Lucky Luke, tome 12 : Les Cousins Dalton

Avec "Les Cousins Dalton" publié en 1957, nous retrouvons les célèbres Joe, William, Jack et Averell Dalton qui souhaitent suivre les traces de leurs illustres prédécesseurs Bob, Grat, Bill et Emett Dalton vaincus et trucidés par Lucky Luke dans le tome 6...
Autant le premiers Dalton étaient des vrais terreurs, autant les deuxièmes sont pour notre grand plaisir de magnifiques loosers. Et après avoir été une première fois humilié par Lucky Luke, ils suivent un entraînement intensif pour devenir plus fort, plus endurant, plus précis et plus rapide... Chassez le naturel, il revient au galop : looser un jour, looser toujours ! A Killer Gulch, Lucky Luke use de son sac à malice pour ne pas avoir à user de sa foreuse (magie de la censure, avec l'alcool qui disparaît complètement au profit du Coca Cola... Soupirs...). Les Dalton finissent par faire le siège de la ville, Lucky Luke finit par se rendre et comme les desperados ne parviennent pas à lui faire mordre la poussière ils décident d'en faire le chef de leur bande ^^
Le lonesome cowboy s'échine donc à rendre les Dalton célèbres sans pour autant qu'ils ne commettent le moindre dégât. Fatalement ses ruses finissent par être éventer et au lieu de suivre leur cri de guerre « un pour tous et tous contre Lucky Luke » chacun des Dalton lance au héros à la cigarette un défi dans son coin : à Frightful Gulch Averell pense l'emporter grâce à sa force, à Dead Man Gulch William pense l'emporter par la ruse, à Killer Gulch Jack pense l'emporter par son habilité aux armes, et à Coyote Gulch Joe pense l'emporter tout simplement par la haine... Évidemment tous les quatre sont ridiculisés par Lucky Luke, et tous les quatre font leur premier séjour au pénitencier tandis que le lonesome cowboy part vers nouveaux horizons ^^
Un chouette album où l'humour de Morris et l'humour de René Goscinny se marient très bien. Ne reste plus aux graphismes qu'à s'améliorer pour que la série atteigne son apogée !

Écrit en 1957, le nom de René Goscinny n'est pas sur la couverture, pourtant, il est bien là et sa patte se fait sentir, et surtout, il sait sentir les bonnes idées. Dans Hors La loi, Morris avait créé ces quatre frères, quatre sosies de tailles différentes, mais il les fait mourir à la fin, ces quatre frères étaient des personnages réels de l'Histoire du Far West, ayant sévit entre 1890 et 1892. Dommage de gâcher un si gros potentiel, et quelle bonne idée de dénicher ces quatre cousins qui deviendront bien plus célèbres que les originaux. Cet album est encore loin d'être le meilleur de la série, mais on sent une nouveau souffle, plus d'humour, un humour plus varié surtout, ne se cantonnant pas au burlesque, qui va se cacher dans les détails, dans les répliques, j'ai particulièrement apprécié la page où les Dalton expliquent qu'ils font un travail d'équipe. Ces quatre cousins sont aussi méchants que leurs augustes prédécesseurs, mais bien plus stupides, ils prennent déjà la vedette sur Lucky Luke. Et on va avoir le temps de l'apprécier cette légendaire bêtise, puisqu'ils réapparaîtront dans 24 albums au total, et ce n'est sans doute pas fini.
Un album sympathique, drôle et divertissant, et c'est l'occasion de découvrir la première rencontre entre Lucky Luke et les Dalton, car depuis, c'est bien eux qui sont devenus les VRAIS DALTON.

♫ Tagada tagada voilà les Dalton ♪ Y font peur à personne ♪ C'est pas les vrais frères Dalton ♪

Ben non, les cousins Dalton, ils ne font peur à personne !

Leur têtes sont mises à prix pour 5 ou 2,5$, Averell n'est même pas recherché, c'est vous dire leur cote de popularité quand on sait que la tête de Bob Dalton culminait à 50.000$.

