J'ai toujours du mal à formuler des critiques sur les oeuvres de
Wajdi Mouawad, car j'ai peur de ne pas saisir toute leur profondeur, et de dire des bêtises.
Mais je suis chaque fois conquise.
Comment dire que c'est beau, quand il y a tant d'horreur? Comment dire que c'est horrible quand c'est si beau?
Sur la page d'accueil de son site, l'auteur compare l'artiste au scarabée : "L'artiste, tel un scarabée, se nourrit de la merde du monde pour lequel il oeuvre, et de cette nourriture abjecte il parvient, parfois, à faire jaillir de la beauté."
Et c'est précisément le sentiment que j'ai chaque fois que je le lis. Et ce fut encore le cas avec "
Ciels".
C'est dur, c'est doux, c'est affreux, c'est beau!