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Inspiré de l'histoire vraie d'Herman Lehman, kidnappé par des apaches en 1870. Il n'a alors que 11 ans et vivra neuf ans au sein de cette tribu, gagnant le respect de tous, ou presque, par son courage, son intelligence et son adaptabilité, devenant même En Da, le meilleur voleur de chevaux. En 1879, il retrouvera sa famille biologique lorsque les indiens ont été contraint d'abandonner le combat et de rejoindre les réserves...
J'ai tout simplement adoré ce roman !
Je suis toujours curieuse de ces récits qui permettent aux lecteurs de découvrir un pan de l'Histoire. Personnellement, je ne connaissais pas la vie d'Herman Lehman.
Dans la première partie, c'est son long chemin pour se faire accepter par la tribu qui nous est conté : son envie de liberté et de grands espaces le poussent à s'intégrer dans ce monde, allant jusqu'à en faire partie à part entière. La seconde partie, quant à elle, s'attache à montrer les circonstances qui l'amèneront à redevenir un Visage Pâle...
Un roman initiatique, une quête d'identité à découvrir à partir de 12/13 ans.
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L'histoire vraie d'Herman Lehman retracée ici pour les jeunes lecteurs.
L'auteur relate l'enlèvement de l'enfant à 11 ans par les indiens, sa vie au sein de la tribu, jusqu'au retour dans sa famille 9 ans plus tard.
Le vie d'Herman est relatée de façon très simple, succincte, sans rentrer dans les détails. Il n'y a pas ici de jugements, de critiques, de sentiments. Il s'agit juste d'une narration simplifiée de cette tranche de vie.
Ce livre est adressé aux pré-ados. Pour les lecteurs plus avertis, il manque les détails, la profondeur des évènements...
Il s'agit d'un résumé de faits réels, sans âme, sans sentiments.
En tant qu'adulte, j'ai eu l'impression qu'après l'enlèvement, le petit garçon a accepté sa nouvelle vie au bout de quelques jours, sa famille oubliée à tout jamais. Il est esclave et semble en avoir pris son parti très vite. Bref, un sentiment d'irréalité en tant que lectrice adulte. Peut-être est ce différent pour un jeune lecteur qui découvre cette histoire ?!
Côté positif de ce livre, il peut amener le jeune lecteur à s'interroger sur la vie aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, à la vie des autochtones à l'arrivée des colons, et à la véritable vie d'Herman.
Ce livre peut pousser le lecteur à l'envie d'en découvrir davantage, à se renseigner sur la vie, la culture et les coutumes des tribus indiennes.
La lectrice adulte que je suis n'a pas été convaincue par ce petit roman. Je le confie maintenant à ma fille de 11 ans, et j'attends son ressenti d'enfant !
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Texas, 1870. Herman se fait enlever par des Apaches tandis qu'il joue près de la ferme parentale, il a onze ans. Mis à l'épreuve par ses ravisseurs, il s'endurcit, devient un des leurs, cavalier habile, et pense de moins en moins à ses proches, les oublie même.

Telle est l'histoire de Herman Lehman, romancée ici à partir de son autobiographie et de témoignages recueillis auprès de descendants d'apaches qui l'ont côtoyé. La première partie, centrée sur ses apprentissages et sur la vie dans une tribu indienne, devrait plaire aux amateurs d'aventure, de grands espaces, de chevaux. La seconde partie m'a davantage séduite - attention spoil -

Un très bon livre pour découvrir la culture apache et réfléchir à la question de l'identité culturelle.
Dès 10-12 ans.
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Herman, 11 ans, alias "tête de pioche", vit près du village de Squaw Creek, Texas. La maison est entourée de champs de blé. Il n'est pas recommandé de s'éloigner au-delà tout seul. Nous sommes en 1870. La rumeur dit que les Apaches rodent dans le coin. Mais Herman est têtu : parce qu'un corbeau mange le blé en herbe, il décide d'aller le "scrabouiller". S'en fiche des Apaches. Jusqu'au moment où il entend dans son dos le galop d'un cheval. Trop tard. Même en courant. Des hommes aux visages peints d'une bande blanche et aux cheveux longs lui sautent dessus. Sa vie va changer à tout jamais. Il est enlevé, devient d'abord l'esclave des Apaches puis découvre qu'il est en fait le cadeau offert à la femme du chef de clan...Il est adopté par la tribu des Mescaleros, après avoir réussi avec brio le test de bravoure : ben oui, une tête de pioche apache, ça n'a peur de rien, ça ne pleure jamais, ça mange du foie cru sans chouiner et ça sait monter sur son cheval au galop ! Herman devient En Da, le "garçon blanc" apache. Chiwat devient son ami et frère. Pourtant, il n'aura pas que des alliés dans le clan: il y a le shaman qui ne l'aime pas. Il y a aussi un Comanche et des Texas Rangers qui feront irruption dans sa vie pour la chambouler de nouveau...

