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EAN : 9782081228818
570 pages
Flammarion (27/04/2011)
4.03/5   17 notes
Résumé :
"Je ferai de mon mieux…"
C’est par ces mots qu’à l’âge de onze ans, Victoria accueillit la nouvelle de son accession au trône britannique. Point d’exultation, point de fanfaronnade à l’idée de régner, mais une ferme résolution qui n’ignorait ni les difficultés ni la grandeur de la tâche.
Pourtant, quand en 1837, tout juste âgée de dix-huit ans, elle devint reine du Royaume-Uni, elle tint à monter seule sur le trône, rejetant l’influence de sa mère et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Comme Georges VI, son arrière-petit-fils, Victoria n'aurait pas dû régner. Son grand-père Georges III avait eu une ribambelle d'enfants dont de nombreux fils mais bon nombre sont morts ou n'ont pas eu d'enfants. C'est ainsi qu'à 18 ans, Victoria s'est retrouvée sur le trône.

J'avais sa biographie dans ma bibliothèque depuis plus de 10 ans et, à la mort d'Elizabeth II, j'ai ressorti ce livre. Je n'ai pas trouvé le style de l'auteur particulièrement flamboyant et s'il suit pas à pas la vie de la reine durant ses 65 ans de règne, il y a eu des moments où j'ai failli arrêter ma lecture. Mais cette grand-mère de l'Europe (fils et filles ont épousé toutes les têtes couronnées de l'Europe !) a régné 65 ans sur un Empire immense, je pouvais faire l'effort de lire 563 pages. J'y ai appris des choses : elle avait un caractère très soupe au lait, s'emportant violemment après son mari qu'elle adorait pourtant. Il lui a fait 9 enfants en presque 20 ans de mariage et durant les grossesses de sa femme, c'est lui qui étudiait les dossiers qu'on apporte tous les jours aux monarques du pays. Il a travaillé sans relâche avec pour seul objectif, celui de prendre soin de sa reine bien aimée. Sa mort d'ailleurs a rendu Victoria inconsolable mais ce n'est pas pour autant qu'elle a renoncé à régner car elle doutait beaucoup des capacités de son fils aîné -Edouard VII- à lui succéder. Un ouvrage certes instructif mais au style plat.

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Joanny Moulin a écrit une grosse (570 pages) biographie de la reine Victoria assez particulière. En effet, elle est en grande partie construite à partir de son journal et de sa correspondance. Nous n'avons donc pas entre les mains une analyse pointue pour historiens chevronnés ou universitaires, mais un ouvrage plutôt grand public qui permet de survoler toutes les problématiques du XIXe siècle, avec le point de vue de la principale actrice de cette époque.
De nombreux thèmes sont ainsi abordés dont la constitution de l'immense empire britannique grâce à une colonisation, souvent sanglante, menée par l'armée et la Compagnie des Indes Orientales. L'expansion à marches forcées a touché principalement l'Afrique (Egypte, canal de Suez, la guerre des Boers en Afrique du Sud, la guerre contre les Zoulous…) et toute l'Asie du Proche-Orient jusqu'en Inde et l'Extrême-Orient (guerres de l'opium et révolte des Cipayes en Chine, guerres anglo-afghanes…).
On assiste également à la guerre de Crimée, à la montée en puissance en Europe de la Prusse qui va déboucher sur la guerre de 1870 (puis les deux guerres mondiales au siècle suivant). du point de vue économique puis social, la grande affaire est la révolution industrielle basée sur l'exploitation des mines de charbon par une nombreuse population ouvrière survivant dans la famine et le dénuement le plus total.
Les années 1820 sont également le point de départ du « problème irlandais », simple problème politique au départ, il va s'aggraver dans les années 1830-40 avec la Grande Famine qui décime l'île et qui va faire naître le mouvement insurrectionnel indépendantiste.

Comme je l'ai écrit plus haut, ce n'est pas un essai sur l'ère victorienne mais une biographie sur Victoria à partir de ses écrits. Et ce sont eux qui me la rendent plutôt antipathique. Alors qu'elle vit aisément dans un monde rempli de nécessiteux, elle n'a pas tellement, hormis pour ses soldats, de compassion pour ses compatriotes des classes inférieures, pour les européens et encore moins pour les populations des pays colonisés, ravagés par ses armées.

Issue d'une lignée comportant des mâles assez dérangés mentalement, elle a pour elle d'être à peu près stable de ce côté, si on excepte sa propension aux terribles crises hystériques qui faisaient fuir ses domestiques et son époux le prince consort Albert de Saxe-Cobourg. Leur fils aîné, le futur Edouard VII, sera d'ailleurs quant à lui un enfant assez attardé qui montera sur le trône à soixante ans après une vie scandaleuse passée dans la débauche et qui faisait le malheur de ses parents.

Cette biographie permet de s'apercevoir de la vacuité de la vie du monarque dans une monarchie parlementaire puisqu'il n'a pas de pouvoir politique et ne peut exprimer ses opinions politiques. Son unique « utilité » semble être, à chaque chute du gouvernement, de nommer le Premier ministre issu du camp majoritaire au Parlement. C'est pourquoi, la vie de Victoria n'est remplie que d'inaugurations, de passages en revue d'armées, de cérémonie de décoration de vétérans, de voyages sur le voilier royal, et de vacances dans les demeures royales dont surtout Balmoral dans les landes écossaises.

