AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782261400416
184 pages
Rouge et Or (19/05/2005)
3.87/5   2826 notes
Résumé :
Madeleine et Camille de Fleurville sont deux adorables sœurs. Lors d'une promenade, elles sauvent d'un accident de voiture une petite fille, Marguerite, et sa mère. Toutes deux s'installent au château des Fleurville. Dorénavant, les trois enfants, comme les mamans, sont inséparables. Bientôt, les visites répétées de Sophie rendent les journées plus animées, car Sophie ne peut s'empêcher de faire des bêtises...
Que lire après Les petites filles modèlesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (129) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 2826 notes
Mes prémices de jeune lectrice, je les ai offerts à l'âge de 11 ans à la Comtesse de Ségur. Je dois beaucoup à cette grande dame des Lettres : ma passion pour la littérature et le développement quasi exponentiel de mon imagination.

Les Petites Filles Modèles sont le 2ème Segur que j'ai dévoré. A 11 ans, comme il est aisé de s'identifier à Madeleine et à ses amies, comme il est doux de se téléporter dans le monde merveilleux de cette campagne normande qu'est le théâtre de leurs "aventures", comme il est agréable de prendre pour exemple de ligne de conduite l'attitude d'une "petite fille modèle" et de s'exalter devant des sentiments si naturels et pourtant si nouveaux pour une pré-adolescente que sont l'affection filiale, l'amitié, la curiosité et la générosité.

Classique Junior parmi les Classiques Junior, ce petit roman vertueux par son récit et très accessible par son style, devrait, selon moi, être mis entre les mains de tous les lecteurs en bourgeon.
Commenter  J’apprécie          732
Relire à bientôt 50 ans la Comtesse de Ségur, c'est un peu ma madeleine de Proust... Sauf que ça m'a fait l'effet de tomber dans une boite de loukoums, puis, arrivée à la fin de la jolie boite au parfum rococo, de me faire pincer violemment par une tapette à souris cruelle...
Parce que oui, les histoires de la Comtesse sont douces, tendres et dégoulinantes de bons sentiments, mais elles sont aussi très violentes dans la représentation du clivage riches-pauvres, et les "mauvaises gens" sont cruellement punis, et d'ailleurs, même les braves gens se voient malmenés et parfois tués. Car que dire de la fin brutale du brave boucher Hurel ? Si ce n'est que la Comtesse s'est sans doute dit : allez, je le fais mourir lui, il est plus attendrissant mort que vivant, et comme ça on peut faire la charité à sa brave veuve.... C'est tellement chou d'aider les pôvres...
Bon, d'accord, j'extrapole un brin.
Mais tout de même, elle était un peu tordue la Comtesse, pour imaginer toutes les bêtises et coups-fourrés que manigançaient la Sophie...
En tout cas, ça reste de bonnes lectures pour les enfants, avec de bonnes valeurs morales, même si la condescendance reste à expliquer et argumenter, en regard des différences d'époque et de mentalités.
Commenter  J’apprécie          653
En attendant le livre des Malheurs de Sophie, j'ai entrepris de me replonger dans le récit des petites filles modèles.
Cette histoire a un charme désuet, bucolique, humaniste ; Camille et Madeleine de Fleurville, petites filles exemplaires, demeurent avec leur mère dans un château à la campagne,elles vont y accueillir d'autres enfants et vivre de nombreuses aventures.
Lorsqu'elle évoque les personnages principaux en avant-propos, La Comtesse de Ségur parle de portraits « ce sont des portraits » nous dit-elle, en parlant de ses petites filles modèles, bien qu'elles soient bien réelles, en tout cas elles sont bien sages et lorsqu'elles dépassent les convenances, l'ordre établi domine, les choses se rétablissent immédiatement, rien ne doit déborder, les règles de la bienséance sont de mise. de nos jours, on aurait dit « pas de vague ».
Les portraits des personnages principaux contiennent des ressemblances avec certains tableaux de l'époque (second empire) ; Madeleine, 7 ans est posée calme, Camille 8 ans est plus vive, préférant les jeux et les réunions d'enfants. Elles sont différentes mais en harmonie. D'ailleurs ce désir d'ordre et d'harmonie, de bons sentiments dominent dans tout le livre. Ces petites filles sont bien gentilles presque trop… Leurs qualités sont décrites à l'aide d'hyperboles qui en font des modèles de vertu. Elles sont généreuses, aimées de tout le monde, dévouées, affectueuses, empathique, éprouvant de la compassion pour le malheur des autres, obéissantes. La petite Marguerite qu'elles vont sauver va s'aligner sur leur ligne de conduite, tout autant que la malheureuse et turbulente Sophie dont les mésaventures sont contées dans le premier volet des récits de la Comtesse de Ségur. Ces deux fillettes vont être accueillies par la Famille de Fleurville (les petites filles modèles et leur mère) dans leur château, ce qui permet de les arracher à leur malheur respectif.
La suite du récit ce sont les aventures que vivent les fillettes car le récit n'est pas dénué d'actions et de rebondissements avec une résolution pour chaque histoire. Quant au découpage du roman, la Comtesse de Ségur offre un récit par chapitre, ce qui est intéressant et permet aux enfants de lire un chapitre par soir ; ils contiennent en eux-mêmes une petite histoire complète.
Les petites filles modèles est un joli conte pour enfant, moralisateur cependant et évoquant l'enfance maltraitée, ce qui ne lui enlève rien de son charme mais tend à en faire une sorte de critique sociale, la suite des événements qui clôt la trilogie est racontée dans « Les grandes vacances ».
Commenter  J’apprécie          544
Avec la suite des Malheurs de Sophie, j'ai retrouvé tout ce qui plaît dans les récits de la Comtesse de Ségur : une enfance idyllique, amour maternel, bonté et générosité, jeux, amitié, nature préservée, aventures de toutes sortes...