Incroyable récit d'aventures qui vous embarque loin, jusque dans le terrible désert des Llanos. Un sacré road trip ! Une histoire qu'on aurait du mal à croire, si on ne savait pas qu'elle est vraie et tirée des Mémoires qu'a écrit Herman et de ce que Chiwat a raconte à ses enfants. Tous les personnages ont existé.

Une page d'Histoire sur la guerre des territoires que se livrent Apaches et Texas Rangers, où l'on apprend que les Comanches étaient souvent à la solde de ces derniers. Ils ont pour ennemis les irréductibles Apaches. Irréductibles, jusqu'au jour où ils sont vaincus et parqués dans des réserves d'où ils ne pourront plus sortir. Une sorte d'Apartheid à la sauce américaine qui est toujours d'actualité, hélas ! La fin de l'histoire à cet égard est poignante.
"On va nous entasser dans des réserves et nous distribuer des rations tous les jours, comme à des bébés", explique Chiwat à son frère adoptif. Seul moyen pour les Apaches d'éviter l'extermination pure et simple. Mais à quel prix ! Dès lors, Herman-En Da se sentira investi d'une mission jusqu'à la fin de ses jours.

L'autre chose la plus incroyable est l'oubli de ses racines. Franchement, si je ne savais pas que c'était une histoire réelle, j'aurais trouvé un manque de vraisemblance au récit. Herman a 11 ans quand il est enlevé et restera 9 ans chez les Apaches. Comment peut-on tout oublier ? C'est à la fois stupéfiant, effrayant et fascinant.

Une très belle lecture qui donne envie de se plonger dans les écrits indiens

Un roman jeunesse captivant, à la fois très divertissant et très instructif. Des personnages attachants. Un bel hommage au peuple indien.
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Histoire vraie d'un jeune garçon de 11 ans, arraché à sa mère et offert en cadeau à la femme d'un chef d'une tribu Apache.

Herman pour survivre doit vite apprendre à se battre, ne jamais se plaindre et adopter l'ensemble des coutumes indiennes.

Il lui faut aussi trouver des alliés afin de tenter de faire oublier son statut de "visage pâle"...

Un roman d'apprentissage qui immerge le lecteur dans les plaines de la conquête de l'Ouest au moment où colons et autochtones vont confronter leurs valeurs et leurs modes de vie.

Nous ressentons la forte adaptabilité du jeune enfant qui se glisse au fur et à mesure dans la peau d'un Apache avec le goût de la liberté au fond de la gorge. le retour imposé quelques années plus tard au sein des hommes blancs ne sera pas sans peine...

Un roman simple et beau qui nous met dans le corps du garçon que nous sentons se transformer en En Da, l'indien. L'auteur donne voix avec justesse à cette histoire extraordinaire. Elle nous fait vivre des moments forts et magiques, juste avant la chute.
A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Ce livre s'inscrit dans une assez longue lignée de récits d'enfants kidnappés ou recueillis par d'autres groupes sociaux, ou même par des animaux – et j'avoue que j'en ai lu assez, même si la plupart remontent à un certain nombre d'années, pour ne plus avoir de grosse surprise à la lecture de ce genre de récit de manière générale. Cependant ce titre m'a bien plu dans l'ensemble et je le conseillerai tout à fait même aux lecteurs qui voudraient s'essayer à ce genre de récit.


