Citations sur Délivrances (75)
Il lui offrit alors la main qu'elle avait ardemment désirée toute sa vie, la main qui n'avait pas besoin de mensonge pour qu'on la mérite, la main de la confiance et de l'attention : alliance que certains qualifient d'amour naturel.
… je me suis rappelé que la liberté n’est jamais gratuite. Il faut lutter pour l’obtenir. Travailler pour l’obtenir et s’assurer qu’on est capable d’en faire usage.
(Christian Bourgeois ed., p. 86)
Ça m’a donné une leçon que j’aurais dû savoir tout ce temps là : ce qu’on fait aux enfants, ça compte. Et ils pourraient ne jamais oublier.
(Christian Bourgeois ed., p. 56)
...Brooklyn organise une fête : une soirée pour annoncer le lancement de la gamme et dont je suis la principale attraction, celle qui a inventé TOI,MA BELLE, et créé toute l'effervescence autour de la marque.
Le lieu est un hôtel de luxe, je pense. Non, un musée de gens qui se croient malins.
Elle m’a fait peur, tellement elle était noire. Noire comme la nuit, noir comme le Soudan. Moi, je suis claire de peau, avec de beaux cheveux, ce qu’on appelle une mulâtre au teint blond, et le père de Lula Ann aussi. Y a personne dans ma famille qui se rapproche de cette couleur. Ce que je peux imaginer de plus ressemblant c’est le goudron… »
Presque toute la musique populaire était saturée de cordes : guitares, basses et touches de piano, assistées de percussions. Hormis ceux de musiciens prestigieux, comme l'E Street Band ou l'orchestre de Wynton Marsalis, les groupes comprenaient rarement, en accompagnement ou en solo, un saxo, une clarinette, un trombone ou une trompette, et c'était une lacune qu'il ressentait de manière intense.
Je priais afin qu'elle me donne une fessée ou une gifle, rien que pour sentir son toucher. Je faisais des petites bêtises exprès, mais elle avait des façons de me punir sans toucher ma peau qu'elle détestait - au lit sans manger, m'enfermer dans ma chambre ; mais le pire , c'était les fois où elle me criait dessus. Quand la peur gouverne, le seul choix pour survivre , c'est l'obéissance. Et j'étais douée pour obéir. Je restais sage, et je restais sage, et je restais sage.
...comme nous étions condamnées pour mauvais traitements infligés à des enfants, on nous évitait à la cafétéria...On nous injuriait, on nous crachait dessus...On était tout en bas de la pile d'assassins, d'incendiaires, de dealers, de malades mentaux et de révolutionnaires lanceurs de bombes. Faire du mal à des petits enfants, c'était l'idée qu'ils avaient du dernier des derniers; ce qui est à mourir de rire, puisque les dealers se moquaient bien de savoir qui ils empoisonnaient ou son âge, et que les incendiaires ne séparaient pas les enfants des familles chez qui ils mettaient le feu. Quant aux lanceurs de bombe, ils ne sont pas sélectifs ni réputés pour leur précision.
« Certains d’entre nous croient probablement qu’il n’est pas bon qu’on se regroupe en fonction de notre couleur de peau […]. Mais comment pouvons-nous autrement conserver un peu de dignité ? » (p. 14)
elle vivait à présent au milieu de nulle part, s'occupait à faire du tricot ou de la dentelle, bien contente que, pour finir, le doux Jésus lui ait donné un petit oreiller de sagesse ainsi qu'une couverture d'oubli pour la réconforter durant ses vieux jours.