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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1960: 15 ans après la catastrophe d'Hiroshima.
Nous allons vivre cette courte histoire en compagnie d'une famille de rescapés de la bombe et de ses horribles séquelles.
Yuka est une jeune femme de trente ans mariée à Fumio, un comptable. Ils vivent pauvrement dans une petite maison avec leurs deux jeunes enfants et la jeune soeur de Yuka âgée de 18 ans. Ils n'ont d'autre choix que de se marier entre victimes car leur avenir et l'avenir de leurs enfants et encore plus loin, est incertain.
Arrive Sam Willoughby, un Américain venu pour affaire. Il décide de prendre pension chez eux plutôt qu'à l'hôtel mais il va découvrir petit à petit les horreurs laissées par la bombe comme ces pensées blanches déposées sur le fleuve où tant de victimes se sont jetées pour échapper à la ville en feu.
C'est un très beau roman, moins violent que certains documentaires mais quasi insoutenable car on sait que c'est vrai toutes ces horreurs.
Et pourtant, il faut bien que des romanciers, des témoins en parlent pour éviter que de tels faits se reproduisent.
Quand on pense qu'un petit élève l'avait lu en compagnie de sa maman en CE2, c'est quand même un peu trop fort pour son âge, je pense. Il m'avait apporté le livre et je lui avais laissé le soin me le raconter sans le lire. il insistait beaucoup sur le symbole des pensées blanches sur le fleuve.
Je l'ai seulement lu quasi 20 ans après. Lecture très marquante !

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Ce court roman retrace la visite au Japon par un Américain, 15 ans après la bombe nucléaire qui s'est abattue sur la ville d'Hiroshima. Ce dernier, naïf, joue le rôle du touriste innocent qui ne comprend pas les secrets recelés dans cette ville meurtrie. Car si elle s'est relevée, tous les habitants cachent des blessures plus ou moins douloureuses.

De la douleur muette des jeunes filles orphelines qui hébergent l'Américain, à celle physique du mari de la soeur aînée qui se meurt de nombreuses lésions dues à la radioactivité, très vite l'étranger découvre que la ville n'a pas cicatrisé et que les conséquences de la bombe sont encore présentes et terriblement sensibles.

C'est grâce à ce roman plein de pudeur que j'ai pu moi aussi me rendre compte de l'atrocité de l'histoire de cette ville. Certes je savais que la bombe avait rasé les deux villes d'Hiroshima et Nagasaki, mais je n'ai jamais imaginé l'impact de la radioactivité sur le corps humain, même des décennies plus tard. La bombe atomique n'est en réalité qu'une série de bombes à retardement nichées au creux du coeur et du corps des habitants de ces villes meurtries, des bombes qui explosent plus ou moins vite. Mais qui font des victimes à chaque reprise.

Ce fut donc un roman extrêmement éclairant, qui m'a suffoqué parfois. Un beau roman car il met à l'honneur la réserve, la pudeur, la combativité des Japonais qui livrent leur combat quotidien contre ce monstre diffus sans que personne n'en sache rien. Un roman incontournable par une Suédoise voyant à travers le monde et dénonçant inlassablement les injustices et les causes méconnues. Il a reçu le prix Albert Schweistzer en 1961.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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6 août 1945
"Little boy" réduit Hiroshima à de la poussière. Des corps en feu. Des souvenirs en sang.

Quinze ans plus tard, un américain loue une chambre dans une famille japonaise. Chez Yuka et Fumio. Tous deux victimes de la bombe atomique. Tous deux au ban de cette société qui voudrait oublier.
Yuka cache ses bras couverts de cicatrices.
Sa petite soeur, Ohatsu, dépose chaque jour un bouquet de fleurs dans le fleuve où leur mère est morte, torche vivante.
L'une et l'autre terrifiées de donner naissance à des "monstres".

Sam, venu des Etats-Unis, découvre peu à peu les plaies visibles et invisibles de ses hôtes. Lui qui arrive du pays ennemi, va s'attacher. A eux. A leur histoire. S'attacher à ne surtout pas permettre l'oubli.

Quelle plume...
L'horreur de ce 6 août 1945 frappe d'autant plus fort qu'il est dit si délicatement. Avec toute la pudeur du Japon.
L'émotion affleure. Laisse à vif. On referme le livre et quelque chose de nous est resté entre les pages.
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Ce roman se déroule environ une dizaine d'années après le bombardement d'Hiroshima. On comprend que la narratrice Yuka a vécu cet événement, tout comme sa jeune soeur Ohatsu. Les faits ne sont pas clairement énoncés mais ils sont distillés et divulgués au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture.

C'est l'arrivée de Sam qui va amener à évoquer le passé. Sam est un Américain qui est à Hiroshima pour le travail et qui décide de résider chez Yuka qui loue une pièce. C'est cette incursion extérieure qui va être le déclencheur pour montrer quelles sont les conséquences de la bombe atomique sur la vie des deux soeurs et par extension sur celle de la communauté. On découvre ainsi les séquelles visibles et invisibles en même temps qu'on nous dévoile les effets que cette explosion a eu sur les personnages. Toute une génération d'habitants d'Hiroshima vit avec la bombe atomique que ce soit dans les souvenirs ou dans leur chair car les effets sur la santé sont cachés mais sont bien réels. Cette population condamnée à subir les conséquences toute leur vie et qui marque aussi leurs relations avec le reste de la population japonaise. Ils sont considérés comme des parias et sont ostracisés par le reste de la population japonaise même si rien n'est officiel.

