AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sandrine57


Quand Sam Willoughby, un jeune américain en voyage d'affaires, vien s'installer dans sa chambre d'hôte, Yuka met tout en oeuvre pour que son séjour soit le plus agréable possible. Il veut s'imprégner du mode de vie japonais, elle veut lui faire sentir qu'il est accueilli en ami. Mais malgré la sérénité et la douceur de vivre qui y règne, Hiroshima, dans les années 60, n'est pas le petit paradis qu'elle lui fait entrevoir. Pour épargner la sensibilité de son hôte, Yuka doit déployer des trésors d'ingéniosité. Il faut lui cacher les ravages de la bombe, passés et présents. Ne pas lui parler de ce 6 août 1945 où elle a vu sa ville en feu. Dissimuler ses brûlures sous les manches amples d'un joli kimono. Taire que son mari est rongé par les radiations. Omettre que, comme des milliers d'autres irradiés, sa soeur ne pourra jamais épouser l'homme qu'elle aime, condamnée à mettre au monde des enfants difformes, que ses propres enfants sont en danger, que partout dans la ville, des hommes, des femmes, des jeunes, des vieillards, vivent en paria, chassés des bains publics, assignés aux travaux les plus durs, condamnés à la solitude. Pourtant, au fil des jours, des liens se nouent entre la jeune femme digne et joyeuse et l'américain naïf et curieux de tout qui va ouvrir les yeux sur le drame d'Hiroshima.

Une histoire forte et sensible qui montre toute l'abnégation du peuple japonais qui accepte les souffrances avec fatalisme et dignité. L'horreur de la bombe, ses conséquences sur le long terme sont bien rendues à travers le destin de cette famille touchée de plein fouet. Cette population sacrifiée qui s'est relevée sans haine et sans reproches force l'admiration. Malheureusement, le propos est desservi par un ton à la limite du niais. Cette lecture devrait s'adresser plutôt à de jeunes lecteurs car Edita Morris a su aborder ce drame effroyable avec simplicité, sans choquer, mais de façon suffisamment explicite. Un beau message de fraternité, de paix et d'amour.
Commenter  J’apprécie          323



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}