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Grant Morrison présente Batman tome 5 sur 9
EAN : 9782365772280
252 pages
Urban Comics Editions (21/06/2013)
3.46/5   14 notes
Résumé :
Bruce Wayne a été envoyé à l'aube de l'humanité par le tyran Darkseid. Amnésique, il va devoir user de toutes ses ressources pour retrouver son chemin dans le temps, se projetant à chaque fois plus en avant dans les époques, pourchassé par un monstre créé par Darkseid.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les 6 épisodes de la minisérie du même nom parue en 2010. Cette histoire se déroule après Final Crisis.

Bruce Wayne se retrouve dans le passé, à l'ère des hommes des cavernes. En plus, le corps de Wayne reste chargé de particules Oméga, ce qui fait de lui une bombe temporelle à retardement. le récit suit le découpage en 6 épisodes, en projetant Bruce Wayne à chaque fois à une nouvelle époque. le premier épisode montre que Bruce Wayne ne se souvient pas de son identité ou de ce qu'il lui est arrivé. Il est accueilli par une tribu qui vénère la chauve-souris comme animal totémique. Il retrouve un vaisseau spatial contenant une cape de Superman. L'ancien de la tribu vit dans une grotte où il a tracé les symboles de Batman, Wonder Woman et Superman. Bruce Wayne aide cette tribu contre une autre belliqueuse.

Cet épisode est illustré par Chris Sprouse, encré par Karl Story. le résultat est sympathique et personnel. Toutefois, Sprouse a abandonné l'aspect un peu rond de ses illustrations pour accentuer l'aspect rugueux, en augmentant également les surfaces noires. le tout n'est pas entièrement convaincant.

Dans les épisodes suivants, Bruce Wayne se retrouve au 17ème siècle dans la peau d'un enquêteur puritain en plein milieu des bois qui entourent Gotham, pour débusquer une sorcière, puis en 1734 prisonnier de pirates qui recherchent le légendaire trésor enterré dans les grottes souterraines proches de Gotham, puis dans la deuxième moitié du 19ème siècle où il a l'apparence d'un cowboy mâtiné de Zorro, puis dans les années 1930 (encore que cette période soit très imprécise, à 20 ans près, donc peut-être 1950, ou même encore après) à Gotham où il devient détective privé sur les traces d'un culte mystérieux, pour finir à notre époque à laquelle sa simple présence risque de mettre fin du fait de sa charge en particules oméga.

Pour être clair, cette histoire provient plutôt du Grant Morrison de "Final Crisis", que du Grant Morrison de "Batman & Robin". Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faut s'accrocher pour rassembler les pièces du puzzle. Prises une à une, ces histoires constituent une lecture agréable, mais pas toujours palpitante. Par exemple la reconstitution de l'époque préhistorique fleure bon la série B. Tous les hommes sont vêtus de peaux de bêtes, mais ne semblent pas ressentir le froid pendant la nuit. Les femmes sont mystérieusement absentes. Bruce Wayne tombe comme par hasard auprès de la tribu qui se range plutôt du coté des bons, et il va prendre fait et cause d'office contre la tribu adverse qui pratique effectivement une politique agressive. L'histoire de chasse aux trésors avec Barbe Noire est divertissante au premier niveau. L'histoire de vengeance au temps des cowboys ne m'a laissé aucun souvenir. Les épisodes 2, 5 et 6 sont beaucoup plus intéressants.

Le Grant Morrison de "Final Crisis" référençait à tire-larigot des éléments de continuité très obscurs d'épisodes passés de Batman. Ici, le lecteur constate la présence d'un certain professeur Carter Nichols (apparu pour la première fois dans l'épisode 24 de la série "Batman" en août 1944, j'ai dû aller chercher cette référence sur internet). La référence à une société secrète appelée "Black Glove" est plus simple à replacer, ainsi que celle à Simon Hurt. Par contre, il faut déjà bien connaître son univers partagé DC pour saisir l'implication de la présence de Vandal Savage dans 2 épisodes, ou celle de Rip Hunter.

Heureusement, certains aspects du récit sont beaucoup plus pertinents et parlants. Morrison se sert également de ce voyage à travers les âges pour montrer comment s'est constitué un culte autour de la chauve-souris comme animal totémique, ainsi que l'importance des grottes situées sous le manoir des Wayne. Sur ce plan là, le lecteur retrouve toute la dextérité de Morrison à entremêler les différents aspects de Batman en un tout cohérent et divertissant. Il est également très gratifiant de voir prendre forme l'histoire de Simon Hurt au travers de sa rencontre avec Batman.

Malheureusement, les illustrations présentent également des défauts assez importants en fonction des illustrateurs. L'épisode 1 est donc entièrement illustré par Chris Sprouse dans un style agréable, mais qui renforce certains aspects un peu artificiels de la narration. le deuxième épisode est illustré par Frazer Irving pour un tour de force visuel. Il avait déjà illustré la minisérie "Klarion, the witch boy" écrite par Morrison dans le cadre plus large des Seven soldiers of Victory. le résultat est magnifique avec une personnalité marquée, des couleurs superbes, et une capacité incroyable à rendre intéressant le concept ardu de Vanishing Point utilisé brutalement par Morrison.

