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Ils ont fait l'Histoire tome 16 sur 40
EAN : 9782344007433
56 pages
Glénat (07/09/2016)
3.5/5   15 notes
Résumé :
En 1682, Louis XIV installe son trône dans le tout nouveau Château de Versailles. Cet écrin, symbolisant toute la puissance et le génie du royaume de France, se révèle un outil formidable pour gérer sa noblesse. Le roi y attire une foule de courtisans, se fait plus politique, moins guerrier. Culturellement, militairement, diplomatiquement, son pouvoir s'impose sur toute l'Europe. Il devient l'archétype du monarque absolu.La collection « Ils ont fait l'Histoire » con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à celui qui est connu dans le monde entier sous le surnom de Roi-Soleil : Louis XIV !


Le scénario associe étonnamment Frédérique Voulyzé à Jean-David Morvan, plus habitué à la SFFF qu'à l'Histoire. Et cela ne pose aucun problème ! le récit de cette deuxième partie commence en mai 1682 et est entièrement vue depuis le Palais Versailles, chantier permanent devenu le centre de la France, souvent de l'Europe, et parfois du monde…
C'est depuis ce centre du pouvoir voulu et créé par Louis XIV que nous suivons la mise au pas de l'aristocratie, la centralisation définitive du royaume, les guerres européennes, le développement des colonies, et les relations avec les mondes extra-européens… Et le récit se centre sur l'abolition de l'Edit de Nantes et les dragonnades, la Guerre de la Ligue d'Augsbourg et le sac du Palatinat, la Guerre de Succession d'Espagne et le terrible hiver 1709-1710…
Toutefois il y a toujours une dimension artistique dans la vision du monde par le Roi-Soleil (avec la mise en avant de la galerie des glaces et des jardins versaillais), et l'ensemble est entrecoupé de quelques flashbacks (l'Affaire des Poisons, le mariage avec Marie-Thérèse, le sacre du roi à Reims).

C'est l'une des grandes forces de la série, derrière le personnage historique il y a toujours l'être humain :
- après la mort de la reine, c'est un homme hanté par le souvenir de Marie Mancini qui épouse secrètement Madame de Maintenon, la veuve Scarron nourrice de ses nombreux bâtards
- le croyant se réjouit de l'abolition de l'Edit de Nantes, mais l'homme d'Etat se rend compte à posteriori de sa monumentale erreur
- Louis-Dieudonné perd en quelques années son frère, son fils, ses petits-fils… et l'Europe coalisée contre lui ne veut engager des pourparlers de paix que s'il entre guerre contre son descendant Philippe V d'Espagne l'un des derniers membres de sa famille ne encore envie…
- et puis il y a ce roi qui souffre dans sa chair : variole, scarlatine, rougeole, fièvre maligne, fistule bucco-maxillaire, fistule anale… finalement le Roi Soleil est emporté à l'âge de 72 ans par la gangrène…
Le roi est mort, vive le roi !!!

Graphiquement j'ai bien aimé le style réaliste du brésilien Renato Guedes, pourtant bien plus habitué au monde des comics. Les personnages sont bien campés, avec une belle palette d'expressivité et si on connaît un peu l'Histoire ils tous immédiatement reconnaissables : on sent un travail de documentation sérieux, comme en témoigne ces reproduction de gravures de l'époque.
Il y a encore quelques cases qui pèchent par l'encrage et/ou la colorisation, et je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'un parti pris pour souligner telle ou telle expression / tel ou tel événement ou s'il s'agit de planches finies à l'arrache…

Le dossier et le making-off qui accompagnent cette bande-dessinée sont intéressants et récapitulent beaucoup de choses en peu de pages : pouvait-on en attendre moins de la part d'Hervé Drévillon, professeur d'Histoire moderne à l'Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne ?
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Cette deuxième partie du diptyque consacré à Louis XIV par la collection Ils ont fait l'histoire, est bien meilleure que sa première partie bien qu'elle réserve quelques surprises assez déroutantes.

Ce qui retient l'attention d'emblée est la très nette amélioration des dessins. Les premières pages passées, le style se fait plus précis et il profite essentiellement aux personnages. Si dans un premier temps les monuments et les visages sont bien mis en valeur (et d'une manière très réussie) il faudra attendre un peu avant que tout cela ne profite à l'ensemble. Les premières pages passées, l'album se révèle réussi et donnera envie de découvrir ou de redécouvrir le château de Versailles et ses jardins.

Alors que le premier tome s'étendait sur une période assez courte, la suite couvre une période plus longue (1682-1715). Pour autant, toutes les qualités qui avaient été signalées précédemment se retrouvent ici. Malgré un sujet vaste, les textes sont équilibrés et ne prennent pas une place démesurée. le dénouement, cela dit, se tire en longueur.