L'auteur m'a très vite perdu en employant les surnoms utilisés par Victoria dans sa correspondance pour nommer les membres de sa nombreuse famille (neuf enfants donc neuf conjoints, une multitude de petits-enfants et d'arrière-petits-enfants) plutôt que leurs noms. On se retrouve bien vite avec des phrases comme : « En revanche, Liko et Bébé fument comme des pompiers, ce que la reine trouve absolument dégoûtant. » Comme les surnoms n'ont rien à voir avec les patronymes véritables, on doit sans cesse se référer aux deux pauvres arbres généalogiques en fin d'ouvrage pour essayer de comprendre de qui on parle. Arbres généalogiques d'ailleurs incomplets puisqu'ils ne font référence qu'à quelques petits-enfants. Dans la phrase citée ci-dessus, « Liko » renvoie à Henry de Battenberg (rien à voir avec le surnom) et « Bébé » à Béatrice, la dernière fille de Victoria.

Au final, cette biographie de Victoria n'est qu'une entrée en matière pour qui voudrait réellement s'intéresser à cette reine et à l'ère victorienne.
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Pour une fois, je ne ferai pas une vraie critique de ma lecture. Tout simplement parce que je ne suis pas compétente sur le sujet. Je ne peux pas dire ce qu'il en est de la rigueur historique puisque je suis assez ignorante sur Victoria.

De mon point de vu de profane, il me semble que c'est très bien documenté. Cela reste toutefois une oeuvre pour le grand public car l'auteur a choisi de nous faire vivre les choses de l'intérieur. Je ne me suis pas ennuyée et j'ai appris une foule de choses passionnantes sur l'époque et sur cette figure historique.
Enfin, j'avoue que j'ai été fascinée par ce destin.

Une biographie que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire.
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Bel ouvrage, qui détaille assez bien les liens que l'Angleterre et la France ont nouées sous Napoléon III, et bien entendu le long règne de la reine Victoria...
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La vie de cette grande Reine m'est apparue beaucoup moins passionnante que je ne l'imaginais.
Cela n'a rien à voir avec les qualités d'écriture de l'auteure, c'est juste mon ressenti sur la vie de Victoria décrite dans l'ouvrage.
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critiques presse (1)
NonFiction
21 septembre 2011
Une biographie qui tient davantage du roman et qui nous livre une peinture vivante, quoique réductrice, de la souveraine, symbole de la Grande-Bretagne entre 1837 et 1901.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
La publication du rapport d'une commission sur les conditions de travail dans les mines et les houillères révolte les consciences. De jeunes femmes, des filles y sont utilisées littéralement comme des bêtes de somme. Elles rampent à quatre pattes dans les galeries, quatorze ou seize heures par jour. Au moyen d'une chaîne qui leur passe entre les jambes, reliée à une ceinture de cuir, elles traînent des wagonnets lourdement chargés de charbon. La touffeur suffocante qui règne dans les boyaux de mine les contraignent [erreur de conjugaison de l'auteur] de travailler torse nu, vêtues d'un simple pantalon en toile de sac. Elles sont d'une maigreur étique, noircies de la tête aux pieds. Le labeur et la faim ratatinent leurs seins, au point que leur torse se confond avec celui des garçons. Le taux de mortalité chez ces malheureuses, qui passent la majeure partie de leur vie sous terre, est effrayant.
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La vie privée d'une reine d'Angleterre ne se démêle jamais de sa vie publique. Son mari, ses ministres, ses proches, ses enfants et petits-enfants, qui accédèrent à divers trônes européens, sont les personnages d'un roman aux ramifications innombrables. Un seul ouvrage ne peut évidemment pas suffire pour rendre entièrement justice à ce monde complexe. Pourtant, quelle belle histoire que celle de Victoria ! Ce livre prend le parti de la raconter en empruntant les formes de la fiction, mais en pariant que la réalité est plus passionnante que l'imagination. Tous les faits rapportés ont donc été vérifiés avec les méthodes de la recherche scientifique. Les dialogues eux-mêmes sont authentiques. Les moindres détails, de la couleur des vêtements aux indications météorologiques, ont fait l'objet d'un scrupuleux souci d'exactitude.

Avant-propos
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Le roi Guillaume [IV] est un homme de 65 ans, bon enfant mais facilement irritable et bourru, comme le vieux marin qu’il est. […] Les efforts maladroits qu’il fait pour se faire aimer de son peuple se retournent contre lui. Passe encore qu’il aille se promener dans Londres en redingote comme un simple bourgeois, et se laisse embrasser par les filles des rues. On s’étonne qu’il invite des passants à monter à bord de son carrosse pour les rapprocher de chez eux. On se désole qu’il crache par la portière. On trouve parfaitement ridicule qu’il s’endorme à l’Opéra. Comme il n’a pas l’élocution facile, on le tient pour un nigaud, bien qu’il soit loin d’être stupide. On l’appelle "Billy IV".
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Au mois d’août 1836, […] elle [Victoria] se rend à Chiswick, à l’ouest de Londres, pour visiter l’asile Royal Victoria. Sous la supervision de l’honorable Miss Murray, l’Amicale des enfants s’y emploie à réformer quelque trois cents jeunes filles de moins de 15 ans. Ce sont des gamines des rues, enfants perdues de la misère, souvent dressées au chapardage, dont on ne sait trop que faire à Newgate et autres prisons. On en expédie quelques-unes ici, où on leur apprend l’existence de Dieu et assez de manières pour en faire des bonnes. Victoria ignore que les places qui les attendent sont généralement au Cap, en Australie ou au Canada.
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Reine bourgeoise, pour qui le libéralisme économique équivalait à une loi de la nature, elle détestait les spéculations des milieux d’affaires et tous les jeux d’argent. Réticente pour cette raison à permettre aux Rothschild de devenir pairs du royaume, elle se voulait pourtant viscéralement dreyfusarde. Impératrice des Indes persuadée de la supériorité de la civilisation britannique, elle avait horreur du racisme et mettait un point d’honneur à respecter les religions différentes de ses centaines de millions de sujets.
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