AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pleasantf


Sous forme d'entretiens, ce livre retrace le parcours d'Ernst Beyeler, un des grands marchands d'art européens de la seconde moitié du XXe siècle.

Cela débute pendant la guerre par son entrée dans la vie active au service d'un libraire de Bâle. En 1945, Beyeler rachète le fonds de commerce de son patron mais comprend vite que le commerce de livres anciens ne remplira pas son assiette. Il liquide peu à peu son stock de livres et se met à exposer des oeuvres d'art. le succès est au rendez-vous. Grâce notamment à une politique d'édition de catalogues de grande qualité et à ses liens avec le directeur du musée de Bâle, Beyeler se forge une réputation d'excellence dans le milieu de l'art et il réussit à travailler avec des artistes prestigieux, au premier rang desquels se trouve le géant Picasso. Beyeler réussit également quelques 'coups' comme le rachat en bloc de l'énorme collection du richissime Américain David Thompson et il va devenir progressivement un des plus grands galeristes du monde, en occupant toutefois un positionnement original par rapport à ses concurrents; Beyeler n'est pas un découvreur de talents, il ne vend pas la nouveauté mais la qualité dans une sélection d'artistes plus large que celle des autres galeristes. Arrivé au sommet de sa carrière, il crée à Bâle la fondation qui porte son nom et qui attire aujourd'hui des centaines de milliers de visiteurs par an.

Ce livre qui se lit très facilement est intéressant mais je regrette qu'il fasse plus de place aux anecdotes qu'à de véritables analyses sur l'art et l'évolution de son marché. Beyeler reste finalement assez discret sur les secrets de sa réussite. On comprend qu'elle repose sur un excellent réseau relationnel et un incontestable savoir-faire commercial lorsqu'il évoque notamment ses liens personnels avec de nombreux directeurs de musée de part le monde ou de grands artistes ainsi que la leçon apprise auprès de son premier employeur : toujours trouver un deuxième acheteur potentiel pour une oeuvre afin de créer de la concurrence entre collectionneurs et de susciter le passage à l'acte.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}