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EAN : 9782748508994
124 pages
Syros (11/03/2010)
3.4/5   5 notes
Résumé :
Lorsque Damien apprend à son père que sa petite amie se prénomme Djamila, celui-ci a une réaction raciste inexplicable. Horrifié et blessé, Damien ne veut trouver aucune excuse à cet homme qui lui a pourtant toujours appris la tolérance. Mais les certitudes et la belle assurance de l'adolescent ne vont pas tarder à voler en éclats, car il ignore tout de l'histoire intime de ses parents.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre raconte l'histoire d'un adolescent nommé Damien. Il se fâche avec son père, qui tombe dans le coma. Sa mère va alors lui dévoiler la vérité sur sa naissance, mais comment Damien va-t-il le prendre? C'est un roman triste avec une fin émouvante. Ce livre m'a plus parce qu'il est émouvant, mouvementé et à des passages tellement captivant qu'il était impossible de la lâcher. Ce qui m'a moins plus c'est le fait qu'il sois tragique. Ce livre permet de s'évader dans un monde triste qui est parfois réel. Ce roman policier est facile à comprendre. Je le recommande pour ceux qui aime les histoires tristes.

Hortense
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Lorsque Damien parle de Djamila à ses parents, leur réaction est vraiment étrange : son père fait des remarques racistes et sa mère ne dit rien. Damien va découvrir qu'un secret de famille est la raison de ces dysfonctionnements.
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Lien : http://123otium.canalblog.co..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« J’habite une banlieue que les bobos dans leurs journaux qualifient de pourrie, mais ici c’est chez moi et, malgré toutes les galères et autres dysfonctionnements municipaux, je m’y sens plutôt bien depuis presque deux ans que j’y suis assigné à résidence à cause des déboires professionnels de mon père. Toute mon enfance, j’ai profité de l’espace d’un joli pavillon à Drancy, hérité de mon grand-père qui l’avait, comme on dit, construit à la sueur de son front. Je viens d’avoir seize ans, mes parents n’ont pas l’air de vouloir divorcer, je n’ai pas trop de boutons sur la gueule ni les cheveux trop gras, et l’amour, je ne l’ai encore jamais fait… Je dois reconnaître que, certaines nuits, de fortes poussées de sève me travaillent le bas du ventre autant que le mental. Alors, comme tous mes potes, en attendant le jour du top départ où on pourra être deux à calmer nos ardeurs, je m’entraîne beaucoup. En solitaire… J’ai même peaufiné l’enfilage express du préservatif avec une seule main ! Vers les quatorze ans, j’ai surfé sur le Net pour vérifier que mon matos était dans les normes, parce que si tu tombes sur un film porno, gaffe mes frères, tous ces mecs montés XXL fileraient des complexes même à un bourricot en rut. Donc, de ce côté-là, je crois que ça roule ! Au début de l’année scolaire, avec l’arrivée d’une nouvelle prof, ma vie sexuelle a pris une autre tournure, disons… plus poétique, parce que pour la première fois mon désir s’est fixé sur une personne réelle et non plus sur une image ou sur rien du tout. Pas facile d’avouer que j’ai osé me faire plaisir en pensant à une belle femme qui pourtant nous cassait les pieds en classe et que je respecte grave. Du coup, j’ai compris aussi qu’on pouvait désirer une fille et après la respecter encore plus. Tout le contraire de ce que les plus tarés des grands frères racontent sur l’amour, genre : “Ouais, man, je l’ai niquée, c’est une salope.” La fixette sur la prof n’a vraiment pas duré longtemps car, même en rêve, elle me semblait inaccessible, et de continuer ce délire, ça aurait été malsain… Et moi, je suis un mec tordu mais pas malsain, nuance ! Bref, comme presque tous les apprentis machos de la classe, je suis puceau. »
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Tout a commencé par un coup de frime en cours de français, quand la prof nous a demandé, après nous avoir gavés sur le réalisme et le vécu, de lui pondre trois pages d’autofiction sur un événement qui nous était arrivé en vrai.

