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Critique de Biblioroz


Heureusement que pour faire la connaissance des écrits de Kate Morton je n'ai pas eu le bon goût de commencer par son premier roman car je ne pense pas que j'aurais poussé plus loin cette découverte. Comme quoi, il ne faut pas s'arrêter à un seul roman d'un auteur pour s'en faire une opinion personnelle mais lui donner parfois plusieurs chances.

Après plus de soixante-dix ans, le passé ressurgit pour Grace, ce passé qu'elle a enfoui depuis tant d'années.
La réalisatrice Ursula Ryan, par l'intermédiaire d'un film qui relate un drame survenu en 1924 au château de Riverton, vient réveiller les souvenirs de la vieille dame. La mémoire de Grace s'ouvre et avec sa voix ténue, elle raconte et revit les années passées dans ce château.

L'auteure aime faire ressurgir les fantômes de ces passés lointains.

Les pensées de Grace reviennent le jour de son arrivée à Riverton comme domestique, alors qu'elle n'avait que 14 ans. Elle devient alors spectatrice de la vie d'une fratrie qui vient séjourner à Riverton et dont la plus âgée des deux filles, Hannah, la fascine.

Kate Morton nous dépeint, dans les moindres détails, deux mondes qui se côtoient : l'office, en bas du château, avec toute sa domesticité, et l'aristocratie anglaise, dans les pièces du haut. Deux mondes dont l'un doit servitude et entier dévouement à l'autre. Deux catégories sociales bien cloisonnées avant la première guerre, mais dont les cloisons se fissurent avec l'évolution qui réveille au grand jour les inégalités. Les traditions, encore bien ancrées en ce début du XXe siècle, se lézardent et sont remises en question. Les femmes de la noblesse, alors cantonnées à leur unique rôle d'épouses, aspirent à sortir aussi de ce carcan.

Des portraits des différentes générations qui montent la garde dans l'escalier et dont le yeux portent le regard sur l'immense hall d'entrée, une nursery aux murs grisâtres et à l'odeur de renfermé, des séances de nettoyage de l'argenterie et de dépoussiérage de livres dans une imposante bibliothèque, le réconfort apporté par d'innombrables tasses de thé… toutes ces petites choses qui créent une ambiance d'un autre temps auraient dû me combler mais je me suis profondément ennuyée sur plus de la moitié de cette lecture. Les dialogues m'ont paru spécialement poussifs, convenus. Les secrets sont attendus trop longtemps. On s'enlise dans certains passages alors que d'autres auraient mérité d'être plus approfondis.
Seule la dernière partie a éveillé mon intérêt et quelques petits moments de-ci de-là, comme la référence à Agatha Christie, l'originalité de l'intérêt porté à la sténo, le beau personnage d'Hannah dont les tourments sont très bien retranscrits.

Je vais parfaire ma connaissance de l'auteure avec ses deux derniers romans, les deux précédents m'ayant particulièrement enchantée !
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