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Un homme est blessé sur un champ de bataille. Il se souvient alors de son passé. C'est le prétexte à une épopée romanesque portée par une écriture efficace, parfois poétique ,toujours raffinée, qui n'est pas sans rappeler les plus grands auteurs du genre comme Wilbur Smith. ..On pense aussi à Danse avec les loups car la fin du livre se déroule en Amérique chez les Indiens. Un personnage central attachant dont on a du mal à se détacher, mais aussi une foultitude de personnages secondaires très forts comme le dénommé Disaster. .. C'est aussi de belles histoires d'amour, poignantes, et les larmes ne sont jamais loin. Un livre superbe. J'en redemande !
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Pour ne pas oublier le génocide des Indiens d'Amérique. Ce livre de près de 400 pages se lit en un rien de temps. Des chapitres très courts, de l'action en permanence, un style à la fois sophistiqué et vif en font un page turner inattendu. le sujet m'intéressait au départ mais le roman va bien au delà du seul peuple amérindien, le héros traînant ses guêtres en Afrique du Nord et en Asie. Il dénonce la colonisation mais c'est aussi une fresque grandiose à travers les guerres de conquête françaises , des histoires d'amour, et un côté sombre de certains personnages qui apparente le livre à de la littérature noire parfois. le dénommé Disaster Duwaut est un vrai psychopathe !! Un gros coup de coeur pour ce livre qui a le potentiel d'un roman culte pour moi et probablement un film hollywoodien in the making..
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Un puissant réquisitoire contre l'intolérance, une plaidoirie pour la liberté des peuples. J'ai beaucoup aimé le style et cette histoire aux multiples rebondissements. On ne s'ennuie jamais et ce malgré les presque 400 pages du livre. Un grand roman.
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Bon sang quel beau roman, quel coup au coeur !! Je ne vais pas résumer ce livre, d'abord parce que je n'aime pas spoiler, ensuite parce que cela a déjà été fait maintes fois, et surtout parce que c'est impossible, trop d'action, trop d'émotion... J'ai surkiffé cette belle histoire, ce merveilleux héros et son âme. Bien sûr, c'est un peu manichéen, mais comment pourrait-il en être autrement quand on parle de crimes contre l'humanité ? La relation entre Ours et son fils est très émouvante et les scènes de guerre magnifiquement bien transcrites, sans aucun doute, ce livre ferait un superbe film. Un livre qui va me marquer pour longtemps.
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Un bien bon livre, je ne m'y attendais pas. Pourtant, ponctué de toutes les horreurs dont l'homme est capable. La très belle plume de Philippe Morvan y est très certainement pour quelque chose. Comme quoi, il n'est nul besoin, pour décrire les atrocités, pour transmettre de réelles émotions, d'ajouter des vulgarités à toutes les pages comme certains livres qui se veulent fort émotionnellement parlant. Et c'est d'abord ce qui m'a plu dans ce livre.
Ensuite, l'histoire extraordinaire d'un homme peu ordinaire, Gabriel Morange. On le suit de 1850 à 1898. Fils de fermier en Auvergne, Morange s'engage dans l'armée pour 5 ans. Envoyé en Algérie et plus précisément dans les montagnes de la Kabilie, Morange n'a qu'une envie : venger la mort de son père et de son frère aîné, tués dans ces guerres coloniales. Bien qu'il devienne très vite une machine à tuer, les atrocités qu'il voit perpétrer par ceux de son camp envers les femmes, vieillards, enfants des villages qu'ils occupent, le font douter du bien-fondé de cette guerre.
La hargne et la colère deviendront son lot quotidien devant la folie des hommes.
Blessé à mort (je n'en dis pas plus), Morange sera renvoyé chez lui, en Auvergne, auprès de sa mère et son frère, Pierrot, qui n'aura de cesse de parler de lui en héros. Ne pouvant le supporter, Gabriel Morange, de plus en plus mal dans sa peau et dans sa tête, n'entrevoit qu'une solution pour racheter ses péchés, trouver une paix intérieure : devenir prêtre, aider du mieux qu'il peut les malheureux, les déshérités, les gens en souffrance. Missionnaire, il partira au Mexique, près des indiens Navajos, enfermés dans une réserve. Nous sommes en 1867.
Parviendra t-il à trouver ce qu'il cherche ? Je vous laisse le découvrir car ce livre est magnifique. Aventures, émotions, sont au rendez-vous sur un fond historique qu'il est nécessaire de rappeler.
J'ajouterai que l'auteur s'est inspiré de l'histoire vraie d'un de ses ancêtres.
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Ours est un roman d'aventure. Mais son souffle souvent funeste fait que cette aventure se construit dans la douleur et la mort. L'émotion n'en est que plus prégnante.

