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EAN : 9782809414004
200 pages
Panini France (08/09/2010)
4/5   2 notes
Résumé :
La JLA par Grant Morrison !
Que lire après JLA, Tome 2 : La fin des tempsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Nouvel ordre mondial (épisodes 1 à 9). Il contient les épisodes 10 à 17 de la série JLA (parus en 1997/1998).

"La fin des temps" - Épisodes 10 à 15 (scénario Grant Morrison, dessins Howard Porter, encrage John Dell) - À Star City (la ville fictive de Flash), des doubles des membres de la JLA réalisent un carnage dans la population civile avant d'être arrêté par la vraie JLA. Ces simulacres ont été envoyés par l'Injustice Gang (réunion de supercriminels menés par Lex Luthor) qui a décidé de réaliser une OPA brutale sur la JLA. Mais cette opération n'est rendue possible que par un objet de pouvoir détenu par Luthor et convoité par Darkseid.

Grant Morrison est déchainé et ça fuse. Lex Luthor dispose d'une filiale spécialisée dans la chasse à l'artefact. Martian Manhunter est capable de penser comme Joker. Jemm (de Saturne) est le prisonnier de Luthor. Green Lantern (Kyle Rayner) rencontre les dieux créés par les dieux. Darkseid a conquis la Terre. Joker est bâillonné dans un placard. Plastic Man est transformé en cochon par Circé. Morrison s'empare de la JLA pour la projeter dans une nouvelle crise à double détente qui menace et les superhéros et l'avenir de l'humanité. Il intègre des superhéros oubliés ou méconnus de l'univers DC. Il détourne l'impossibilité de faire évoluer les superhéros ayant leur propre série, en utilisant leur caractéristique dans un travail d'équipe remarquable. Batman continue d'avoir une longueur d'avance sur tout le monde. Superman est toujours un peu perdu avec ses nouveaux superpouvoirs (il s'agit de la version électrique avec un costume bleu et blanc). Green Arrow (Roy Harper) et Aztek (une création de Morrison & Mark Millar, en anglais) font office de bleusaille. Kyle Rayner et Wally West s'envoient des vannes.

Les illustrations d'Howard Porter et John Dell sont au croisement de l'impact de Jack Kirby, et de la force juvénile des mangas. Ce n'est pas très joli, mais c'est parfaitement adapté à ces aventures débridées. Ils arrivent à caser tous les personnages dans chacune des cases, en utilisant la profondeur de champ à bon escient. Ils évitent le réalisme pour embrasser pleinement l'impossibilité de ces gugusses en costume, ce qui sert à merveille les inventions farfelues et conceptuelles de Morrison. de temps à autre, le lecteur aperçoit une trouvaille graphique inattendue telle que l'apparence réelle du Worlogog, ou les casques sur les esclaves de Darkseid (3 paires de main, chacune masquant soit les yeux, soit les oreilles, soit la bouche de chaque individu). L'aspect "tout en pleine face, tout le temps" peut produire des effets de lassitude par moment, mais c'est inhérent à ce genre de récit à grand spectacle. 5 étoiles.

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Prometheus - (scénario Grant Morrison, dessins de Howard Porter et encrage de John Dell pour l'épisode 16, dessins d'Arnie Jorgensen et encrage de David Meikis pour l'épisode 17) - Un nouveau supercriminel du nom de Prometheus s'est juré de détruire la JLA. Il réussit à accéder au satellite de leur quartier général, et à neutraliser 7 membres de la JLA. Morrison propose un méchant impossible à avaler, des combats idiots où Prometheus n'achève jamais les superhéros une fois qu'il les a terrassés. Porter & Dell sont égaux à eux-mêmes et Arnie Jorgensen singe avec conviction leur style. 2 étoiles.

Ce recueil vaut surtout pour les épisodes composant "La fin des temps" où Morrison prouve à nouveau la fertilité de son imagination dans un récit rapide et décoiffant, avec des images un peu agressives et bourrées de testostérone, en phase avec le scénario. le reste se lit plus avec curiosité qu'avec plaisir. Mesures extrêmes comprend les épisodes 22 à 26, 28 à 31 (l'épisode 27 a été omis car il n'est pas de Morrison, mais de Mark Millar).
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Après les événements de NOUVEL ORDRE MONDIAL, Grant Morrison continue de réinventer la Justice League avec ce deuxième tome centré sur deux gros arcs. le premier, en six parties, s'intitule « La fin des temps » (ou, en VO, « Rock of ages ») et conte les démêlées de la JLA avec des doubles maléfiques envoyés par le Gang de l'Injustice dirigé par Lex Luthor. A partir de là, le scénario part dans tous les sens et, comme souvent avec Morrison, le lecteur a souvent l'impression qu'il « manque des bouts » à cette intrigue. de plus, celle-ci avance à un rythme tellement soutenu que les rebondissements s'enchainent sans laisser le moindre répit : Darkseid devient maitre du monde, les héros voyagent dans le temps pour modifier des futurs catastrophiques hypothétiques, les Neo dieux se manifestent, Superman (version bleue) semble dépassé, Green Arrow tente de s'imposer, Batman reste le plus malin,…
Morrison n'épargne pas le lecteur et ce-dernier pourrait avoir l'impression de subir, au choix, un tir de barrage ou un mauvais trip aux hallucinogènes. Un scénariste moderne aurait sans doute étiré cette histoire sur une vingtaine de chapitres, Morrison, de son côté, condense le tout en six parties…ultra denses!. Bref, ce n'est pas toujours simple à suivre tant le lecteur a souvent l'impression que l'auteur cherche se surpasser dans le frénétique. Il lance un rebondissement toutes les deux pages et une nouvelle ligne narrative quasiment à chaque case mais, en dépit de son usage immodéré d'une sorte de charabia techno-philosophique, « la fin des temps » reste digeste (ce qui est loin d'être toujours le cas avec Morrison !). Pour les amateurs de blockbusters façon Michael Bay « La fin des temps » se lit avec plaisir mais le récit manque un peu de subtilité pour s'imposer comme un véritable classique.
Le second récit, « Prometheus », se montre plus posé, plus intimiste et s'avère reposant après la pyrotechnie précédente : un criminel investit la Tour de Garde en se faisant passer pour le gagnant d'un concours style « devenez un super héros ». Il affronte tous les membres de la JLA et parvient incroyablement à triompher de chacun d'eux. On a bien du mal à accepter les invraisemblances de l'histoire mais, pourtant, l'ensemble s'avère très plaisant et divertissant. Avec une bonne dose de « suspension d'incrédulité » on passe donc un bon moment devant ce comics fun et sans prétention.
Ce deuxième tome de la JLA selon Morrison se montre par conséquent efficace, bourrin et rentre-dedans. Au-delà de ses qualités et défauts, l'ensemble constitue surtout un témoignage sur la conception du comics à la fin des années '90 : iconique (avec ses planches mettant chaque héros en valeur), explosif, ultra rythmé et constamment en mouvement.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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