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3,43

sur 214 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après la faillite de leur restaurant, Françoise et son mari doivent d'urgence trouver un emploi.
Une petite annonce les conduit dans le château d'un riche couple britannique.
Il sera en charge de la cuisine et Françoise s'occupera de l'entretien de la maison. Au fil des années, Françoise divorcera et continuera à servir les très riches.
Véronique Mougin nous entraîne à la suite de Françoise dans le nid d'amour d'un patron adultère qu'elle remet en ordre après les frasques de Monsieur ou chez une vieille comtesse à la mauvaise humeur chronique.
Autant de situations qui nous font pénétrer par la petite porte dans un monde où l'argent ne fait pas toujours le bonheur.
Certains dialogues sont croustillants.
« Qu'est-ce que cette horreur, Françoise ?
Une paire de gants en caoutchouc, Madame.
Mais pour quoi faire grands Dieux ?
La vaisselle, Madame.
Really ? Très bien. C'est affreux mais si c'est pratique, après tout.
L'essentiel est que tout cela reste à l'office, n'est-ce-pas ? »

Ce livre se lit avec plaisir, avec le sourire aux lèvres parfois.
Il m'a fait passer un bon moment, c'est vrai, mais je ne crois pas qu'il restera très longtemps dans ma mémoire.
Merci à Babelio et aux Editions Flammarion pour cette découverte.






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Après la faillite de leur restaurant, Françoise et Michel Joyeux se reconvertissent en employés de maison chez les "nantis" comme ils disent, lui comme cuisinier et elle, comme gouvernante. Dans la réalité, c'est plutôt en tant que bonne à tout faire qu'elle officie et ce sont ses expériences chez divers employeurs qu'elle nous restitue ici, sans aucune langue de bois.

J'avais beaucoup ri lors de ma découverte de Véronique Mougin à travers "Un fils à maman", il y a peu, et j'avais envie d'en savoir davantage sur cette autrice. La quatrième de couverture de ce titre, très drôle, mettait tout de suite l'eau à la bouche. On y découvre une suite d'anecdotes et surtout une série de portraits, qu'ils soient d'employeurs ou d'employés, pas "piqués des hannetons". A lire ce roman, on ne peut déterminer avec sûreté de quel côté de la barrière vaut-il mieux se trouver ? Serait-ce donc vrai que l'argent ne fait pas obligatoirement le bonheur ?
J'ai beaucoup aimé la première expérience de Françoise chez les Mac Linley, puis au fil des pages, un certain ennui m'a gagné jusqu'à ce que je retrouve le sourire sur la dernière chez Mr Aimé Paquette, le centenaire qui cache bien son jeu. L'humour du début prend une tournure de plus en plus grinçante au fur et à mesure que l'on découvre la réalité des conditions de vie des employés de maison. Il semble que l'on soit toujours à l'ère des "domestiques" chez certains employeurs, et cela quelque soit l'origine ou l'ampleur de leur richesse.
J'accorde un 12/20 à ce titre parfois drôle, souvent corrosif mais un brin répétitif. Dommage qu'il laisse un petit goût amer dans la bouche, cela doit être l'effet de "l'humour décapant"...
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On suit Françoise, femme de ménage qui consacre tout son temps à astiquer les belles bâtisses des gens aisés chez lesquels elle travaille avec son mari. Elle raconte avec humour les excès et maniaqueries de ses patrons.
Elle évoque aussi la précarité de sa situation compte tenu du nombre d'heures qu'elle effectue. J'ai trouvé cet ouvrage inégal car j'ai adoré le début qui se passe dans le château de Margery et à partir du moment où le couple change de domicile j'ai moins aimé.
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Les critiques précédentes sont suffisamment explicites et la quatrième de couverture, pour une fois, totalement crédible.
Inutile donc d'en rajouter si ce n'est pour dire que j'ai passé un bon moment avec ce roman drôle, grinçant et distrayant, basé sur des faits avérés.
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Allez, une petite fantaisie, de temps en temps ça ne peut pas faire de mal... Alors pourquoi pas ces "tribulations d'une gouvernante chez les ultra riches" ? Alléchée par quelques articles de presse bienveillants, je me suis laissé guider par Françoise, la narratrice à l'humour toujours juste et à la plume bien acérée. Pas désagréable et même franchement drôle à certains endroits même si on finit par se lasser avant la fin de situations qui se répètent un peu.

