiments plus intenses. J'ai dit plus haut que le récit manquait de consistance, mais il y a de brefs moments pendant lesquels j'ai été inondée par les émotions de Florian.

La religion est un élément très important car c'est à cause d'un affront à Dieu que notre protagoniste se retrouve dans une quête de rédemption. Sans être personnifié, Dieu est un personnage de ce récit car on nous montre qu'accomplir les desseins du créateur à sa place n'apporte jamais rien de bon. Que vouloir faire justice soi-même n'est pas le chemin à prendre. Je pense que tout cela peut être interprété d'une manière différente, et il est donc possible que je n'aie pas bien compris. Je vous laisse le soin de faire votre interprétation.

Il ne me reste plus qu'à parler de la plume de l'auteur qui est, soit dit en passant, magnifique! C'est selon moi le point le plus fort de l'oeuvre. Il a un style complexe, fluide et poétique. Bien que ce ne soit pas un livre facile à lire, il en vaut tout de même la peine. C'est une lecture enrichissante. Je pense découvrir d'autres ouvrages de William Morris car, d'après ce qu'on dit, il est l'un des pères de l'heroïc fantasy et a inspiré de nombreux auteurs, tel J.R.R Tolkien. Ça reste à voir!
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Savez-vous ce qu'est le pays creux ? Non ? Eh bien moi non plus, je ne savais pas de quoi il s'agissait avant de commencer ce livre. J'ai donc commencé par spéculer avant de me plonger dans ce petit roman, et je dois dire que j'ai été bien surprise.
Tout d'abord, par le genre de l'histoire. En effet, dès les premières pages, j'ai eu l'impression de lire un conte. Un de ces contes merveilleux dont raffolent les enfants, plein de valeureux chevaliers, de seigneurs et de désirs de vengeance. Toutefois, cette histoire n'est clairement pas destinée à un public jeune : nous suivons les souvenirs de Florian de Liliis, désormais vieil homme, et sa recherche du pays creux. Nous commençons par son enfance, où il décide de venger son frère pour une question d'honneur. Mais il comprend bien vite que d'agir à la place de Dieu n'est pas une solution et, le coeur et l'âme tachés par cette mauvaise action, il se met donc en quête du pays creux, où il avait laissé son amour, et cherche à obtenir le pardon du seigneur.
La narration est quelque peu surprenante, car si on s'attarde beaucoup sur les pensées de Florian, on en sait finalement très peu sur son caractère. Les autres personnages m'ont eux aussi paru très simples et peu développés, et je pense que quelques pages supplémentaires s'attardant sur leur psychologie auraient apporté beaucoup à ce court roman. de même, l'inconsistance dans la description des lieux m'a parfois dérangée. En effet, on parle beaucoup du pays creux, mais on n'en a jamais réellement l'image car il n'est pas détaillé – sous prétexte qu'il est trop beau pour être décrit. Par contre, lors des scènes de batailles, l'auteur s'attarde sur certains éléments qui m'ont paru bien insignifiant : les vêtements des combattants sont décrits avec précision, tout comme leurs mouvements, et cela devient quelque peu répétitif. Il y a donc un grand déséquilibre entre les descriptions des lieux, qui sont presque inexistantes, et celles de l'action, qui sont bien trop fournies à mon goût.
Un autre point qui m'a surprise est le style de l'auteur, très soigné et complexe. le vocabulaire est recherché et la présence de quelques termes techniques de l'époque des chevaliers et des seigneurs rend le tout très réel. Il est vrai que ce n'est pas facile à lire, mais après quelques pages, quand on s'habitue à la plume, c'est très agréable et poétique, et on peut le lire avec fluidité. Ce que je déplore, toutefois, c'est que plus on avance dans la lecture, plus de petites erreurs de typographie se glissent dans le texte. Ce qui est dommage au vu du talent manifeste de l'auteur
Ce qui m'a un peu plus freinée dans ma lecture, c'est le fil des pensées de Florian, qui m'ont paru, à plusieurs reprises, bien confuses. Je pense que, d'un côté, cela fait partie du charme de cette histoire car, après tout, Florian nous explique au début qu'il est un vieil homme et que sa mémoire lui joue quelques tours. Avec cette organisation, on a vraiment l'impression de se trouver dans sa tête, emporté par le flot des ses souvenirs. C'est toutefois un peu déroutant, et j'ai dû laisser reposer le livre après l'avoir terminé, puis reprendre quelques passages avant de bien comprendre le tout.
Le pays creux m'a donc plu dans l'ensemble, même si j'aurais souhaité qu'il soit plus développé, car on arrive à la fin sans même s'en rendre compte. Les personnages manquent un peu de personnalité et les lieux de couleurs, mais l'action est prenante et Florian très attachant. La plume de William Morris est très belle, mais pas toujours facile à comprendre, et une bonne connaissance de la langue française et éventuellement du vocabulaire de la période des seigneurs et chevaliers est nécessaire pour apprécier la lecture à sa juste valeur. Bien qu'elle s'apparente quelque peu à un conte, c'est une histoire qui est, selon moi, plutôt destiné à un public adulte et mûr en raison des thèmes importants décrits : la rédemption, la vengeance, la mort…
Je remercie finalement le forum Accrocs et Mordus pour l'organisation de ce partenariat, et les éditions Aux forges de Vulcain pour la découverte de cet univers magique que je n'aurais jamais découvert autrement.
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Histoire de vengeance et de rédemption, le Pays creux est un conte assez curieux : pour venger l'affront commis par la reine Swanhilda contre son frère Arnald, Florian de Liliis décide de rendre justice à son frère en soulevant la haine des siens. Harald le Rouge souhaitant à son tour venger sa mère décédée, de violents affrontements se déchainent entre la maudite famille des Liliis et le clan de Harald : "Quand Marie sonne, la terre tremble". Au son de la funeste cloche de la maison des Lys, une guerre sans merci s'engage. le massacre est sanglant. Alors que la victoire est presque aux mains de Harald, Florian tombe dans un précipice et se réveille dans le Pays creux sous le regard attendri de Margaret. Il y coule de beaux jours jusqu'à cette découverte des jugements de Dieu qu'un inconnu est en train de peindre dans son château. Que signifie tout cela ? Un combat s'ensuit. Vainqueur, Florian a des remords. Il tente de sauver son ennemi. Puis l'histoire se brouille...

