AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dieu est à l'arrêt du tram (14)

[...]
Parfois ce qui t'inspire un poème c'est la réalité
Parfois c'est le rêve
Parfois ce qui t'inspire est une question
Et parfois une réponse
Parfois ton poème est inspiré par un autre poème
Lui-même inspiré d'un troisième et ainsi de suite, parfois
Parfois ce qui t'inspire c'est un visage connu
Et parfois c'est un visage inconnu
Parfois c'est l'inquiétude qui inspire ton poème
Parfois la paix du soir au milieu d'un jardin
Parfois ce qui t'inspire c'est le passé
Parfois le présent
Et parfois encore c'est l'incessante métamorphose des êtres et des choses
Dans la barque du temps.

p. 38-39
Commenter  J’apprécie          80
Dieu est à l'arrêt du tram
Ou peut-être au café
Je l'imagine aussi parfois dans une salle d'attente
Encombrée de revues qu'il feuilletterait
En jetant de temps en temps un oeil vers la porte
Pour voir si nous arrivons.
Commenter  J’apprécie          70
Si le silence devient trop pesant dans ma chambre
Je descends au café
Où j'écoute les étudiants bavarder
Le patron houspiller le garçon
Et plaisanter avec les livreurs
Les chansons que diffuse la radio
Et je trouve que Dieu est bon d'avoir crée le bruit
Mais quand le silence et le bruit me sont aussi insupportables l'un que l'autre
Je vais sur le pont où parmi les vieux pêcheurs recueillis
Accoudé au parapet
Une cigarette de circonstance entre les doigts
- Il faut bien fumer un peu pour survivre-
Je regarde les mouettes se laisser ballotter par l'écume entre le passage de deux cargos
On dirait qu'elles somnolent et reprennent des forces
Avant de piquer en nuées sur les détritus que les marins ne manquent pas de leur jeter
J'écoute autour de moi et en moi
Ce qui n'est ni bruit ni silence
Commenter  J’apprécie          50
Voilà quinze jours que je ne t’ai pas vue
C’est-à-dire respirée et entendue respirer
C’est-à-dire touchée et sentie me toucher
C’est-à-dire embrassée et tendu mes lèvres
pour que tu les embrasses
Quinze jours que je n’ai pas dormi avec toi
C’est-à-dire rêvé à tes côtés
Et caressé ton pied de mon pied
C’est-à-dire tant de choses encore
Voilà quinze jours que je glisse une pensée
pour toi dans tous les instants
Comme une lettre d'amour dans une enveloppe
Voilà quinze jours qu'invisible aux yeux des autres
Tu marches avec moi dans les rues
Tu prends avec moi le métro
Tu t'attables avec moi au café et au restaurant
Où tu bois avec moi chaque gorgée de mon vin
Où tu manges avec moi chaque bouchée de mon pain.
Commenter  J’apprécie          30
Il faut une délicatesse infinie pour écrire un mot
Seul le peut le bout des doigts
Qui effleure et qui caresse
Ou bien une pointe fine
Parce que le mot est très fragile
Il vibre quand on le prononce et a tôt fait de disparaître
Ce n'est qu'un son né dans l'air et perdu dans l'air
Tracé il est moins périssable
Mais le noter c'est figer une musique à la fois dense et éthérée
Emprisonner un rayon de lumière venu d'anciens soleils
Oui, il faut une habileté d'orfèvre
Pour écrire un mot, un précieux mot.

p.100
Commenter  J’apprécie          30
Voilà quinze jours je ne t'ai pas vue
C'est à dire respirée et entendue respirer
c'est à dire touchée et sentie me toucher
C'est à dire embrassée et tendu mes lèvres pour que tu les embrasses
Quinze jours que je n'ai pas dormi avec toi
C'est à dire rêvé à tes côtés
Et caressé ton pied de mon pied
C'est à dire tant de choses encore
Voila quinze jours que je glisse une pensée pour toi dans tous les instants
Comme une lettre d'amour dans une enveloppe
Voila quinze jours qu'invisible au yeux des autres
Tu marches avec moi dans les rues
Tu prends avec moi le métro
Tu t'attables avec moi au café et au restaurant
Où tu bois avec moi chaque gorgée de mon vin
Où tu manges avec moi chaque bouchée de mon pain
Commenter  J’apprécie          30
JE FERME LES YEUX…


Je ferme les yeux et je vois une ombre, sans visage,
 sans bouche
Une ombre, rien de plus
Oui, ce matin-là il s’est passé quelque chose sur le
 quai devant l’hôtel
Sous les palais décrépis et jaunes hantés par des
 centaines de générations de fantômes
Je crois me souvenir d’un couple de tourterelles
 sur le rebord d’une fenêtre
De chiens errants, efflanqués et aux prunelles ardentes
D’un vieillard apparu soudain en haut des marches
 qui de la ruelle descendaient jusqu’au fleuve
Ce vieillard aurait-il baragouiné quelque phrase sur
 l’arbre en le pointant du doigt ?
Je pense que là où la mémoire faillit, s’arrête abrup-
 tement, la fiction prend la relève
Sans même qu’on y fasse attention d’ailleurs
Mais dans mon cas, où s’arrête la mémoire et où
 commence la fiction ?
Et si elles étaient aussi étroitement mêlées dans
 mon récit que les tresses des jeunes filles de là-bas [?]
Commenter  J’apprécie          21
AUJOURD’HUI J’AI OUVERT LE JOURNAL DE L’ÉTERNITÉ…


Aujourd’hui j’ai ouvert le journal de l’éternité
J’y ai lu qu’un rayon de soleil a effleuré la surface d’un lac
Qu’un vol d’oies sauvages a traversé le ciel au crépuscule
Que le vent a ébouriffé les cheveux d’une femme
Qu’un enfant a couru derrière un ballon
Que des amants se sont réveillés en tremblant de désir
Que des amants se sont séparés en chancelant de chagrin
J’ai lu que les marronniers ont verdi
Que des ombres ont glissé dans des allées de sable
J’ai lu que les vagues sont venues battre une falaise en
 entonnant un chant sauvage.
Commenter  J’apprécie          20
Au ciel tout est vraiment bizarre
Le soleil est ton voisin
Les nuages passent et repassent devant toi
Comme un banc de poissons curieux derrière les parois de verre d'un aquarium
Au ciel ta vie est légère
Tu flottes joyeusement dans l'infini.

(Vol Air France 1856)
Commenter  J’apprécie          20
J'ai un problème avec les morts
Faut-il les mettre dans la tête ou dans le cœur ?
J'ai un problème avec la mort
Faut-il l'inclure dans la vie ou la tenir en dehors de la vie ?
J'ai un problème avec les lieux où gisent les morts
Faut-il les considérer comme un point d'arrivée ou
comme un point de départ ?
(Jabrzeit)
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (10) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1220 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}