Le livre est découpé en deux parties qui mettent en emphase deux évolutions très différentes : d'abord l'enlèvement de Hermann et son intégration de plus en plus nette au sein de la tribu, et ensuite, lorsque le héros est devenu adulte, la progressive disparition des Indiens d'Amérique sous l'influence des colons blancs (leur force active étant ici personnifiée par les Texas Rangers) et leur mise en réserves. J'aurais tendance à rire quand je lis « Texas Ranger », à cause de Chuck Norris – mais dans cette histoire leur rôle n'était franchement pas drôle. Et lorsque j'écris « cette histoire », je pourrais me permettre de mettre un H majuscule, car ce récit, que j'ai assez vite identifié comme ancré dans une réalité peu adoucie par le style romancé est effectivement adaptée de deux témoignages « croisés », celui de Hermann et celui des descendants de Chiwat. J'aime particulièrement quand on me cite des sources aussi précises lorsque je lis un livre historique, cela apporte de la valeur à la véracité du texte, à mes yeux. Cela m'a aussi permis de mettre fin à un questionnement que j'avais depuis le début du récit : comment un garçon de 11 ans peut oublier sa famille ? Cela me paraissait gros, mais s'il s'agit d'un détail d'un témoignage je vais laisser mes doutes de côté et me dire que, quoique rare, cela peut donc exister. Après tout d'un point de vue narratif le récit aurait très bien pu marcher sans grosse ficelle de ce genre, Herman aurait pu se rappeler de tout mais ne pas le regretter.

En effet l'auteur nous brosse le portrait d'un jeune héros non pas malheureux dans sa famille, mais un peu frustré : il n'arrive pas tout à fait à y trouver sa place, est un peu turbulent, un peu désobéissant au milieu de deux frère et soeur bien plus sages. Son enlèvement va se révéler, d'un point de vue psychologique, finalement assez bénéfique – je ne veux pas dire que Herman n'aurait pas su grandir au milieu des siens, bien entendu, mais après le choc de départ il a tiré un excellent parti de sa vie chez les Apaches, embrassant totalement leur mode de vie et leurs convictions, jusqu'à ne plus se poser de questions sur ses origines, ni familiales ni culturelles. Bien sûr pendant une bonne partie du livre je me suis sentie mal pour sa famille texanne qui ne le voyait pas revenir même alors qu'il en aurait eu la possibilité, qui l'a peut-être cru mort ou en souffrance… Et la vie des Apaches n'a pas l'air d'être rose non plus mais plutôt dure à tout égards. Je ne sais pas comment j'aurais lu ce livre plus jeune, mais à présent certains passages m'ont un peu choquée, surtout qu'ils ne sont pas adoucis : la consommation de viande crue, la saleté, l'endurcissement forcé, moral et physique, à un point qui est rarement rappelé lorsqu'on tombe sur des ouvrages jeunesse sur les Indiens – encore que je doive nuancer ces propos puisqu'il existait bien des tribus différentes ; ici on ne parle que des Apaches et des Comanches. Néanmoins je ne le reproche pas au livre car je pense qu'il y a des choses qui sont difficiles à amoindrir, et que ce n'est pas non plus forcément nécessaire, jeune public ou pas - je suis à peu près certaine que j'ai lu ou su des choses horribles étant plus jeune qui m'ont au contraire moins gênée ou frappée qu'à présent.

En même temps ce récit m'en a vivement rappelé un autre, bien plus long, et dans lequel les Indiens apparaissent plus en toile de fond, mais dont les informations concordent très bien avec celui-ci : la Petite Maison dans la prairie. Les deux témoignages se passent très peu d'années d'intervalle, Laura Ingalls Wilder a vécu dans une région différente (Missouri/Iowa/Minnesota/Dakota du Sud), où vivaient des tribus différentes, mais le phénomène de délocalisation systématique et organisée des tribus s'est effectué dans l'ensemble des États-Unis à environ la même période, poussé par des lois et décrets.