Ce premier texte de William Morris date de 1856. L'auteur a alors 22 ans. Connu pour avoir initié la fantasy et pour avoir inspiré Tolkien, Morris navigue avec ce roman, entre légende chevaleresque et littérature du merveilleux : le Pays creux est un récit confus mêlant chevaliers, combats épiques, et contrées étranges. Nourrie de mythes (chevalerie) et de folklore (cf. références à la religion avec la punition divine et la malédiction du Diable) étrangement assortis, cette courte fiction signe à l'évidence la plume d'un tout jeune auteur : l'histoire qui fait à peine plus de 50 pages est difficile à suivre. Les formulations maladroites, les quelques coquilles qui trainent par-ci, par-là, les caractères peu travaillés des personnages et tout simplement l'intrigue du roman n'ont rien fait pour me séduire. Autant le lac aux îles enchantées avait su me porter, me faire rêver, autant j'ai trouvé que le Pays creux portait bien son nom. Une grosse déception qui je l'espère, sera compensée par les autres ouvrages de l'auteur.

Enfin, je tiens à remercier Aux Forges de Vulcain de m'avoir permis de découvrir ce livre, qui bien qu'il ne m'ait pas convaincu, est parfaitement accessible.
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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"Le Pays Creux" de William Morris offre une plongée intéressante dans les origines de la fantasy, bien que son style et son langage soutenus puissent rendre la lecture exigeante. L'intrigue, qui met en scène des personnages motivés par la vengeance et la rédemption, est teintée d'une atmosphère onirique et étrange qui reflète bien l'époque où le roman a été écrit. Pour ma part, bien que cette lecture ne fût pas nécessairement divertissante, elle m'a permis de découvrir un texte fondateur du genre fantasy, et de mieux comprendre l'importance de William Morris dans le développement de cette forme littéraire notamment les oeuvres de Tolkien et de C.S. Lewis.
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William Morris est un nom bien connu des amoureux des Préraphaëlites qui l'associeront plus volontiers à ses splendides motifs végétaux qu'à son oeuvre littéraire : un roman de science-fiction, des traités socialistes et… de très beaux récits de fantasy avant l'heure, qui ont inspiré un certain JRR Tolkien. Celui-ci, contant une histoire de vengeance et de rédemption, inspire par ses qualités poétiques indéniables : «Savez-vous où il se trouve – le Pays Creux ? Depuis longtemps, maintenant, j'en suis à la recherche, j'essaie de le retrouver – le Pays Creux – car c'est là que j'ai vu mon amour pour la première fois. Je veux d'abord vous dire comment je l'ai trouvé ; mais je me fais vieux, et ma mémoire me trahit : il vous faut patienter et me laisser réfléchir si d'aventure je puis vous dire comment c'est arrivé. Oui, à mes oreilles résonne un bruit de trompettes qui retentissent dans des landes désolées, de mes yeux et mes oreilles, je vois, j'entends le choc et le fracas des sabots de chevaux, le son et l'éclat de l'acier ; des lèvres retroussées, des dents serrées, des cris, des hurlements, et des imprécations. »
Lien : http://www.delitteris.com/no..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Nul ne peut le décrire car sa beauté est trop grande, un grand pays creux : les rochers tombent à pic pour former des précipices de ce côté, puis les étendues du plus beau pays, encore et encore, des arbres, des fleurs, des blés, puis des collines, vertes et bleues, et pourpres, avant que leurs saillies n'atteignent enfin la blancheur des montagnes enneigées. Alors comme pour tout sentiment étrange, "mon coeur en mon corps fut comme cire fondue.
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