Les sujets traités se révèlent curieusement assez intimes. S'il est certes question de la guerre et des difficultés de la vie pour le commun des mortels, ces questions passent presque au second plan puisque d'autres thèmes sont ici privilégiés : la vie de cour, les arts, le rôle de Versailles, le roi dans son intimité… La disparition de plusieurs personnages qui jouaient un rôle important est à peine évoquée, démontrant que le plus important n'est plus ici.

Les explications de l'historien Hervé Drévillon sont toujours aussi pertinentes et apportent, une nouvelle fois, une réelle plus value à la lecture. le making of se révèle en revanche moins intéressant et semble n'être qu'un prolongement du cahier historique.

Comme toute seconde partie, cette lecture est obligatoire pour celles et ceux qui ont eu entre leur main le premier tome. L'album en lui-même peut justifier la lecture du diptyque en offrant une approche à la fois intime et historique de Louis XIV. Une grande réussite de la collection qui mérite d'être lue !
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Louis XIV 2/2 séance... moteur... action.
Ce second tome, calqué sur le premier quant à la forme (dessins, mise en pages , etc...), m'a fort intéressé sur le fond. J'y ai appris que le « Roi soleil » avait émis le voeu que dans toute la France l'on parle le Français.
Tout aussi passionnant le roi ne fût pas épargné par les drames familiaux et par les nombreux problèmes de santé qui émaillèrent sa longue vie (76 ans).
Concernant la « révocation de l'édit de Nantes, en cédant à « l'opinion Catholique » il n'a pas pris la mesure des conséquences désastreuses, outre les « conversions forcées » avec tout ce que cela implique (violences, meurtres...), l'exil de plus de 200 000 personnes (selon d'autres sources environ 300 000) conduisit à un désastre économique et politique. Un tome passionnant très riche en informations et qui a permis de remettre quelques faits historiques en mémoire. le règne du « Grand Roi » (1,63 M) s'est achevé en 1715 et moi c'est maintenant.

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Deuxième tome d'un diptyque consacré à Louis XIV dans la collection, Ils ont fait l'histoire. Les dessins de Renato Guedes sont classiques et réalistes, dans l'esprit de la collection et se marient bien à l'intrigue. Une deuxième partie moins intéressante, moins structurée et donc plus confuse.
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J'aime les BD du Monde et de Glenat. C'est une autre façon de raconter l'histoire et cela permet de croiser les informations. Je n'avais jamais réellement compris pourquoi Jacques Attali était aussi critique face à la France de Louis XIV que l'on présente comme la période de la gloire de la France, depuis Versailles.
Mais quand on part de Versailles, on devient un peu plus lucide. Et quand on revisite l'histoire de Louis XIV qui a eu la mauvaise idée de révoquer l'Edit de Nantes, on comprend ce que voulait dire Jacques Attali. Penser à toutes ces intelligences qui ont fui la France pour rejoindre les Pays-Bas et l'Allemagne, cela permets de relativiser la gloire de la France de Louis XIV.
C'est grâce à cette BD que je l'ai enfin compris.
Et dire que j'avais pris cela pour de la jalousie...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Versailles, avril 1685

Louis XIV
- Cher Racine, j'ai relu la lettre que vous adresser à M. De La Fontaine, lors de votre voyage à Uzès. Je vous jure que j'ai autant besoin d'un interprète qu'un Moscovite en aurait besoin dans Paris. Je vous sais gré d'accéder à mes demandes.
Racine
- Je suis plus qu'honoré d'être cité de vous sire.
Louis XIV
- Ces mots de vous font pleinement résonance à un questionnement personnel, et je souhaite m'en entretenir en personne.
Racine
- Je suis votre serviteur.
Louis XIV
- Au nord, on parle le Breton, le Normand et le Picard.
Racine
- Sans oublier le Berrichon.
Louis XIV
- Au sud, on trouvera le Gascon, le Limousin, le Provençal.
Racine
- Le compte est juste, on ne saurait reprocher à votre majesté de méconnaitre son état.
Louis XIV
- Dans la vallée de la Loire et en ile de France l'on parle le Français. Avec tant de dialectes, on ne peut se comprendre entre Français ! Le château, les jardins, sont ouverts à tous. Mais on trouve toutes les indications nécessaires en Latin, qui reste la langue des lettres. Il serait bon que cela cesse également. De la Bretagne à la Provence l'on doit parler le Français. Je vous demande donc, de faire traduire tout ce qui doit l'être.
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Octobre 1685
Louis XIV
- Mon grand-père aimait les huguenots et ne les craignait pas, mon père ne les aimait point et les craignait. Moi, je ne les aime ni ne les crains. Il est plus que temps de révoquer l'édit de Nantes
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Passé un certain âge, on ne construit plus pour soi seulement, mais pour le futur également.
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