De plus, ils sont pitoyables au tir, nullissimes dans l'attaque des diligences et niveau boxe, ce sont des gros loosers !

Ils font sourire tout le monde, sauf Lucky Luke qui comprend, à un moment donné, que les Dalton ont évolués après s'être soumis à un entrainement drastique !

Ici on sent bien la patte de Goscinny dans le festival de gags qui nous est offert à chaque page !

Si Morris s'était tiré une balle dans le pied en faisant mourir les véritables frères Dalton, en créant les cousins Dalton, c'est une mine d'or qu'il a trouvé ! Mine d'or en gags, en humour, en situation cocasse, en personnages hauts en couleur et en rentabilité…

De plus, si l'humour est archi présent et les bons mots aussi, si le scénario est au top, on peut dire aussi que Morris nous sert un album avec des dessins moins grossiers car dans les premiers tomes, c'était pas vraiment la gloire.

Goscinny est aussi un scénariste futé car même s'il ne donnera de la profondeur qu'à seulement deux des Dalton dans tous les albums suivants (Joe et Averell), il a eu aussi la bonne idée d'en faire des types plus bêtes que méchants, des forts en gueule mais rien de plus, des bandits qui, malgré leur défaut, plairont aux lecteurs, à tel point que nous sommes toujours heureux de les voir entrer en scène.

Pire, dans cet album, on dirait même que Lucky Luke est un peu en retrait par rapport à la fratrie Dalton, même s'il leur jouera des tours pendables très drôles.

Notons que pour la première fois, Lucky Luke boit du coca en bouteille, avec une paille et qu'il cite nommément la marque.

Internet me signale que cette habitude ne constitue pas un anachronisme car la boisson gazeuse est apparue en 1886 et les méfaits des frères Dalton datent du début des années 1890, ceux de leurs cousins ne pouvant donc qu'être postérieurs.

Cela permettra aussi au duo de nous démontrer une fois de plus la rapidité au tir de Lucky Luke qui, sans lâcher sa bouteille de coca, dégaine, tire, et reprend sa bouteille qui est toujours au même niveau…

Graphiquement, l'album est une réussite, scénaristiquement aussi, avec une profusion de jolis petits gags, de situations très drôles, avec des Dalton qu'on aime déjà pour leur bêtises, leur méchanceté drôle et leur côté gros looser.

Anybref, je ne me lasse pas de lire et relire les anciens albums de Lucky Luke, ceux publiés chez Dupuis et j'avoue ne pas retrouver cette magie, cette nostalgie, cette ambiance, dans ceux publiés chez Dargaud (que je viens de découvrir mais pas encore tous chroniqué).

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Lucky Luke est à ses débuts dans "Les cousins Dalton", si bien que nos adversaires ( de Lucky Luke ) préférés n'étaient pas encore apparus avant cet album : les inoubliables frères Dalton : le colérique Joe, l'inénarrable Avrell, et les deux frères du milieu, Jack et William.
C'est un bon album, pas tout à fait au niveau qu'atteindra plus tard le King René Goscinny, mais un album agréable et distrayant, tout de même.
Ca se lit vite, agréablement, on y prend plaisir ; on sourit, Goscinny reste un talentueux humoriste.
Bien sûr, c'est pas le meilleur album, mais cette BD sans prétentions se lira agréablement.

Les quatre Dalton qui se ressemblent, en taille décroissante, était une une idée de génie de Morris.
Ces Dalton-là ayant été éliminés par Lucky Luke, il fallait que Goscinny trouve le truc pour faire réapparaître les quatre célèbres frères: Ce seront les cousins!
On admire ici la formidable habileté scénaristique de père d' Astérix et d'Iznogoud.
Heureusement, ces quatre cousins sont assez bêtes, et ne parviendront jamais à rester bien longtemps en liberté, après que lucky les ai mis et remis en prison.