Début de l'histoire au fin fond de l'Auvergne au milieu des années 1800. Fin du voyage en 1880 dans le désert américain, après un passage par la Kabylie et le Vietnam. Grand écart géographique et grand huit émotionnel.

Quel chemin parcouru par Gabriel Morange depuis sa campagne française loin de tout et qui va découvrir le monde par les guerres. A cette époque, c'était la principale manière de découvrir la planète, à travers les atrocités perpétrées lors des conflits.

Gabriel, chair à canon, qui va passer (presque) entre les balles, comme par miracle. Gabriel qui va refuser la violence, devenir missionnaire près des indiens Navajos, et en payer le prix. Pourtant, ce n'est pas un ange.

Philippe Morvan a construit un récit à la fois sombre et plein d'humanité, où une lumière tente de pointer de toutes les atrocités d'un siècle de fureur.

Voilà donc un livre qui fait voyager de par le monde et à l'intérieur du coeur des hommes, à la recherche d'un sens à tout ça. Il y est question de liberté des peuples et de respect des différences. A une époque où on traitait les asiatiques de singes et les indiens de sous-hommes sans âme, eux qui étaient pourtant au plus près de la nature et des vraies racines. D'ailleurs, on ferait bien de se rappeler ce passé pour en tirer les bons enseignements…

Ce roman a plusieurs singularités. L'auteur s'est inspiré de l'histoire d'un de ses ancêtres pour construire cette fiction. Cela explique sans doute pour partie que ce récit, pourtant étonnant, sonne vrai.

La narration est aussi particulière. Là où souvent ce genre de récit se déploie à travers des chapitres fleuves, Philippe Morvan raconte à coups de chapitres de 2 à 4 pages. Ce choix donne indubitablement du rythme à l'histoire, même si j'aurais aimé qu'il s'appesantisse parfois davantage sur le contexte et l'environnement.

L'écrivain n'est d'ailleurs pas le premier venu, puisqu'il a écrit des romans noirs par le passé sous le pseudonyme de Samuel Gance, dont l'excellent et le très lovecraftien La chapelle des damnés.

Ours est un roman où les émotions sont bien présentes, par le biais de cet homme qui découvre les autres et le respect des diversités. Philippe Morvan nous emmène en voyage au plus profond du coeur sombre des hommes, là où chez certains pointe la plus puissante des lueurs d'humanité.
Lien : https://gruznamur.com/2018/1..
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Au contact de la guerre, il a foulé les territoires de la cruauté, du morbide, de la malsanité, de la démence. Des actes inhumains, perpétrés sciemment pourtant par des humains. « L'homme, seul, pouvait s'abaisser ainsi. » Gabriel Morange s'est forgé une carapace. Mais s'endurcir devant l'horreur, c'est aussi gage de meurtrissures, de cauchemars, de traumatismes.

La violence gratuite, haineuse, incontrôlée, dominante et jouissive...il y a des condamnations qui se sont embourbées dans les prétextes de guerres. Des guerres déclenchées par avidité, par l'envie irrésistible et meurtrière de dominer, d'anéantir. Nous honorons des héros historiques, des stratèges grandioses. C'est aussi leur soif de chair et de sang que nous vénérons, peut-être...

« L'engagement fut rapide et d'une extrême brutalité. le corps expéditionnaire prit les habitants par surprise, aux premières heures du jour. Ce fut un massacre. Ni l'âge ni le sexe des victimes n'arrêtèrent le bras vengeur des soldats. Un nombre inconcevable d'enfants furent passés au fil du sabre. Des viols furent perpétrés. La nouvelle carte de cette razzia se répandit en Kabylie et, au-delà, dans l'Algérie toute entière. L'armée française venait de dévoiler son vrai visage le plus impitoyable, celui d'un prédateur sans merci. »

De la Kabylie à Annam, puis en Amérique sur les territoires des Navajos et en terres Apaches, Philippe Morvan nous embarque sur les traces de l'un de ses ancêtres et nous fait passer par d'intenses émotions et surgir des sentiments de peur, de colère, de rage, de tristesse et de joie. « Aucun être humain ne peut vivre sans sa liberté. » Et cette dernière ne devrait pas avoir de prix.