– Ça, c’est du journalisme ou de la sociologie, madame, pas de la littérature ! que je lui ai balancé sur le petit ton supérieur que je prends quand je veux énerver un prof.

Elle n’a pas eu l’air d’apprécier ma remarque et la voilà, encore plus véhémente, qui nous a pris la tête un bon quart d’heure sur ce mouvement littéraire. Je ne raconte pas son slam scolaire parce que c’était trop chiant, moi j’ai répliqué classique et sur le même ton crispant, avec l’appui de Céline, l’écrivain qui écrit comme on parle, comme quoi, dans son bouquin Mort à crédit, l’auteur ne s’était pas contenté de réduire sa vie à un pauvre document hyperréaliste, mais il l’avait interprétée pour, ainsi, arriver à plus de vérité.

Mes potes se sont marrés, moi j’ai exagéré la grimace du vainqueur et la prof a encaissé avec le sourire. Elle pouvait difficilement faire autrement sans perdre la face vu que je venais de lui ressortir, à un chouia près, ses propres mots. J’avais toujours en mémoire un cours assez passionnant, au premier trimestre, sur l’auteur en question, un drôle de mec tordu ce mec tordu.

Je dois préciser que je suis plutôt bon en classe depuis que j’ai compris, dès la fin du primaire, que j’étais un glandeur de première et que jamais je ne bosserais à la maison. Donc, pour éviter les réprimandes et autres trucs désagréables, au bahut comme avec mes vieux, j’ai décidé de participer activement aux cours, pire qu’un fayot mais sans me comporter comme un fayot. Du coup, j’ai la paix et pas mal de temps libre. Sans parler de la thune que j’engrange en dealant mes devoirs – surtout ceux de maths et d’anglais – aux plus friqués qui ont un disque dur un peu mou dans la tête ou un baobab dans la main.
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Un, je ne suis pas petit, je frôle le mètre quatre-vingts ; deux, elle a presque visé juste rapport à la quéquette. C’est une cruelle, notre prof de français, et super canon avec ça et tellement pas démago qu’on la respecte et qu’on l’aime bien, malgré son côté plutôt teigneux. Je dois reconnaître qu’elle assure et sait nous faire trimer sans trop nous les briser. Comme elle déteste autant le chantage que l’injustice, impossible de la manipuler ; j’ai bien essayé et j’ai payé cash… Malgré son côté duraille, genre Clint Eastwood femelle, elle se montre souvent plus que patiente et même gentille avec ceux qui ont de réels problèmes ou les nuls persuadés que Shakespeare est un vieux chanteur de rock anglais.
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Depuis quatre jours, je suis vraiment dans le trou. Un trou noir tout gluant de haine. Une haine qui me tord le ventre et me crame la tête. La pire de toutes, la haine de moi.

Mon père est dans le coma et c’est de ma faute. J’ai jugé sans savoir… Quoi qu’ils en disent, je suis sûr qu’il va mourir. C’est ça la réalité !

Putain, c’est comme si je l’avais poussé sous les roues de cette bagnole… Ma mère et tous les autres prétendent que c’est un accident, mais je sais que c’est faux… Non, c’est moi avec des mots terribles qui l’ai tué. Tout le reste c’est du pipeau. De pauvres justifications.

Je ne sais plus quoi faire, je me trouve minable et inutile. Malgré la tendresse de ma mère et tout l’amour de Djamila, je me sens seul et j’ai le cœur plein d’une immense tristesse que rien ne semble pouvoir soulager.

Et ce train qui m’emporte vers le Sud…

Mon pauvre papa…
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En guise de réponse, je lui ai balancé un regard de pure haine. J’ai ravalé ma honte, je me suis raclé la gorge, j’ai toisé l’assemblée et, enfin, je me suis lancé :

– Tout d’abord, ladies and gentlemen, histoire de me chauffer la voix, je vous livre texto l’appréciation de madame Vargas : Excellente copie, sincère et vivante, servie par un style alerte et imagé – quoique ponctué de fautes de syntaxe plus ou moins volontaires – où sous un humour indéniable pointe un certain narcissisme.

Tout le monde a rigolé, même moi.
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