"Tout est vrai" prévient l'auteure dans une préface qui justifie le choix du roman pour éviter tout risque de procès qu'un récit trop circonstancié n'aurait pas manqué de lui faire courir. Tout est vrai donc, sauf les noms, les lieux qui ont été modifiés. Pour le reste, les personnages croqués par Françoise grâce à un sens de l'observation particulièrement pointu sont plus vrais que nature.

Comment devient-on gouvernante ? Pour Françoise, ce sera un concours de circonstance. Mariée avec Michel Joyeux, cuisinier de profession, elle le suit dans ses différentes entreprises de restauration, d'abord un bistrot qui connaît un certain succès puis un projet plus ambitieux dans le Lubéron. Lourd échec qui les laisse totalement lessivés et endettés jusqu'au cou. Alors cette petite annonce où l'on cherche un couple pour un grand domaine... Domestique, ce n'est vraiment pas l'ambition de Michel mais bon, il faut bien vivre. Cette première expérience chez un couple d'Écossais constitue un apprentissage entre rire et larmes, entre découverte des manies des riches et expérimentation de la condition de gens de maison transparents et invisibles. Voilà, ils sont lancés ! La rencontre avec le propriétaire zélé d'une agence de placement fera le reste. Aristocrates, parvenus, couples illégitimes, vieillards irascibles, patrons d'industrie, exilés fiscaux... Les places ne manquent pas et Françoise poursuit son apprentissage entre cocasserie et découragement. Il lui faudra beaucoup de self-control pour encaisser les ravages de son travail sur les autres aspects de sa vie.

Les portraits et les situations sont bien décrits et évitent la caricature ; mention particulière pour Séraphin, le propriétaire de l'agence de placement au bord du craquage nerveux à force de côtoyer tous ces gens qui n'ont plus aucun sens des réalités. Bien également les petits points qui concluent chaque observation sous forme de leçon à retenir pour qui ambitionne de comprendre ce que veut dire servir les riches.

Pourtant, il manque quelque chose pour que le livre soit plus qu'un divertissement sympathique, vite lu et certainement vite oublié. Certes l'auteure tente quelques observations bien senties sur les différences de classe ou de mondes qui se côtoient sans jamais vraiment se rencontrer mais cela reste très sage.

