Délivrances

L’œuvre de Toni Morrison ne s’aborde jamais sans entraves. Exigeante, la grande dame de la littérature afro-américaine l’est avec son lecteur. Derrière sa plume hautement poétique sourd une violence continue : thèmes de l’enfance volée et sacrifiée, fin de l’innocence, séquelles de l’esclavagisme qui nous renvoient à nos propres démons. Avec Toni Morrison c’est quitte ou double. Mais le constat pour Délivrances est sans appel : je suis passée à côté, littéralement.
Le talent et la plume corrosive sont présents, n’ayez aucun doute là-dessus, Toni Morrison reste fidèle à elle-même. En revanche, le destin de la petite Lula Ann alias Bride, cette jeune femme rongée par la culpabilité qui toute sa vie a cherché l’amour de sa mère, une mulâtre (métisse) à la peau si blanche qui l’a rejetée (car ayant la peau trop noire), ne m’a pas touchée. De petite fille blessée, Bride est devenue une working girl accomplie, dure en affaire et dure en amour qui mène une quête de rédemption auprès d’une enseignante qu’elle a connue enfant. Mais à vouloir la rendre si inaccessible, si combative, Toni Morrison en a fait un personnage peu touchant pour lequel je n’ai éprouvé aucun empathie. Or j’ai besoin de m’attacher que ce soit en bien ou en mal, tour à tout émue ou choquée. Le propre de la littérature n’est-il pas de bousculer le lecteur ?
Court en pages et court en émotions tel est mon sentiment. Si vous restez un inconditionnel de Toni Morrison vous lirez Délivrances je le sais. Pour les autres, je conseille de vous orienter vers d’autres de ses romans bien plus réussis à mon sens.

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Les romans de Toni Morrison ne se lisent pas très facilement, je trouve. On retrouve dans celui-ci plusieurs thèmes qui lui tiennent à coeur comme la couleur de la peau, les abus sur les enfants, la condition féminine. Mais le tout manque de fluidité et les personnages principaux ne m'ont pas touchée.
Sans doute pas son meilleur roman.

Quand Lula Ann naît, noire foncé de peau, alors que celle de ses parents est si claire, la fatalité est déjà sur ses épaules. Sa mère, dont elle guette les rares approbations, la porte comme un fardeau, et l'élève à la dure car elle sait que le monde ne lui pardonnera rien.

On la retrouve adulte, éclatante, ayant changé de nom et assuré sa réussite professionnelle dans le dévorant milieu des cosmétiques, tant à la la force des poignets qu'en peaufinant sa si excitante apparence physique. Cette splendide assurance lui a servi, enfant, à faire condamner une jeune femme accusée de sévices à enfants. C'est quand elle la retrouve de façon cuisante à sa libération de prison, et que son amant l'abandonne sèchement,qu' apparaissent ses brisures cachées , et le corps et l'esprit se disloquent.

L'amour est en fait l'étayage qui lui manquait, sur lequel elle va construire un édifice cette fois solide, basé sur la vérité et non sur des secrets.

Et bien, ça me désole car j'ai adoré d'autres Toni Morrison mais j'ai trouvé ce roman assez moyen. Je n'y ai pas retrouvé la légèreté et l'inventivité que j'avais trouvées ailleurs, ni la cohérence tendue et poétique, ni la flamboyance de la langue, globalement un côté démonstratif plombant, un récit morcelé (l'histoire de Lula, puis l'histoire de Booker, puis leurs retrouvailles). La folie rôde mais est tenue à distance. D'un autre auteur, cela aurait peut-être mieux passé. Trop d'attente, sans doute.

Ce sujet de la rédemption par l'amour qui sauve des secrets de jeunesse, n'est pas des plus originaux, d'autant que les personnages ne m'ont pas inspiré trop d'empathie, et qu'il s'y mêle une petite surprise limite fantastique, toute symbolique on le comprend bien, mais qui n'est même pas magique (je n'en dis pas plus).

Tous les protagonistes ont subi ou assisté à une agression sexuelle dans leur enfance, ça en est presque lassant dans l'horreur. On ne sait plus trop où Toni Morrison veut en venir, peut-être à cette vérité de la dernière ligne (que je dévoile car elle est le titre en anglais) : dans ce monde qui n'est pas fait pour accueillir, mais pour mâter, « que Dieu aide l'enfant ».