Bien que ce roman traite d'un sujet grave et délicat, l'autrice rend un très bel hommage à ces victimes qui refusent d'en être et nous montre le pouvoir de résilience de cette population qui a réussi à se relever après les pires atrocités vécues. Une lecture pour ne pas oublier et où on retrouve bien la marque des romans japonais même si l'autrice est américaine.
Lien : https://delivresendecouverte..
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Quel petit roman il aurait été plus gros j aurai mis cinq étoiles.
J 'aurai bien aimé continuer à lire l'"histoire de ces deux soeurs
Plein de leçons dans ce livre
L'histoire du bombardement , les conséquences , les moeurs japonaises enfin la vie ou plutôt la mort après cet évènement.
Pas de résumé le livre est petit.
Il y a longtemps que je voulais le lire , merci à la ronde des livres.Lisez le vous ne pourrez pas rester indifférents.
J'avoue un peu être chamboulée maintenant que je l'ai refermé , je vais y penser longtemps.
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Edita Morris nous retrace la vie bouleversante d'une famille rescapée de Hiroshima qui subit encore les stigmates de la bombe quinze ans après.

C'est par le biais de Yuka et sa relation amicale avec un jeune américain qui décide de rester pour un temps chez elle au lieu d'aller à l'hôtel que l'on découvre l'inimaginable.
Avec une grande pudeur cachée derrière les sourires de courtoisie (comme seuls les Japonais savent le faire), on comprend que la bombe est encore là: dans les cicatrices sur la peau, dans les refus de partager les bains traditionnels, dans les fleurs déposées sur le fleuves, dans la peur de perdre sa maison, son fiancé, son mari... Yuka est forte mais résignée, et c'est très dur d'accepter de lire cette fatalité.

C'est un récit fort et touchant qui permet de voir et comprendre les conséquences à long terme de l'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, l'histoire est centrée sur quelques personnages rescapés de la bombe d'Hiroshima, mais elle est commune à tous les survivants de la tragédie et de leur état d'esprit.
Avec la réserve et la pudeur naturelles des japonais, les rescapés ne veulent pas dévoiler aux étrangers leurs souffrances et leurs craintes liées aux effets atomiques de la bombe, qui 15 ans après cause toujours des dégâts.
La seule chose de négatif, c'est la fin où on reste sur notre faim, je m'attendais à autre chose, on ne sait pas ce que sont devenus les personnages.
Sinon c'est un beau livre à lire.


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Je n'avais jamais osé réouvrir ce livre qui m'avait tellement marquée lors de sa lecture en classe de 4ème. Je me souvenais d'un livre dur derrière le style léger de l'auteure et la joyeuseté apparente de la narratrice. Je suis aussi chamboulée à 33 ans qu'à 13. Ce livre doux-amer raconte le quotidien après-guerre d'un fragment de famille survivant de la bombe H. "Qui fera le Nuremberg des vainqueurs ?" interroge la préface. Sûrement pas Yuka ni sa jeune soeur Ohatsu qui, par leur pudeur et leur humilité toutes japonaises, seront à jamais les victimes invisibles et silencieuses d'une catastrophe qui a incendié leur mère, leur ville, leurs corps et leur avenir, ainsi que tout espoir de relever un jour la tête, et ce pour des générations à venir.
Ce livre est triste car il est désespéré, on ne peut plus rien pour ces jeunes filles à la dignité sans faille qui cohabitent avec leur bourreau, ces radiations nichées au plus profond de leurs entrailles. Mais j'aime à penser que la forte Yuka et la petite Ohatsu m'ont accompagnée ces 20 dernières années, et ont participé à l'adulte sensible que je suis devenue. Je crois tant aux vertus de la lecture pour construire des humains meilleurs.
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Les fleurs d'Hiroshima, c'est la douceur d'une ambiance japonaise d'où aucune plainte ne s'échappe. 15 ans après Hiroshima, l'horreur est toujours là, omniprésente, dans le quotidien de ces japonais qui ont connu la bombe et qui continuent de la subir au quotidien. Dans le rejet des autres, dans leur pauvreté, dans leur isolement, dans la maladie, ils font preuve d'une pudeur et d'une dignité sans faille. L'arrivée d'un jeune américain dans le foyer de cette famille reconstruite, tout plein de l'innocence de ceux qui n'ont pas vécu l'horreur, va gentiment craqueler le mur de pudeur derrière lequel s'abritent ses hôtes. A Hiroshima on n'oublie pas, on vit avec...
J'ai aimé ce roman et la douceur de son écriture qu'aucun mot, même décrivant l'abomination, ne vient ébranler.
Lien : http://readviewed.skyrock.co..
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Je relis ce livre aujourd'hui c'est un roman que j'avais lu au collège il me semble. J'ai passé un bon moment avec cette immersion encore une fois une tragédie qui a touché tout un peuple et qui a laissé des traces indélébiles pour des décennies. C'est très bien écrit c'est poétique c'est un petit livre qui se lit très vite .
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