Ça se gâte avec les épisodes suivant. L'épisode numéro 3 bénéficie de dessins satisfaisants de Yannick Paquette : illustrations précises qui transcrivent bien l'ambiance humide des grottes (avec la tête mémorable de Barbe Noire protégée par des mèches allumées). L'épisode 4 est dessiné par Georges Janty pour des dessins très moyens, un niveau de détails quelconque, voire parfois insuffisant. L'épisode 5 est dessiné pour moitié par Ryan Sook en pleine forme avec son utilisation des noirs si séduisante et inquiétante, et pour l'autre moitié par Pere Perez pour des dessins agréables, mais avec moins de personnalité. Il est visible que les éditeurs lui ont demandé de se rapprocher au mieux du style de Ryan Sook. le dernier épisode est dessiné pour moitié par Lee Garbett, et l'autre moitié à nouveau par Pere Perez. Je ne comprends pas pourquoi l'éditeur de cette minisérie n'a pas su trouver des dessinateurs d'un niveau supérieur, et des dessinateurs qui puissent illustrer leur épisode en entier. C'est vraiment rageant de se dire que cette histoire aurait pu gagner en qualité simplement en confiant les illustrations à de meilleurs dessinateurs.

Cette histoire est donc en partie une déception du fait de l'inégalité des illustrations d'un épisode à l'autre, et du fait d'un scénario où je n'ai pas réussi à remboîter toutes les pièces du puzzle. Je n'ai toujours pas compris d'où sortaient les 3 colifichets à l'image des blasons du Superman, Batman et Wonder Woman. Malgré ces défauts, l'ensemble tient bien la route, l'intrigue développe des éléments de la mythologie de Batman intéressants et le voyage d'époque en époque se déroule suivant un schéma qui évite les clichés.
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Ce tome poursuit le long run de Grant Morrison sur Batman au sein de cette collection DC Signatures, destinée à mettre en valeur le travail d'un auteur sur un héros. Si L'Héritage Maudit, le premier des huit tomes prévus, présentait Damian Wayne, le fils de Bruce issu d'une ancienne aventure avec Talia al Ghul, que Batman R.I.P confrontait Batman à une mystérieuse organisation du Gant Noir, que Nouveaux Masques, sans Bruce Wayne, suivait le duo composé de Dick Grayson et Damian Wayne et que le tome précédent s'intéressait aux aventures paranormales du Dark Knight, celui-ci ressuscite Batman tout en revisitant sa mythologie. Tout un programme !

Ce cinquième volet reprend donc les six épisodes de la mini-série « Return of Bruce Wayne ». Bruce Wayne n'étant évidemment pas mort, mais envoyé à l'aube de l'humanité par Darkseid, il doit ici retrouver son chemin dans le temps, tout en évitant de tomber dans le piège de cette terrible machination temporelle imaginée par Darkseid. le principe de cette saga est donc assez simple : proposer six numéros dessinés par des auteurs différents et se déroulant chacun à une époque différente. Par contre, Grant Morrison veut de nouveau en faire trop et livre finalement un récit particulièrement complexe. Si la recherche de soi d'un Bruce amnésique et perdu dans le temps est assez intéressante, cette revisite de la mythologie de Batman n'est cependant pas facile d'accès.

Le premier épisode, dessiné par Chris Sprouse (Tom Strong…), invite à suivre un Bruce Wayne amnésique, coincé au paléolithique au milieu d'une guerre entre clans. Cette aventure préhistorique est l'occasion pour Morrison de faire apparaître un premier sidekick qui fait fortement penser à Dick Grayson. La deuxième histoire propose une chasse aux sorcières dessinée par Frazer Irving (Batman And Robin). Morrison y remonte à l'origine de la malédiction qui frappe la famille Wayne. le bond suivant, mis en images par Yannick Paquette, transforme Bruce Wayne en pirate. Cette histoire, qui se déroule en compagnie du célèbre Barbe-Noire, montre un héros très à l'aise dans les grottes obscures et contribue à la construction du mythe de l'homme chauve-souris. le quatrième épisode se déroule au Far West et invite à croiser Jonah Hex. La suite est particulièrement intéressante car elle nous emmène au XXème siècle et invite Bruce Wayne à enquêter sur le meurtre de ses propres parents. le dernier chapitre sert à ramener le héros dans le présent, mais la pirouette scénaristique utilisée à cet effet ne ravira certainement pas tout le monde.

Recyclant des personnages connus, retraçant la vie des ancêtres de Bruce Wayne et revenant sur l'histoire de Gotham City, Grant Morrison propose des aventures variées et d'une richesse incroyable. Certains passages sont malheureusement plus faibles et le tout est assez mal rythmé, sans parler de ce compte à rebours qui ne fonctionne pas du tout. Mais ce qui dérange le plus, ce sont les pirouettes scénaristiques indigestes et capillo-tractés, ponctuées d'une ellipse finale peu convaincante.

Visuellement, le travail des six dessinateurs est assez inégal, avec des changements de style trop flagrants. Yanick Paquette et Frazer Irving sont les deux qui parviennent tout de même à sortir du lot.

Bref, un cinquième tome d'une grande richesse, mais assez difficile d'accès, comme c'est malheureusement souvent le cas avec Grant Morrison.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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critiques presse (1)
Sceneario
22 mai 2013
Le lecteur est mis à rude épreuve ici, avec son lot de surprises et de rebondissements, malgré son final qui mériterait d'être davantage discuté.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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