Publié en 2015, « Délivrances » (ou « God Help the Child » en anglais) est le onzième roman de Toni Morrison. Mon tout premier pas dans sa bibliographie.

Toujours vêtue de blanc pour rehausser sa beauté, Bride attire le regard admiratif de ceux qu'elle croise. Pourtant, derrière son élégance, sa beauté et son succès, se cache Lula Ann, une enfant martyrisée pour la couleur de sa peau.

De parents métis à la peau blanche, Lula Ann est une traîtresse aux yeux de ces derniers, et sa peau sombre n'est qu'un rappel constant de cet affront. Abandonnée par son père, qui voyait en elle une ennemie, Lula Ann subi l'éducation stricte et vide d'affects d'une mère s'auto-affublant du surnom « Sweetness ».

Des années plus tard, Ann Bride a pris sa revanche sur la vie. Mais quand son compagnon la quitte, c'est toute son enfance qui se réactive. de nouveau abandonnée, elle se lance sur les traces de son amant.

« Délivrances » est un âpre roman de migraine. Court, il se prête bien dans sa version audio à une lecture en fond sonore pour ne pas crever d'ennui alors que la douleur empêche toute activité, y compris la fuite par le sommeil. Toutefois, les thèmes abordés sont loin d'êtres apaisants voire légèrement crispants.

Un roman acide qui malheureusement témoigne d'une réalité dure et froide, à l'image de cette fiction où la profondeur des émotions peine à émerger. Quelque chose de trop mécanique émane de ces traumatismes et de cet orage qui gronde pendant tout le récit. Ou alors, c'est que ma migraine a fait mur…

C'est le premier roman de Toni Morrison que je lis et je devine que ce n'est pas le meilleur. Rien ne fonctionne, on n'y croit pas. Je pense que Beloved ou Home sont d'une autre trempe, pour ce que j'en ai entendu dire et je vais me lancer...

Dans la noirceur du monde, des êtres blessés vont s'entrecroiser. Amour, amitié, violence... rien ne va leur être épargné. pas après pas, nous allons les suivre dans les épreuves de la vie.

Ils étaient fait pour se rencontrer. D'ailleurs de leur amour va naître petite fille, cela aurait dû être un évènement heureux. Mais Lula Ann, est née avec une peau très noire qui va créer une déchirure dans le couple menant à la une rupture. L'instant maternel était là cependant il était impossible de la toucher sans ressentir une aversion. Un sentiment que l'enfant éprouve sans vraiment en comprendre la raison. Son caractère en a alors été endurci et cela lui a permis d'affronter la rudesse de la vie d'adulte.

On va la retrouver 15 ans plus tard sans le nom de Bride. Elle va être aidé par un de ces amis qui lui donner des conseils pour valoriser son corps. Sa couleur ne va plus devenir un repoussoir mais un objet de désir. Des regards gourmands se posent sur elle. Elle va mettre des robes blanches sans maquillage. Un regard va être plus important que les autres à ces yeux, celui de Booker qui lui a annoncé qu'elle n'était pas la femme qu'il avait besoin. Au début, cela lui important peu. le temps et quelques hommes plus tard, elle veut comprendre et va tout mettre en place pour avoir ces réponses. En parallèle, son corps change et n'arrive pas à appréhender ces modifications. En route, elle va rencontrer des êtres blessés et sauvages. Son corps et son coeur ne vont pas épargné par ce voyage.

Pour la lecture de mon premier Toni Morisson, je m'attendais à un coup de poing émotionnel. Je ne pensais pas tomber dans un succession de portraits plus tristes et glauques, l'un après l'autre. Des regards se croisent sur la couleur de peau, le racisme au sein d'une famille, le travail, la féminité... Une richesse assez grande dans la description des personnages à travers leurs souffrances, leurs peines... Cependant, je ne me suis attachée à aucune femme en particulier. Inlassablement, elles avancent, font avec leurs douleurs, leurs souffrances et s'effondrent inlassablement. Et puis le choix de faire de courts chapitres pour laisser la parole à chacun des personnes est assez ennuyant et casse le rythme. Bref, une lecture très décevante de cette auteure que tous le monde trouve fantastique. Je crois que je vais devoir lire un autre roman pour me faire un avis.