Pas désagréable donc, mais pas indispensable non plus.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Françoise et Michel Joyeux étaient d'heureux restaurateurs, lui à la cuisine, elle à la salle. Ils appréciaient leur métier, s'aimaient d'amour tendre, avait un fils qu'ils chérissaient... mais un jour, ils dûrent bien admettre que leur affaire coulait doucement mais sûrement. La déception fut grande mais le couple n'eut pas le temps de s'apitoyer sur son sort. L'argent manquait, il leur fallait très vite retrouver un travail. En parcourant les petites annonces, l'une d'elles attira leur attention : Monsieur et Madame Douglas Mc Linley, des aristocrates anglais, recherchaient une gouvernante et un cuisinier-chauffeur-gardien dans leur château français se trouvant dans le Lubéron, il était précisé qu'un logement de fonction était à disposition des domestiques ... Françoise et Michel obtinrent leur place aisément.
Mais Michel n'eut pas son mot à dire dans sa cuisine, et était davantage chauffeur-gardien que cuisinier. Se sentant abaissé, il sombra dans l'alcool. Quant à sa femme, elle accomplissait sa besogne bon an mal an. Leur couple ne résista pas. Michel fit ses valises et prit ses cliques et ses claques. le personnage de Michel disparaît complètement du roman, ce que j'ai trouvé un peu cavalier de la part de l'auteure... j'ai eu la vague impression qu'il devenait « embarrassant » pour la suite de l'histoire.
Françoise poursuit donc seule son apprentissage de gouvernante chez les « riches », racontant ainsi au lecteur ses « aventures » domestiques sur plusieurs années chez ses différents employeurs – aristocrates, gros industriels, avocat, maîtresse entretenue, vieil héritier grabataire, prince et consorts , une galerie de portraits impressionnants, un condensé de snobisme, d'orgueil démesuré, de stupidité et de bassesses, avec parfois une once d'humanité... – descriptions de tâches ingrates et récurrentes, des relations souvent chaotiques avec ses patrons, de sa vie privée quasi inexistante, des caprices de ses employeurs qui malgré leurs mépris et autres humiliations réussissent à lui faire tout accepter sans rechigner...
Les journées, les semaines, les années passent à toute allure. Son existence est un gâchis ; pas le temps de rencontrer quelqu'un pour « refaire sa vie », pas le temps de s'occuper de sa mère malade ni de voir son fils grandir... Une lueur d'espoir brille fort heureusement au bout d'une vingtaine d'années grâce à sa rencontre avec celui qui sera son dernier patron, le bien nommé Monsieur Aimé Paquette...
S'il n'y a rien à redire quant à la construction et au style du roman – à la façon d'un témoignage –, et sur la documentation avérée sur le sujet, je n'ai pas éprouvé d'empathie envers Françoise – si elle nous dépeint parfaitement bien les dessous de son métier, je n'ai pas été touchée par elle... je ne sais pas vraiment l'expliquer – En revanche, j'ai beaucoup aimé un personnage secondaire ; le succulent Séraphin Morizet, l'agent de Françoise (en charge de lui trouver des employeurs). Certains passages m'ont fait sourire mais ce « milieu-d'ultra riches » décidément me répugne et m'agace au plus haut point... Je n'ai donc pas pu me plonger complètement dans cette lecture.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Merci Babelio et aux éditions Flammarion pour m'avoir fait parvenir ce livre très amusant.

Françoise devient gouvernante avec son mari dans une propriété appartenant à de riches écossais. Grand standing et vie des domestiques se côtoient, s'opposent, se rejoignent parfois dans une sorte de chronique d'une vie. Loin du voyeurisme, les travers des riches sont passés au filtre de la vision de notre simple domestique. A chaque situation on peux dégager une leçon de vie permettant de survivre dans un monde où tout est démesure, ignorance des réalité et où chaque type de riche est décortiqué avec la minutie d'un naturaliste et un humour décapant. Enchaînant les patrons, vivant dans leur intimité mais totalement ignorée la plupart du temps, Françoise tente de concilier sa vie, son mari, son fils et son travail.

