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Citations sur Labyrinthe (75)

L'Histoire est écrite par les vainqueurs, les menteurs, les plus forts et les plus résolus. La vérité se découvre souvent dans le silence et les lieux tranquilles.
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Alaïs se rapprocha. La lumière des chandelles dansait dans sa prunelle.
« L'histoire commence en terre d'Egypte, il y a de cela plusieurs milliers d'années. C'est l'histoire véridique du Saint-Graal. »
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Alaïs se tenait sur les murs de la citadelle de Montségur, silhouette gracile et esseulée dans son épais manteau d'hiver. La beauté lui était venue avec le passage des ans. Si mince qu'elle fût, la grâce se reflétait dans son visage, son port de tête, son maintien. Elle regarda ses mains : dans la lumière matinale, elles semblaient bleutées, presque translucides.
Des mains de vieille femme.
Alaïs sourit. Vieille, non. Plus jeune que son père quand la mort l'avait emporté.
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Alaïs n'avait jamais quitté les terres du vicomte Trencavel et, partant, avait grand-peine à se représenter les grandes ville du Nord, comme Paris, Amiens ou même Chartres, ville où sa mère avait vu le jour. Pour elle, ce n'était que des noms sans couleur ni saveur, aussi rudes que la langue qui s'y parlait, la langue d'oïl. Mais même sans le comparer, elle ne pouvait imaginer plus beau pays que celui, pérenne et intemporel, de la région de Carcassonna.
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Au centre du labyrinthe est l'illumination. Au centre du labyrinthe réside l'entendement. Alice se prit à songer aux pèlerins chrétiens sur le Chemin de Jerusalem, dans la nef de la cathédrale de Chartres, suivant les spirales décroissantes du labyrinthe pour y trouver l'illumination.
Ici, dans le labyrinthe du Graal, la lumière dans toute son acception se trouvait au cœur des choses.
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« Un sentiment de détresse la saisit ; le chagrin se referma sur son coeur comme un poing. C'est ici qu'il repose. C'est ici qu'elle l'avait pleuré. Deux lignes de bronze frappées d'une inscription marquaient l'endroit où s'était tenu un bâtiment. S'accroupissant, Alice apprit qu'il s'agissait de la chapelle du Château comtal, dédiée à Santa-MariaSainte-Marie. Il n'en subsistait rien. Désorientée par la puissance de ses émotions, elle secoua la tête. Le monde qui avait existé huit siècles auparavant sous ce ciel azuréen affleurait sous la réalité d'aujourd'hui. La sensation d'une présence derrière son épaule était très forte, comme si les frontières du temps se dissolvaient peu à peu. Paupières closes, elle occulta les couleurs, les bruits et les formes du monde contemporain, afin d'imaginer les gens qui avaient vécu en ces lieux, de mieux entendre ce qu'on voulait lui transmettre. Il y faisait bon vivre, autrefois. »
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« Je me suis efforcé de tenir les promesses que je t’ai faites. L’une est tenue, l’autre non exaucée. Jusqu’à ce jour. Depuis quelque temps, je te sens près de moi. Ce temps qui était nôtre va bientôt revenir. Tout l’indique. Bientôt la grotte sera rouverte. Je le sais. Cette réalité me cerne de tous côtés. Et le livre si longtemps préservé sera, lui aussi, retrouvé. L’homme fait une nouvelle pause et prend son verre. Ses yeux sont brouillés de souvenirs, mais le guignolet fort et sucré le revigore. Je l’ai trouvé. Finalement. Et je me dis à présent : si tu lui donnes le livre, lui semblera-t-il familier ? Son souvenir est-il gravé dans sa chair et dans ses os ? Se rappellera-t-elle sa couverture aux couleurs chatoyantes ? Et si, une fois défaits les nœuds qui le tiennent refermé, elle l’ouvre doucement pour n’en pas altérer le fragile vélin, se souviendra-t-elle des mots qui, depuis des siècles, résonnent comme un écho ? Alors que ma vie arrive à son terme, je prie pour avoir l’heur de réparer mes torts, de connaître enfin la vérité. Car seule la vérité me libérera. »
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« Alice comprend que la tâche lui est échue de parachever ce qui a été commencé huit siècles plus tôt. A l’instar d’Alaïs, elle s’avise aussi que le véritable Graal réside en l’amour transmis de génération en génération, de père en fils, de mère en fille. Que la vérité est en nous. Dans les pierres et la roche, dans le cycle changeant des saisons de montagne. Qu’à travers les histoires partagées du passé, nous ne mourrons jamais. Alice n’est pas convaincue de pouvoir traduire tout cela en mot. Au rebours de Sajhë, elle n’a ni la faconde du conteur, ni ses talents d’écrivain. Elle se demande si le message dont elle est dépositaire ne se situe pas au-delà du dicible, qu’on le nomme Dieu ou simplement Foi. Peut-être le Graal est-il une vérité trop vaste pour être exprimée ou simplement associée à des contingences temporelles ou spatiales par un truchement aussi fluctuant que le langage. »
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Le Temps perdu ne se retrouve jamais (proverbe occitan).
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Les "Bons Hommes" plaçaient la foi intérieure au-dessus des manifestations de ferveur. Ils n'avaient nullement besoin d'édifices consacrés, d'aucun rite, d'aucune humiliante soumission vouée à écarter l'homme de Dieu. Ils n'adoraient pas d'icônes ni ne se prosternaient devant des idoles ou des instruments de torture. Pour les "Bons Chrétiens", le pouvoir de Dieu résidait dans le Verbe. Il ne leur fallait que des livres et des prières, des mots prononcés à haute voix. Leur salut ne reposait pas sur l'aumône, les reliques ou les prières récitées dans un langage que seuls les prêtres comprenaient.
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