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Critique de latina


Les « ultra-riches » : les princes et princesses, les parvenus, les snobs….Pas triste, tout ça ! Ou plutôt, si, c'est triste. C'est égoïste, malveillant, pingre.
Etre « gouvernante » ou bonne à tout faire, disons les choses sans filtre, n'est pas une sinécure chez ces gens qui se croient supérieurs, indignes de fréquenter les petites gens.

Françoise en a fait les frais, de multiples fois. D'abord mariée à Michel, un cuisinier qui a perdu son emploi et a donc dû « devenir larbin », ensuite divorcée, elle a besoin d'argent, donc s'engage corps et âme dans ce métier difficile qui l'occupe à temps plein.

Que d'anecdotes nous livre-t-elle ici ! Que de goujateries ! Elles sont tellement nombreuses que ce serait fastidieux de les citer. Et puis cela plombe le moral. Françoise est au bord de la dépression et est heureuse d'atteindre doucement l'âge de la retraite. C'est qu'à force de servir les autres et de subir leurs caprices incroyables, sa vie personnelle s'en est allée rejoindre les oubliettes. Petit exemple : quand sa maman est morte, elle ne l'avait plus vue depuis 9 mois…

Le ton est ironique, caustique ; les anecdotes sont conclues par de petites « leçons ». En voici quelques-unes qui vous donneront tout de suite l'orientation prise dans ce roman qui, paraît-il, est tout à fait véridique, sauf les noms.
« Les promesses des employeurs n'engagent que ceux qui y croient »
« Il existe tant de patrons ingrats, manipulateurs, duplices, impolis voire odieux, que le personnel pardonne beaucoup à ceux qui ont pour seule qualité d'être gentils avec lui »
« Grâce à leur salaire, les domestique de luxe possèdent, eux aussi. Ils ont quelques économies qu'ils n'ont pas le temps de dépenser, de beaux vêtements qu'ils portent à Noël, parfois une maison de campagne où ils vont une fois l'an. Leur vie s'écoule gentiment, sans eux ».

Après cette lecture pour le moins édifiante, j'en retire, moi, plusieurs leçons :
- Les très riches sont très souvent infréquentables
- Les très riches ne sont presque jamais humains
- le métier de serviteur de luxe est un enfer alors qu'il est présenté comme un paradis
- Je suis contente d'être un simple prof…
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