Ours est un beau témoignage empreint d'amour et d'une belle humanité, il est un bel hommage aux peuples opprimés.
Ours est un homme bon. Un messager de tous les peuples martyrs...
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Un immense coup de coeur plein d'humanité qui se lit très vite grâce à ses chapitres très courts et à son foisonnement d'action. Un très beau roman comme je n'en avais pas lu depuis longtemps !
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Une véritable épopée que nous propose Philippe Morvan. Celle d'un homme né en 1836, dans une ferme auvergnate. Dès les premières pages on sait qu'il est blessé gravement et qu'il attend la mort pris au piège dans un défilé du désert américain. Gabriel Morange surnommé l'Ours à cause de sa barbe va alors retracer toute sa vie, un peu à la manière de Dustin Hoffman dans Little Big Man. Ce témoignage unique d'un parcours intense et puissant, va nous entraîner dans de multiple pays vers des horizons nouveaux mais toujours cruel. En effet après avoir perdu don père et son frère aîné à la guerre, un fort désir d'en découdre le pousse à s'engager dans l'armée coloniale. Il restera comme marqué au fer rouge par les exactions commises par les soldats français en Kabylie puis au Vietnam où il trouvera un apaisement trompeur dans les vapeurs d'Opium. L'auteur nous dresse une galerie de personnages terrifiants parmi la soldatesque de la Légion étrangère, ils apparaissent sans foi ni loi et ne feront que renforcer Gabriel dans son désir « racheter » ses fautes. Il s'engage ainsi comme missionnaire en partance pour les Amériques rencontrer les indiens Navajos. Pourtant encore une fois il sera le témoin des horreurs que les peuples Amérindiens auront à subir en cette fin de siècle. J'ai beaucoup aimé les liens très forts qu'il va tisser auprès des indiens allant jusqu'à adopter un orphelin, apprendre leur langue. Lui qui ne voulait plus combattre va être à nouveau pris dans ce conflit. Son parcours est incroyablement riche, ses choix courageux mais que de tourments et de douleurs. On sent que l'auteur a fait un bon travail de recherche car rien n'est autant passionnant que les petites histoires dans la grande Histoire. Je ne connaissais pas ce personnage révolutionnaire féminin Lalla Fatma N'Soumer de Kabylie ni l'épisode du siège de Tourane en Cochinchine. En revanche Géronimo chef Apache dont le peuple connu une terrible fin ne m'était pas inconnu fait ici une apparition en dehors des sentiers battus. Les chapitres sont courts et s'enchaînent rapidement dans un style vif et fluide. Quelques descriptions des stratégies militaires étaient un peu soporifiques mais bien vite l'action prenait le dessus ne nous laissant que peu de répit. Dans l'ensemble un superbe roman avec un personnage central très attachant et un parcours qui sort du commun, nous faisant partager ses aventures bonnes ou mauvaises mais toujours avec une grande authenticité. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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J'ai découvert ce livre grâce à l'OP. Masse critique de septembre, je ressors de ma lecture secouée.
Le récit revient sur des événements tragiques de l'Histoire à travers les yeux d'un soldat qui devient, après les atrocités dont il a été témoin, missionnaire dans l'espoir d'aider son prochain.
La violence, la brutalité humaine ne sont pas édulcorées et les émotions ont une grande place dans ce récit qui nous dépeint la cruauté physique et psychologique dont l'homme est capable envers ceux qu'il considère comme différents. Cette différence (physique, religieuse…), qui a donné et donne toujours à certains une raison pour nuire, l'auteur la remet en question à travers son personnage, inspiré par l'un de ses ancêtres.
Gabriel Morange, le protagoniste de cette histoire, est un héros intéressant que l'on voit évoluer tout au long du récit. Loin d'être parfait, non dénué de colère et de haine, il a une qualité qui semble faire défaut à bien des êtres humains, la capacité de se questionner, de remettre en question les dogmes. le problème c'est que cela ne suffit pas toujours à faire la différence.
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