Un livre qui se lit avec plaisir et bonne humeur.
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Etre au service des riches n'est certes pas de tout repos et pour ceux qui n'en seraient pas totalement convaincus, il suffit de se plonger dans la lecture du livre que Véronique Mougin a tiré de ses expériences ancillaires chez les "grands de ce monde".
Gouvernante dans un château du Lubéron ou dans un appartement cossu du 7ème arrondissement de Paris, elle se heurte partout à des employeurs autoritaires et tatillons, méprisants envers leur personnel, et d'une pingrerie d'autant plus insolente que leur niveau de fortune tutoie les sommets de la pyramide sociale.
C'est bien un récit de descente aux enfers que nous raconte l'auteur qui voit sa famille voler en éclats en raison des contraintes inhérentes à sa profession, et qui doit renoncer à toute vie privée pour satisfaire les caprices des nantis dont certains trouveraient davantage leur juste place dans un hôpital psychiatrique que dans un salon chic parisien.
Pourquoi accepte t'elle cet esclavage moderne ? On finit vraiment par se le demander. Intelligente et pleine de ressources, que fait donc Françoise avec cette bande de dégénérés ?
A part le privilège d'habiter dans les beaux quartiers (mais souvent dans une chambre de bonne sans confort ou un sous-sol insalubre), elle ne peut vraiment pas se targuer d'être mieux lotie que la plus modeste des employées qui elle, bénéficie des 35 heures et des avances sociales prévues par le Code du Travail.
Bien sûr le récit est drôle et bien écrit mais il laisse néanmoins une impression mitigée au lecteur.
En effet à travers ses différentes expériences professionnelles narrées avec un humour noir dévastateur, jamais Françoise n'a eu la chance de tomber sur un individu "normal" qui ne suscite pas l'indignation .
Faut-il en déduire que la grande richesse est incompatible avec la politesse, le savoir-vivre, la générosité ou plus simplement le respect des autres ?
On se plait à penser que le trait est quelque peu forcé sinon il ne resterait plus à ceux qui font partie du commun des mortels, qu'à faire tomber les pierres d'une nouvelle Bastille et à dresser la guillotine sur la place de l'Hotel de Ville en souvenir des temps bénis où le peuple se révoltait contre ses oppresseurs...
Ce roman est à déconseiller fortement à toute personne ayant le coeur à gauche sous peine de courir le risque de mourir d'apoplexie !
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Premier roman de Véronique Mougin, "Pour vous servir" est une invitation à infiltrer la vie des grandes maisons. En effet, son personnage de Françoise Joyeux, embauchée en tant que gouvernante nous convie dans les différentes maisonnées dont elle s'occupe.

Le premier poste est exceptionnel à plus d'un titre : elle se lance dans l'entretien ménager à plein temps et entraine son mari à sa suite. Mais ce seront 10 intérieurs et 10 familles qui s'esquisseront dans ces pages. La gouvernante est en bonne place pour côtoyer les travers humains : la pingrerie, l'adultère, l'exhibitionnisme, l'"esclavage moderne".

Parfois intégrée à la famille, parfois mise à l'écart, Françoise occupe une position fort peu confortable. Elle est la confidente, la "sauveuse", la garde d'enfants, la manageuse et pourrait bien s'apparenter aux Super Women en tablier. le lecteur compatit aux situations loufoques qu'elle vit et raffole des anecdotes qu'elle nous livre sur un plateau (comme sur la couverture).

Une bonne lecture de plage ! A communiquer à ses bonnes copines pour voir à quoi on échappe, fort heureusement !

Merci à Babelio et à J'ai lu pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique !
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Pour Vous Servir?
"Babelio m'a proposé la lecture de ce livre et comme je suis faible, je n'ai pas pu résister plus d'une demi-seconde au sous-titre: les tribulations d'une gouvernante chez les ultra-riches."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Après avoir fait faillite avec leur restaurant, Françoise et son mari se voient obligés d'accepter des emplois de gouvernante et cuisinier dans une famille extrêmement riche et découvrent un tout nouvel univers..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Je pensais que j'allais beaucoup rire avec ce livre, la couverture parle d'ailleurs d'humour décapant, malheureusement ce ne fut pas vraiment le cas, ou en tous cas, pas souvent. La narratrice se livre assez peu finalement et le récit manque de liant, il s'agit plutôt d'une suite d'anecdotes plus ou moins amusantes, sans approfondissement, sans chaleur en fait. L'autre conséquence négative de ce recul affiché est qu'il est difficile de s'attacher à Françoise. J'ai senti plus d'aigreur que d'humour à vrai dire et il m'est arrivé de trouver ses patrons plus sympathiques qu'elle-même. Elle peine à nous montrer à quel point ils ont été odieux, ce dont je ne doute pourtant pas, et c'est elle qui paraît snob finalement."

Et comment cela s'est-il fini?
"Encore une fois, nous n'en savons pas assez sur elle, sur ce qu'elle devient dans sa nouvelle vie et c'est bien dommage. Quant à la morale de l'histoire, qui nous montre bien que face à l'argent nous sommes tous égaux, elle est particulièrement décevante après plus de 300 pages de jugements et de critiques des riches."
Lien : http://booksaremywonderland...
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