AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pixton


Omaha beach, 6 juin 1944, est un joli petit livre, spécialement édité pour les 70 ans du débarquement, fruit de la collaboration des éditions Dupuis et de l'agence Magnum. Acheté comme ça, juste en voyant la couverture, sans avoir rien lu dessus et malgré son prix finalement conséquent. Une vingtaine d'euros quand même, pour 100 pages en format à l'italienne, donc assez petit. Mais je suis passionné par l'histoire de la seconde guerre mondiale, fasciné par cette boucherie hors norme, qui nous a montré à quel point l'être humain pouvait se montrer monstrueux et inhumain. Je m'intéresse aussi à la photographie, particulièrement aux grands reporters. Or ce livre est une histoire de la plus célèbre photographie de Robert Capa, le célébrissime fondateur de l'agence Magnum, journaliste engagé, homme de convictions. Il se compose de deux parties distinctes : une bande dessinée puis un portfolio où l'on retrouve les 11 photos du débarquement, accompagnées d'un texte de Jean-David Morvan.

Rentrons dans le vif du sujet. le matin du 6 juin 1944, environ 200 000 soldats alliés débarquent sur différentes plages de Normandie. Si la plupart des débarquements se passent relativement bien, il en va tout autrement à Omaha beach. Elle sera surnommée « Bloody Omaha ». (1000 morts, 2000 blessés en quelques heures) Une boucherie, conjoncture tragique d'une multitude d'éléments. C'est là que se trouve Robert Capa. Il sera en fait le seul reporter à se frotter d'aussi prêt à l'enfer. Les balles des redoutables MG-42, des tirs de mortiers ou d'artillerie Allemands n'ont pas faits de distinctions entre un type armé d'une M1 Garand et un autre équipé d'un appareil photo Contax II. Il en ressortira les onze clichés fondateurs de la légende de Capa (Déjà célèbre suite à sa couverture et son engagement lors de la guerre d'Espagne), ces « magnificent eleven« .

La bande dessinée est plutôt sympa, les dessins de Dominique Bertail sont agréables et détaillés, en joli noir et blanc. La mise en page est impeccable, la maquette de belle facture. le format à l'italienne, bien qu'un peu petit, est bien adapté aux photographies Mais j'ai trouvé que le récit était un peu plat et manquait du souffle que l'on trouve par exemple dans le soldat Ryan de Spielberg ou dans l'excellente mini-série Band of brothers. La deuxième partie s'est donc révélée la plus riche et la plus intéressante, offrant pas mal de détails méconnus sur l'histoire de cette série de photographies. (Notamment le gâchis de leur développement au labo de Londres)

Au final, c'est un objet très sympathique mais pas inoubliable, peut-être trop respectueux de son sujet pour le prendre à bras le corps et faire naître cet élan à la fois héroïque, consternant et bouleversant généré par la WWII. A réserver aux amateurs du genre, qui y trouveront leur compte.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}