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EAN : 9782956346098
128 pages
Faute de frappe (04/02/2020)
3.06/5   9 notes
Résumé :
Un village enchanteur, bucolique.
Un éternel soleil.
Et sous la surface, la plus noire des vérités…
Mina vient d’emménager aux Trois Epis avec ses parents. Enfant surdouée, elle a toujours eu du mal à se faire des amis. Sa rencontre avec Lucien, un gamin du pays, va changer la donne. Hélas Mina découvrira qu’aux Trois Epis, certaines choses se payent cher.


La mélodie du malheur, quelques notes d’angoisse au milieu de l’Ede... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

Au départ, il s'agit d'une nouvelle publiée en 2010 dans une anthologie ( Mystères et mauvais genres ) chez les éditions Sombres rets. La version 2020 chez Faute de frappe en est une version enrichie.

Lorsqu'un auteur n'a qu'une centaine de pages pour s'exprimer, il lui faut rapidement harponner son lecteur. Et là, c'est le cas. D'emblée est installée une ambiance cotonneuse, étrange, décalée prête à basculer vers quelque chose de dangereux.

La construction est parfaitement huilée. Dès le prologue «  le passage », toute l'histoire est en place, mais le lecteur ne le sait pas. On suit son héroïne, cette fillette intelligente, avec inquiétude. La voir petit à petit plonger dans un monde délirant et abject terrifie et dérange à la fois, un peu comme un conte à la Alice au pays des horreurs sous acide. Les mots rampaient vers moi, étonnante sensation, j'ai senti l'horripilation ( au strict sens étymologique ) monter en moi.

Très souvent, je me frottais les yeux pour savoir si j'avais bien lu, bien compris ... j'ai rarement compris, je me suis souvent perdue à essayer de retrouver la frontière réalité / cauchemar, faits tangibles / surnaturels. Et j'ai aimé ça, tout comme j'ai apprécié que l'auteur ne soit pas perdu dans son délire pour proposer une vraie fin, terrible, tellement que je n'avais même pas pensé à cette éventualité. Juste un petit bémol sur le titre qui ne reflète pas la subtilité du récit à mon sens.

Une novella surprenante et efficace dans le genre conte initiatique aux notes horrifiques mais bien ancré dans la réalité. A noter la très belle illustration de la couverture réalisée par Bertrand Binois.
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La mélodie du malheur, c'est avant tout une nouvelle publiée dans l'anthologie Mystères et mauvais genres chez Sombres Rets, qui a trouvé son chemin dans une version plus longue, une novella. N'ayant pas lu la nouvelle d'origine, je me suis lancée dans ce court roman sans savoir de quoi il retournait ; quelle était cette fabuleuse idée qui méritait plus de pages ?

Alors parlons tout de suite de l'idée ! Fabuleuse, oui ! Un délice, même, pour quiconque aime bercer dans le mystique et le surnaturel. Armées d'une atmosphère glauque, les pages abritent des brins de mystères et de suspense, mais… le reste ne suit pas avec le ton du récit. Si l'écriture tranche avec son lot de malaise et les brumes d'un monde malade, le potentiel de toute cette histoire se retrouve très vite malmené par des passages qui semblent longs, et lents, surtout.

J'appelle Marina, ou Mina, à la barre des accusés ! Marina est l'enfant prodige que le récit nous propose de suivre, elle qui déménage dans un petit coin perdu avec ses parents, elle qui fait des rencontres intrigantes et flippantes, elle qui doit démêler un mystère qui cache la face la plus sombre de l'humanité. Marina, huit ans, gamine surdouée qui n'a rien d'une gamine. Exactement le même schéma que Stephen King quand il se met à parler d'enfants surdoués. Insupportable et creuse, la narration de son point de vue empêche toute sympathie pour cet ordinateur sur pattes.

Car c'est là le problème, comme pour à peu près tous les gamins surdoués en fiction. Rat de bibliothèque, personne-je-sais-tout, incompris de ses parents, maltraité par ses pairs. Pas crédible pour un sou, malheureusement, parce que Marina n'a aucun trait de caractère autre que son haut potentiel intellectuel, et tout ça dans l'unique intérêt de servir le scénario, et on le verra sur la fin. C'est pénible, il faut que ça tombe sur cet auteur plutôt qu'un autre, mais voilà, je sature de voir toujours la même chose quand on parle d'enfants surdoués. Parler six langues à huit ans, sans que ses parents ne l'aient jamais su, bien sûr. Avoir accès à tablette et ordinateur portable, être l'incomprise de tous. Encore et toujours. Si le propos tente de sensibiliser, c'est bien, mais il le fait avec tellement de clichés que ça en devient, pardon pour les mots, lourd et gavant.