Envie d'un peu d'espoir? Paf, vous prenez le viol en pleine face puis la prostitution enfantine. Envie de croire en l'amour? Pouf, des hommes d'une nuit, des manipulateurs, des menteurs.... Juste de la misère physique, morale et culturelle où personne n'est épargné. Ma délivrance, est lorsque j'ai pu finir le roman pour en commencer un nouveau.
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C'est le premier livre que je lis de Toni Morrison. Je l'ai lu en anglais. Son style ne m'a pas plu, je n'ai eu envie de souligner aucun extrait, je n'ai trouvé aucun personnage attachant et certains éléments de l'histoire m'ont semblé assez invraisemblables. le résultat est que cette histoire ne m'a pas touchée comme elle aurait pu. Mais beaucoup de gens ont adoré ce roman. J'ai peut-être manqué quelque chose.

Premier roman que je lis de Tony Morrison. J'en ai aimé la lecture mais je ne sais qu'en dire. le personnage de Bride était pourtant intéressant au début mais trop de rêve à la mode américaine. Une jeune femme qui part de rien et devient une self-made woman ambitieuse et ayant réalisé ces rêves de « Gloire et Beauté ».
Mais un secret la hante tout comme son amant, Booker. Elle ira « au contact » de ce secret et cela lui suffira (un peu étrange comme contact, je n'y crois guère). Elle ne cherche guère à aller plus avant. de nombreux thèmes sont abordés mais je ne les trouve pas assez fouillés. Avec Booker, ils vont dépasser leurs histoires tragiques respectives et fonder un nouveau foyer. Une histoire cousue de fils blancs qui ne m'a pas accrochée.

C'est lourd sur le fond mais léger dans l'expression.

Je n'avais encore jamais lu de bouquin de Toni Morrison, pourtant j'en ai pas mal croisé surtout lorsque je travaillais à la médiathèque. C'est une auteure à succès et j'avais envie de la découvrir. J'ai choisi d'attaquer ma découverte par son dernier livre : "Délivrances" parce que j'ai été intriguée et interpellée par le résumé, parce que j'ai eu de bons échos en parcourant des blogs et des chaines youtube, et enfin parce que je trouvais cette couverture très jolie. Malheureusement, je ressors un peu mitigée de ma lecture ...

L'histoire de Lula Ann Bridewell, enfant maltraitée, qui a fait un faux témoignage pour plaire à sa mère et passe sa vie à essayer de se racheter en combattant le racisme.

J'avais pas mal d'attentes à propos de ce livre et je me dis que je devais sans doute en attendre beaucoup trop. du coup, j'étais avide de découvrir ce roman et au bout du compte, je n'ai pas réellement apprécié ma lecture. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages de cette histoire. Je n'ai pas aimé la mère de Bride mais ça, j'ai envie de dire que c'est normal parce que l'auteure fait tout pour nous la rendre antipathique. Mais elle est réellement antipathique, elle n'aime pas sa fille parce qu'elle trouve qu'elle a la peau trop noire et puis elle a un multitude d'autres défauts.

Mais je n'ai pas non plus aimé Bride, notre héroïne, à qui la vie sourit enfin. Je l'ai trouvé insupportable, je peux comprendre que vu son mauvais départ elle soit un peu marquée, mais ça n'explique pas tous les comportements qu'elle a tout au long du livre. Et puis en fait, je me suis pas mal ennuyée pendant toute ma lecture. Quand je posais le livre, je n'avais pas forcément envie de m'y remettre. Pourtant, il n'est pas long, moins de 200 pages mais j'ai mis plusieurs jours avant de l'achever.

La plume de Toni Morrison est agréable, certains passages sont poétiques mais ça ne l'a pas vraiment fait. Je suis déçue de ne pas avoir aimé parce que je voulais, moi aussi, faire partie des gens qui ont apprécié cette histoire qui dérange pas mal. de nombreuses questions sont soulevées, comment une mère peut ne pas aimer son enfant, pourquoi faire un faux témoignage lorsqu'on est une petite fille ... Et puis on a pas mal de sujets de société actuels, l'auteure nous parle de la condition des Noirs dans l'Amérique d'aujourd'hui. Autant de sujets intéressants mais qui n'auront pas su m'atteindre.

A découvrir pour la jolie plume mais ... je suis très loin du coup de coeur.