Une très bonne source historique sur la délocalisation des tribus indiennes aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, juste assez romancé pour permettre la lecture aux jeunes lecteurs les plus matures.
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La colère anime les yeux de En Da, sa poitrine se gonfle d'une fierté farouche, ne lâchant rien, jamais.
En Da était là, placé aux portes de tout, chassé par le Shaman de son clan d'apaches, poussé par son « frère » Chiwat à rejoindre Quanah, le même comanche dont tous les apaches disent qu'il fraye et se soumet à la loi des peuples blancs. Ceux-là même qui les traquent, lançant les Rangers à leurs trousses jusqu'aux limites des déserts arides des Llanos.
Pourquoi Chiwat se range t-il à la décision de ce raciste de Shaman ?
Où était parti son coeur ?
En Da se sentit perdu, où était sa place ?
Mais En Da n'acceptait pas, il était têtu comme une pioche.
Il continuerait de convaincre son frère que sa place était à ses côtés, afin de lui rendre la direction du clan qui lui revenait de droit, aux côtés de la belle Eti aussi.
Têtu comme une pioche, cette phrase l'avait accompagné depuis longtemps dans les limbes de sa mémoire, depuis ses onze ans. C'est une blanche qui lui fit cette remarque d'insoumission, d'insolence d'adolescent, qui lui fit écrire des lignes entières afin qu'il cesse d'importuner son petit frère.
Cette personne était sa mère et lui était Herman Lehman, enlevé un jour par le chef Apache Carnoviste...
Il était une fois l'apache aux yeux bleus.

: Après nous avoir séduit avec la biographie fiction de Devi, la princesse des voleurs, Christel Mouchard se saisit d'un autre destin extraordinaire qui défit les normes et parle ainsi de liberté, d'entente, de diversité culturelle, de familles et d'amitiés.
Christel Mouchard met de côté les raisons dramatiques qui expliquent la présence de « En Da »-l'enfant blanc-, les lecteurs comprendront d'eux même la situation de l'enlèvement et évidement se poseront probablement naturellement des questions quant à l'adhésion d'Herman aux destins des Apaches. La captivité est un fait, les conditions de « détention » sont plus intéressantes. Plutôt que d'apporter une explication scientifique en mentionnant un attachement à ses ravisseurs, le fameux syndrome de Stockholm, l'auteure s'attache à raconter le destin particulier de cet enfant passé d'esclave à fils adoptif. Car c'est le propos de son enlèvement.
L'épouse de Carnaviste ne pouvant avoir d'enfant, très frustement et comme les apaches volent des cheveux par habitude, le chef prend cet enfant et l'offre à son épouse pour apaiser sa honte et sa peine inconsolables. Les origines blanches de Herman importent peu et cela aussi est très intéressant. Les Apaches sont en guerre avec les blancs à cette période, les uns et les autres se diabolisent et pourtant l'envie de maternité et de paternité dépassent ces enjeux, le coeur ne regarde pas les origines, il tend les bras pour aimer sans distinctions et c'est avec une immense joie, sans faire l'apologie du kidnapping, que cette épouse va élever cet petit blanc, lui apprendra le langage des indiens, soignera ses plaies de futur jeune guerrier.
Contre toutes légendes ou faits reçus, l'auteure nous restitue un peuple guerrier qui ne choisit pas toujours le sentier de la guerre et afin de préserver son peuple, choisit avec sagesse de contourner les affrontements. La fin est touchante, En Da est -il encore Herman ? As-il oublié sa vraie famille ? le jeune homme, poussé par la reddition du peuple apache, est à un nouveau tournant de son destin pour trouver sa voie et sa place, dans une société où les liens indiens/blancs évoluent, se remettent en question, défient les positions fermement tenues jusqu'à présent.
Quanah le comanche apparaît comme une passerelle, représentation du métissage et des rapports de paix.
La fin du roman donne les détails sur les parts véridiques de cette nouvelle légende et les libertés apportées par Christel Mouchard. A découvrir !
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Le sujet de ce roman m'a surprise. La jeunesse actuelle ne s'intéresse plus aux Indiens. J'en veux pour preuve mon fils ou mes élèves qui ne connaissent pas grand-chose de la lutte de ceux-ci pour garder leurs territoires. Ni des différentes tribus qui cohabitaient avant l'arrivée des Blancs. Mais en entrant dans la lecture, je me suis laissé prendre au jeu de ce roman d'aventures entrainant.

La première partie nous permet de découvrir la vie des Indiens et le dur apprentissage auquel Herman est soumis. Il apprend non seulement à devenir un Apache mais est, par la même occasion, mis à l'épreuve en permanence. La seconde partie met en évidence la dure réalité de l'assimilation des Indiens.