Mais il y a également des passages difficiles (la mort de personnages importants, la misère du peuple, la maladie, la maltraitance physique et morale que subie Sophie...). La Comtesse de Ségur écrit un récit vraisemblable dans lequel les petits filles du XIXème siècle devaient sans doute se retrouver.

Cependant, je n'ai pu m'empêcher de lever les sourcils à certains moments. Par exemple lorsqu'il est dit à Sophie qu'elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même si elle est maltraitée par sa belle-mère.
Ou encore le passage dans lequel Mme de Fleurville explique que l'on ne peut éprouver de l'amour que pour une enfant exemplaire. Si l'on n'est pas parfait, on ne mérite que pitié*.
Et que penser de nos jours de l'emploi répété du mot "négresse" dans le spectacle théâtral organisé en l'honneur de la bonne Elisa (spectacle qui met d'ailleurs en scène une haïtienne qui, en femme bonne -par opposition à toutes les autres personnes de couleur- a sauvé ses maîtres lors du massacre de Saint-Domingue en 1804) ?

Voilà quelques éléments qui ont gêné ma lecture. Même si je sais bien qu'il faut replacer cet ouvrage dans son contexte historique et social, j'avoue que j'ai eu du mal à accepter cette morale de l'effacement de soi, pas seulement comme un gage de bonté mais aussi (surtout) comme un gage de normalité sociale. Pas le droit à l'erreur ou à la différence, même à 5 ans...

Ne vous méprenez pas cependant ; ces éléments, s'ils sont bien réels, sont minimes par rapport à l'ensemble de l'oeuvre. Ils ne m'ont donc pas empêchée d'apprécier tout de même ma lecture.
Il me tarde de faire lire ce livre à ma fille afin de savoir ce qu'elle ressentira, avec ses yeux d'enfant.



* "Voilà Sophie que je vous ramène, mes chères enfants, non pas la Sophie d'avant-hier, colère, menteuse, gourmande et méchante ; mais une Sophie douce, sage, raisonnable ; nous la plaignions jadis, aimons-la bien maintenant : elle le mérite".
Commenter  J’apprécie          498
tssss il y a bien 30 ans que je l'ai lu ce bouquin et j'y repense encore. Ainsi que les malheurs de Sophie. ça se sont des parfums d'enfance inoubliables. du reste, mes 2 filles les ont aussi dans leurs bibliothèques.
C'est toute une époque la Comtesse de Ségur.
Un temps qu'on n'a jamais connu, qu'on ne connaitra plus jamais.
Les bonnes manières, les convenances, les moments de thé. Ce sont vraiment de petits romans qu'il faut avoir lu.
Commenter  J’apprécie          360

Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
- Hélas! chère madame, s'écria Mme Fichine, deux de vos belles poires ont disparu!
Camille tressaillit et regarda le poirier, puis ces dames.
- Sais-tu ce qu'elles sont devenues Camille? demanda Mme De Fleurville.
Camille ne mentait jamais.
- Oui maman, je le sais.
- Tu as l'air d'une coupable. Ce n'est pas toi qui les as prises?
- Oh! non, maman.
- Mais où sont-elles alors? Qui est-ce qui s'est permis de les cueillir?
Camille ne répondit pas.
MME DE ROSBOURG:
- Reponds, ma petite Camille; puisque tu sais où elles sont, tu dois le dire.
CAMILLE, hésitant:
- Je...je...ne crois pas, madame...,je...ne dois pas dire...
MADAME FICHINI, riant aux éclats:
- Ha! Ha! Ha! c'est comme Sophie, qui vole et mange mes fruits et qui ment ensuite. Ha! Ha! Ha! ce petit ange ne vaut pas mieux que mon démon! Ha!Ha!Ha! Fouettez-la, chère madame, elle avouera.
CAMILLE, avec vivacité:
- Non madame, je ne fais pas comme Sophie; je ne vole pas et je ne mens jamais!
Commenter  J’apprécie          501
Mme de Fleurville était la mère de deux petites filles, bonnes, gentilles, aimables, et qui avaient l’une pour l’autre le plus tendre attachement. On voit souvent des frères et des sœurs se quereller, se contredire et venir se plaindre à leurs parents après s’être disputés de manière qu’il soit impossible de démêler de quel côté vient le premier tort. Jamais on n’entendait une discussion entre Camille et Madeleine. Tantôt l’une, tantôt l’autre cédait au désir exprimé par sa sœur. Pourtant leurs goûts n’étaient pas exactement les mêmes. Camille, plus âgée d’un an que Madeleine, avait huit ans. Plus vive, plus étourdie, préférant les jeux bruyants aux jeux tranquilles, elle aimait à courir, à faire et à entendre du tapage. Jamais elle ne s’amusait autant que lorsqu’il y avait une grande réunion d’enfants, qui lui permettait de se livrer sans réserve à ses jeux favoris.
Madeleine préférait au contraire à tout ce joyeux tapage les soins qu’elle donnait à sa poupée et à celle de Camille, qui, sans Madeleine, eût risqué souvent de passer la nuit sur une chaise et de ne changer de linge et de robe que tous les trois ou quatre jours.
Mais la différence de leurs goûts n’empêchait pas leur parfaite union. Madeleine abandonnait avec plaisir son livre ou sa poupée dès que sa sœur exprimait le désir de se promener ou de courir ; Camille, de son côté, sacrifiait son amour pour la promenade et pour la chasse aux papillons dès que Madeleine témoignait l’envie de se livrer à des amusements plus calmes. Elles étaient parfaitement heureuses, ces bonnes petites sœurs, et leur maman les aimait tendrement ; toutes les personnes qui les connaissaient les aimaient aussi et cherchaient à leur faire plaisir.
Commenter  J’apprécie          140
CHAPITRE VII - La poupée mouillée

"Mme de Fleurville avait un jour organisé une loterie. Sophie gagna un joli ménage et une papeterie ; Camille un joli bureau et une boîte à couleurs, cent gravures à enluminer, et tout ce qui est nécessaire pour dessiner, peindre et écrire ; Madeleine, quarante volumes de charmantes histoires et une jolie boîte à ouvrage avec tout ce qu'il fallait pour travailler ; Marguerite avait appelé Camille et Madeleine pour voir toutes ces belles choses ; ce jour-là et les jours suivants elles employèrent leur temps à habiller, déshabiller, coucher et lever la poupée."
Commenter  J’apprécie          320
Madeleine : Allons à la maison blanche, voir Lucie.

Sophie : Ce n'est pas assez loin! Nous y allons sans cesses à pied.

Mme de Fleurville : J'ai une idée que je crois bonne; je parie que vous en serez toutes très contentes.

Camille : Quelle idée, maman? dites-la, je vous prie.

Mme de Fleurville : C'est d'avoir un septième âne…

Marguerite : Mais ce ne sera pas amusant du tout d'avoir un âne sans personne dessus.

Mme de Fleurville : Attends donc; que tu es impatiente! Le septième âne porterait les provisions, et… et vous ne devinez pas?

Madeleine : Des provisions? Pour qui donc, maman?

Mme de Fleurville : Pour nous, pour que nous les mangions!

Marguerite : Mais pourquoi ne pas les manger à table, au lieu de les manger sur le dos de l'âne?

Tout le monde partit d'un éclat de rire: l'idée de faire du dos de l'âne une table à manger leur parut si plaisante, qu'elles en rirent toutes, Marguerite comme les autres.

" Ce n'est pas sur le dos de l'âne que nous mangerons, dit Mme de Fleurville, mais l'âne transportera notre déjeuner dans la forêt de Moulins; nous étalerons notre déjeuner sur l'herbe dans une jolie clairière, et nous mangerons en plein bois.
Commenter  J’apprécie          90
Le soir, Mme de Fleurville vint elle-même chercher Sophie pour la mener au salon, où l'attendaient avec anxiété Camille, Madeleine et Marguerite.
"Voilà Sophie que je vous ramène, mes chères enfants, non pas la Sophie d'avant-hier, colère, menteuse, gourmande et méchante ; mais une Sophie douce, sage, raisonnable ; nous la plaignions jadis, aimons-la bien maintenant : elle le mérite."
Commenter  J’apprécie          170

Videos de Comtesse de Ségur (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Comtesse de Ségur
Les malheurs de Sophie : le poulet noir (1/3) | Des histoires merveilleuses
autres livres classés : classiqueVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (18402) Voir plus



Quiz Voir plus

Les petites filles modèles

Camille et Madeleine de...?

Fleurville
Réan
Roseboug
Ségur

10 questions
51 lecteurs ont répondu
Thème : Les petites filles modèles de Comtesse de SégurCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..