Non, impossible de s'attacher à cette gamine, malgré toutes les frayeurs et les ennuis qui lui arrivent, dont certains auraient dû engendrer chez moi de l'angoisse, comme ça l'a fait pour ce personnage. Mais non, vraiment, je n'ai pas pu avoir un souffle de sympathie pour elle, ni pour aucun des autres personnages, très peu développés. Plus les pages avancent, et plus Mina devient horripilante. Dur de s'impliquer dans un roman quand, comme dans le cas présent, sa narration repose entièrement sur ledit personnage horripilant. Comment parvenir à aimer l'ensemble quand le point noir s'accapare toutes les pages ?

Et là, je suis sacrément embêtée, parce que… Oui, l'idée de départ, la base, ce retournement de situation qui nous vient finalement, malgré le fait que ce soit un poil un cheveu sur la soupe (sauf pour ceux qui parlent l'italien aussi bien que la chère Mina), c'est du bon ! Un vent de glauque pour en remettre une couche, un vrai plaisir lorsqu'on en apprend plus sur ce village étrange et intrigant. le potentiel était là, à portée de mots, et… Mina. Je ne dirais pas potentiel gâché, je dirais que je suis en demi-teinte, et c'est extrêmement dommage parce que l'idée de base était formidable.

L'ensemble manque d'intérêt, porté par une narratrice pas franchement sympathique qui nous offre donc des scènes lentes et inutiles, à nos yeux tout du moins. Malgré un style agréable et quelques frissons, La mélodie du malheur n'aura pas réussi à me séduire. Je me dis alors que j'aurais bien aimé lire une version bien plus longue, qui aurait laissé le temps à l'auteur d'explorer en profondeur le village et les personnages, dont Mina. Un peu plus de pages et peut-être aurait-elle gagné une pointe de mon estime, nous qui partageons quelques points communs.

Pas de Cupidon cette fois, pas de trace éternelle dans mon esprit. Je vous recommande quand même cette lecture, ne serait-ce que parce que c'est un roman court qui se lit facilement et qui provoquera à coup sûr quelques malaises ! À vous de tenter, vous tomberez peut-être sur un coup de coeur ! Quant à moi, je compte bien retenter ma chance avec la plume, y a pas de raison !
Lien : https://saveurlitteraire.wor..
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Coucou les Lieblings 💙

👓 91/2022
📖 La mélodie du malheur
🖋 Michaël Moslonka Editions Faute de Frappe

👄 Un début énigmatique, suivi d'une belle rencontre entre deux enfants esseulés, tout va pour le mieux dans ce coin perdu de campagne. Non ! Tout serait trop simple, l'endroit semble si paradisiaque, si calme, trop beau pour être vrai.
Rapidement, l'ambiance vire au cauchemar, voir à l'horreur. On ne peut que s'attendrir devant cette fillette qui connaît bien des déboires, si lucide pour son âge mais qui reste néanmoins une enfant.
J'ai aimé le thème principal du livre, très bien illustré. Je ne le dévoilerai pas pour permettre aux futurs lecteurs d'élucider le mystère. C'est une intéressante revisite.
J'ai découvert, avec ce livre, une bien jolie plume, enchanteuse qui bascule avec aisance dans l'ignoble, la corruption. le soin apporté à la couverture est l'une des raisons de mon choix, elle correspond parfaitement au contenu.
J'ai passé un bon moment de lecture.
⭐️⭐️⭐️⭐️🌙/5
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« La mélodie du malheur » est un court roman de Michaël Moslonka tirée d'une nouvelle écrite par ce dernier il y a quelques années. L'avantage de ce genre de roman est que l'on peut l'avaler en une soirée, ce que je vous conseille tant l'auteur prend plaisir à nous balader.
C'est un exercice difficile d'écrire une histoire courte car il faut accrocher très rapidement le lecteur et l'emmener dans l'histoire en quelques pages. Michaël Moslonka l'a ici réalisé avec brio.
Mina est une jeune fille surdouée dont les parents pour la protéger des conséquences de cette différence, décident que dorénavant, ils vivraient à la campagne. Les voilà donc arrivant aux Trois Epis, un mystérieux hameau qui nous fera voyager dans un univers où à aucun moment, si ce n'est lors du dénouement, nous comprenons vraiment où nous mettons les pieds.
C'est là, la grande réussite de l'auteur, qui écrit là une fiction dans laquelle je retrouve un peu de Stephen King, il nous entraîne dans une histoire où nous nous perdons, mais dans laquelle, lui ne nous perds pas et nous amène exactement là où il le voulait.
Terminant comme dans un conte par une jolie morale, mais n'en dévoilons pas trop…
Un grand bravo à Michaël Moslonka pour ce travail de qualité, c'est le premier de ses récits que je lis et j'ai vraiment envie d'en découvrir d'autres.

Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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A l'origine c'était une nouvelle publiée dans Mystères et mauvais genres. Une histoire saisissante et plaine de suspense, de rebondissement. J'aime beaucoup la manière dont l'auteur nous brouille les pistes: on a parfois l'impression que c'est le récit d'un cauchemar et d'autres non.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le film avec Bruce WIllis. Un film pour les grandes personnes. Ca ne l'a pas empêchée de le visionner l'année dernière - en cachette, sur la tablette de son père - et d'en saisir toutes les subtilités. De deviner le pot aux roses dès le début, pour être axact.
Lucien se détourne. Ses joues ont blanchi. Une lueur assassine brille au fond de ses prunelles. Pendant ce temps, Mina est redevenue sérieuse. Elle s'explique:
- Je vois des choses chez mes parents... Je veux dire que je me suis aperçue qu'ils ont changé. Ma m'man et mon p'pa, ils ne sont plus les mêmes. Avant, ils s'entendaient toujours. Mais depuis notre emménagement, ils se disputent sans arrêt... Quand je les ai aidés à ranger, ils n'ont fait que se chamailler. Et là, ç'a empiré. C'est pour cette raison que je me suis sortie me promener...
-Moi, je n'ai plus de parents...
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Guns N’ Roses is not dead !

Les Guns N’ Roses ne sont pas morts.
La traduction pose peu de problèmes pour la jeune surdouée. Elle est capable de lire et de traduire au moins six langues, dont l’italien, et des
phrases beaucoup plus complexes. Ce que ne savent pas ses parents. Dans le cascontraire, ils seraient dans tous leurs états !
La jeune prodige dispose aussi d’une certaine culture du hard
rock.
Guns N’ Roses est un groupe de
musique. Elle l’a découvert en surfant sur Internet, tout comme de nombreux films. Et, à l’instar du Sixième Sens, pas de longs métrages pour les enfants de son âge ! En plus de la tablette de son père, elle utilise le PC de la maison.
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Quant aux poulets – c’est ainsi que Lucien a appelé les policiers —, ils s’interrogeront sur les raisons de sa présence dans une propriété qui n’est pas la sienne. De victime, elle deviendra une primodélinquante. Une coupable. Dès lors, ses parents la prendront pour une menteuse.
Ce qui ne changerait rien, car à ses yeux, elle est une menteuse
et une complice, puisqu’elle se tait au sujet d’un crime – le cadavre dans le tapis. Sans parler de ce qui a failli lui arriver et de ce que les trois frères feront subir à d’autres étant donné son silence.
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Je suis harcelée. On se fait une beauté, on se fait cuire un œuf, mais on ne se fait pas harceler. On est harcelé. Les coupables, ce sont les autres, pas la personne à qui ils s’en prennent. Enfin,bref. Comme je te l’ai dit juste avant, à l’école, on me traite souvent de singe savant. Mais aussi d’intello ou encore de schtroumpf à lorgnons.
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Les triplés cherchaient à obtenir quelque chose...
Le regard dans le vague, ayant relégué son traumatisme au fond de son cerveau, Mina continue de cogiter : « payant » dans quel sens ? Dans le sens de « s’enrichir » ? Ou dans celui de « on aura réussi », « on aura gagné » ?
« On aura obtenu ce qui nous est refusé » ?
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Vidéo de Michaël Moslonka

Interview de Michaël Moslonka pour son roman "666ème Kilomètre" (Eds Fleur sauvage)
Interview de Michaël Moslonka pour son roman "666ème Kilomètre" (Eds Fleur sauvage). Emission La Vie des Livres du 24 septembre 2014.
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