Christel Mouchard nous relate ici l'histoire vraie d'un jeune garçon enlevé par les Indiens avec lesquels il vivra près de dix ans. Elle nous offre un roman d'apprentissage qui entraine le lecteur aux confins des plaines du Texas et le confronte aux valeurs de ces hommes fiers et libres. Sa force de caractère et sa détermination lui permettront de trouver un équilibre dans cette nouvelle vie au point d'appréhender ensuite le retour dans sa famille biologique. Toute sa vie restera marquée par cette double appartenance.

J'ai beaucoup apprécié ce roman et mon fils, qui l'a lu à ma suite, également. Cette plongée dans une culture inconnue lui a beaucoup plu. -L'immersion dans la tribu apache et ses coutumes est d'ailleurs l'un des points forts du roman.- Mais j'ai également aimé découvrir la métamorphose de cet enfant têtu et apeuré en un jeune homme fort et fier, capable de vaincre sa peur et ses réticences afin de survivre puis de vivre la tête haute. Une adaptabilité et une force de caractère assez exceptionnelles qui n'empêcheront toutefois pas une quête identitaire quasi permanente.

D'une écriture fluide et agréable, ce récit devrait plaire aux jeunes lecteurs avides de découvertes et d'aventures. Les réactions et émotions de ce héros de leur âge trouveront certainement écho en eux.

Merci aux éditions Flammarion de m'avoir fait parvenir ce récit.
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En 1870 au Texas, Hermann Lehman est enlevé par une tribu apache alors qu'il est âgé de 11 ans. La cohabitation entre ce jeune « visage pâle » et les indiens s'annonce difficile, d'autant plus que le jeune Hermann est d'abord là en tant qu'esclave. Certains peaux-rouges n'accepteront d'ailleurs jamais cet intrus, bientôt renommé En Da (garçon blanc) …

Le jeune homme sera ensuite partagé entre ses deux identités. Son choix s'avère d'autant plus difficile que ses communautés successives d'appartenance sont elles-mêmes en conflit, notamment militaire.

Cette histoire est très agréable à lire. Elle ne comporte pas de développements inutiles et l'essentiel y est facilement compréhensible, y compris par un jeune public. Elle pose habilement la question de l'identité de l'être humain et met en évidence l'importance du lien social pour lui. Il est dommage que les autochtones soient parfois présentés de manière caricaturale (des sauvages mangeurs de viande crue, qui volent des enfants pour les réduire en esclavage), et que la question de l'invasion de leur territoire par les blancs ne soit pas plus développée...
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Après quelques jours de silence dus aux événements tragiques et effroyables qui viennent de se passer, je décide de reprendre la parole parce qu'il le faut et ce avec un très beau livre jeunesse que je vous recommande chaudement.

Vous savez que je suis une grande passionnée de la littérature américaine et des romans qui se situent aux États-Unis et avec L'Apache aux yeux bleus, Christel Mouchard offre aux jeunes lecteurs une très belle chance de découvrir une partie importante de l'histoire américaine : celle des amérindiens. Pour ceux qui ont eu la chance de lire le Fils de Philipp Meyer (sinon lisez-le !) ce livre représente la version vulgarisée du récit d'Eli. Herman est un jeune adolescent qui se voit kidnapper par les Indiens et ce afin de devenir l'un d'entre eux.

Les personnages sont très variés et permettent de voir les différentes visions de cette petite communauté. En très peu de pages l'auteur nous livre toute une culture !

De surcroit, la force de ce livre c'est le fait de montrer la transformation de ce jeune homme, ce passage entre la peur de ces inconnus à la fierté de faire parti de leur patrie. L'acculturation se fait progressivement et le lecteur découvrira au fur et à mesure une culture unique, maintenant en voie de disparition et qui ne doit pas être oubliée.

L'écriture est agréable à lire, elle permet à la fois de suivre cette histoire de façon fluide tout en prenant plaisir à cette narration externe : un oeil objectif sur tous les événements qui se déroulent. J'ai trouvé l'ensemble émouvant avec la perte de sa famille et la découverte d'une nouvelle, de même que la fin qui permet de refermer ce cycle, ce récit avec du baume au coeur.

En définitive, un livre véhiculant un message important, un livre pour apprendre et voyager !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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